HOW THE BONGO FAMILY KILLED GABON (10). COMMENT LA FAMILLE BONGO A TUÉ LE GABON (10)
English version
10. Blame the victim, the Gabonese people
How do dictators such as the Bongos hold onto power? By relying largely—although not exclusively—on mass terror and indoctrination. This goes from Franco’s Spain to Pinochet’s Chile to Mobutu, Bokassa, Somoza, or the Duvaliers; all dictators rely on blood and fear to sustain their rule.
However, in recent years, dictatorships have added to their arsenal a less carnivorous form of authoritarian form of government. These regimes nowadays simulate democracy by holding elections that they make sure to win, by bribing and censoring the private press rather than abolishing it; by sometimes eliminating plausible rivals. Most of the time the political opponents are harassed and humiliated, accused of trumped up crimes, and encouraged to emigrate to exile.
Dictators are always blaming others. Look back in history, in Gabon and elsewhere, and study most of the dictators in the world: it’s never their fault. The mass killings are never their fault but that of their generals. If there are bad news about their countries, it’s never their fault but that of the media or of the people working for them.
The Bongos like all dictators, are egomaniac and narcissist. Only their opinion counts, and they always blame others, while they eliminate anyone who doesn’t agree with their imposed order. Their plan has always been to render the Gabonese people destitute so they might be so preoccupied with finding food and staying alive that they will increasingly tune politics out. Over time, their memory of—and sense of entitlement to—a better life will give way, and they will docilely submit to authorities, thus the Bongos, whose power will only increase.
After 50 years of undisputed rule, the Bongos are now so addicted to power and its opulent trappings, that they now see themselves less as rulers of the country than as owners. As their rule continues, so is their profiteering, stealing of elections, torturing of opponents, alienating and ignoring the needs of Gabon’s impoverished citizens.
While the Bongo are blaming the Gabonese people for their own poverty and destitution, this blog reminds everybody that this is what happens when we allow a bunch of people to operate without constraint. They can institute a tyranny and plunder the country's economy.
Democratic accountability is the bedrock concept that no developed or developing state can live without. An outspoken press, a healthy opposition, periodic elections, and an independent judiciary are rightly valued for themselves, but their greatest virtue is practical: they deter and thwart top-down demolition of the country by a small click.
The Bongos have a basic misconception about power: they fail to realize that a regime cannot survive indefinitely when it advances the political and economic desires of the few at the expense of the many.
The end
Version française
10. Blâmer la victime, le peuple gabonais
Comment les dictateurs tels que les Bongos conservent-ils le pouvoir? En s'appuyant largement - mais pas exclusivement - sur la terreur et l'endoctrinement de masse. Cela va de l'Espagne de Franco au Chili de Pinochet en passant par Mobutu, Bokassa, Somoza ou Duvaliers; tous les dictateurs comptent sur le sang et la peur pour maintenir leur domination.
Cependant, ces dernières années, les dictatures ont ajouté à leur arsenal une forme moins carnassière de gouvernement autoritaire. Ces régimes simulent aujourd'hui la démocratie en organisant des élections qu'ils s'assurent de gagner ; en soudoyant et censurant la presse privée plutôt qu'en la supprimant; en éliminant parfois des rivaux plausibles. Mais la plupart du temps, les opposants politiques sont harcelés et humiliés, accusés de crimes montés de toutes pièces et encouragés à partir en exil.
Les dictateurs blâment toujours les autres. Consultez l'histoire, au Gabon et ailleurs, et examinez la plupart des dictateurs du monde : rien n'est jamais de leur faute. Les massacres ne sont jamais leur faute mais celle de leurs généraux. S'il y a de mauvaises nouvelles au sujet de leur pays, ce n'est jamais leur faute mais celle des médias ou des personnes qui travaillent pour eux.
Les Bongos, comme tous les dictateurs, sont égoïstes et narcissiques. Seule leur opinion compte, et ils blâment toujours les autres, tout en éliminant quiconque n'est pas d'accord avec leur ordre imposé. Leur plan a toujours été de mettre le peuple gabonais dans le dénuement afin qu'il puisse être si préoccupé de trouver de quoi se nourrir et de survivre, qu'il se désintéresserait de plus en plus de la politique. Au fil du temps, la mémoire collective du peuple et sa croyance au droit à une vie meilleure s'effondreront et ainsi les Gabonais se soumettront docilement aux autorités, donc aux Bongos, dont le pouvoir ne fera qu'augmenter.
Après 50 ans de règne incontesté, les Bongos sont maintenant tellement accrocs du pouvoir et de ses opulents oripeaux, qu'ils se considèrent désormais moins comme les dirigeants du pays et plus comme ses propriétaires. Au fur et à mesure que leur régime continue, il en va de même de leur enrichissement, de leur vole d’élections, de leur torture des opposants, de leur aliénation et ignorance des besoins des citoyens pauvres du Gabon.
Alors que les Bongo rendent le peuple Gabonais responsable de sa propre pauvreté et de sa misère, ce blog rappelle à tout le monde que c'est ce qui se passe lorsque nous permettons à un groupe de personnes de fonctionner sans garde-fou. Ils peuvent instituer une tyrannie et piller l'économie du pays.
La responsabilité démocratique est le concept fondamental dont aucun État développé ou en développement ne peut se passer. Une presse libre, une opposition saine, des élections régulières et périodiques et un système judiciaire indépendant ; sont à juste titre valorisés pour leur rôles intrinsèques, mais leur plus grande vertu est pratique : ils dissuadent et contrecarrent le dégringolèrent du pays par une petite clique.
Les Bongos ont une conception fondamentalement erronée du pouvoir : ils ne réalisent pas qu'un régime ne peut survivre indéfiniment lorsqu'il privilégie les désirs politiques et économiques de quelques-uns au détriment de ceux du plus grand nombre.
Fin
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