HOW THE BONGO FAMILY KILLED GABON (3). COMMENT LA FAMILLE BONGO A TUÉ LE GABON (3)
English version
3. Crush dissent
Ask an average Gabonese how they are doing, and they will answer without hesitation: "I am suffering." If fair elections were held in Gabon today, voters would sweep the ruling party out of office. There is no doubt about that. But the Bongos have invariably and consistently rigged all elections.
The situation is such that the Bongos are now underestimating the people and overestimating their invincibility. Anybody who has a dissenting opinion is viewed as a threat to national security and has to be silenced.
The regime's most pervasive form of intimidation is also its most effective: the denial of jobs. In order to get jobs and promotions, people are often forced to ostensibly support the ruling party and chant slogans in favor of the regime.
The Nobel Prize-winning economist Amartya Sen did famously argue that no successfully functioning democracy has ever suffered a famine, because democratic governments have to win elections and face public criticism, and therefore have strong incentive to undertake measures to avert famines and other catastrophes. Like other authoritarian regimes, the Bongos’ Gabon demonstrates what can happen when political elites operate with no fear of being taken to task and being held accountable.
To be continued
Version française
3. Etouffer la dissidence
Demandez à un Gabonais moyen comment il vit, et il répondra sans hésiter : "Je souffre". Si des élections libres et démocratiques avaient lieu au Gabon aujourd’hui, les électeurs balayeraient le parti au pouvoir. Cela ne fait aucun doute. Mais les Bongos ont systématiquement et invariablement truqué toutes les élections.
La situation est telle que les Bongos sous-estiment maintenant la population et surestiment leur invincibilité. Toute personne ayant une opinion dissidente est considérée comme étant une menace pour la sécurité nationale et doit être réduite au silence.
La forme d'intimidation la plus répandue du régime est aussi la plus efficace : le déni d’emploi. Pour obtenir des emplois et des promotions, les gens sont souvent obligés de soutenir ostensiblement le parti au pouvoir et de scander des slogans en faveur du régime.
L'économiste Amartya Sen, lauréat du prix Nobel, a un jour dit qu'aucune démocratie n’avait jamais souffert de famine, car les gouvernements démocratiques devaient remporter des élections et faire face aux critiques du public. Ces gouvernements devaient donc prendre des mesures pour éviter les famines et autres catastrophes. À l’instar d’autres régimes autoritaires, le Gabon des Bongos montre ce qui peut se produire lorsque les élites politiques agissent sans craindre de devoir rendre des comptes et être tenues pour responsables.
À suivre
Comments
Post a Comment