THE REASONS FOR THE BANKRUPTCY OF THE GABONESE POLITICAL SYSTEM! LES RAISONS DE LA FAILLITE DU SYSTÈME POLITIQUE GABONAIS!
English version
Dear readers, the beginnings of political
consultation have at least unquestionably proved one thing: in Gabon, political
parties are without exception empty shells; That is to say, structures whose
sole role is often to give an appearance of democracy to a regime that
constantly flouts the most basic rights of citizens, yet all enshrined in a
constitution that is only a scrap of paper.
Gabonese political parties are not groupings of
people with an ideological bent. No, Gabonese political parties are often
created to serve as political bargaining chips for their eternal leaders who
obsessively use them to exist but without worrying the regime in place. Whether
within the ruling PDG, or the opposition parties, the tendency is towards
unanimity and the rejection of any diversity and internal contradiction.
This translates into a marked authoritarianism,
even in the opposition where some leaders do not hesitate to resort to all
forms of repression, including bloody ones, to impose themselves. Who does not
remember the tensions between the pro Mba-Abessole and the pro Kombila within
the Bucherons party at the time? What about the recent rifts between Upegists
following the death of Pierre Mamboundou?
To this, it should be added that the Gabonese
social environment is characterized by a judicial system totally subject to the
orders of the executive power; a press on probation, with frequent intimidation
and sentencing of journalists; an omnipresence, even an omnipotence, of the
security services that participate directly in the exercise of power.
Of course, if the Bongo regime has been able to
persist for decades, it is because it has benefited from two rents that have
allowed it to establish its control over Gabonese society: the mining rent and
the rent of co-optations. The first allowed them to mobilize very regularly
important funds and these financial means made it possible to raise the second
rent, which is that of the corrupt capture and co-optation of the elites. The
mining rent has allowed the regime and its party, the PDG, to create a substantial
social base through a redistribution, all relative, of the financial resources
of the State by putting it exclusively at its service and at the use of a
chosen elite. These two rents are largely intertwined with each other and have
also some opposition parties that eat there.
In fact, dear readers, as long as Gabonese society
does not become conscious of the necessary break with the heritage and past of
the Bongos; as long as we do not engage in a lucid critique of the foundations
of our nation-State, it is to be feared that it will be impossible for us to get
rid of the power of the oligarchy that rules, exploits, plunders and destroys
our country.
If we really want to challenge a corrupt and
corrupting power, we must necessarily attack the historical and structural
bases on which this regime is based. One can challenge an oligarchy, tyrants,
and protest against injustices; but more than anything, we must address the
deep roots of evil.
Dear readers, since 1990, the opposition's room
for maneuver has greatly diminished; to the point where we are wondering if
there is still an opposition in the country. So far, no opposition party has
been able to take the place of the PDG and fill the vacuum of change of regime.
The last general elections have once again demonstrated that the government
continues to control everything and allocates seats to each other at will. No
party really represents the votes that official figures attribute to it. This
applies to both the PDG and opposition parties.
The opposition in Gabon is dying. It goes around
in circles by accompanying the Bongo regime in its impostures. It shows clear
signs of exhaustion, and the Gabonese people feel it; that's why they no longer
follow anyone. The consequence is that the whole system appears to be
completely apathetic today. The Bongo system and its opposition have gone
bankrupt!
Version française
Chers lecteurs, les
balbutiements de la concertation politiques nous auront au moins
incontestablement prouvé une chose : au Gabon les partis politiques sont
sans exception des coquilles vides ; c’est-à-dire des structures ayant
souvent pour unique rôle de donner une apparence de démocratie à un régime qui
bafoue en permanence les droits les plus élémentaires des citoyens, pourtant
tous inscrits dans une constitution qui n’est qu’un chiffon de papier.
Les partis politiques
gabonais ne sont pas des regroupements de gens ayant en comment un penchant
idéologique. Non, les partis politiques gabonais se créé souvent pour servir de
monnaie d’échange politique pour leurs éternels leaders qui de manière
obsessionnelle s’en servent pour exister mais sans nullement inquiéter le
régime en place. Que ce soit au sein du PDG au pouvoir, ou des partis
d’opposition, la tendance est à l’unanimisme et au refus de toute diversité et
contradiction interne.
Cela se traduit par un
autoritarisme marqué, même dans l’opposition où certains leaders n’hésitent pas
à recourir à toutes les formes de répression, y compris sanglantes, pour
s’imposer. Qui ne se souvient pas des tiraillements entre les pro Mba-Abessole
et les pro Kombila au sein du parti les Bucherons à l’époque ? Que dire
des récents déchirement entre Upegistes suite à la mort de Pierre
Mamboundou ?
A cela, il faut ajouter que
l’environnement social gabonais est caractérisé par un système judiciaire
totalement soumis aux ordres du pouvoir exécutif ; une presse en liberté
surveillée, avec de fréquentes intimidations et condamnations de journalistes ;
une omniprésence, voir une omnipotence, des services de sécurité qui
participent directement à l’exercice du pouvoir.
Bien entendu, si le régime
Bongo régime a pu perdurer depuis des décennies, c’est parce qu’il a bénéficié
de deux rentes qui lui ont permis d’asseoir son contrôle sur la société gabonaise
: la rente minière et la rente des cooptations. La première lui a permis de
mobiliser très régulièrement d’important fonds et ces moyens financier ont
permis de monter la seconde rente qui est celle de la récupération et de la
cooptation corruptive des élites. La rente minière a permis au régime et à son
parti, le PDG, de se créer une base sociale conséquente par une redistribution,
toute relative, de la ressource financière de l’Etat en la mettant exclusivement
à son service et au service d’une élite choisie. Ces deux rentes sont largement
imbriquées l’une dans l’autre et on y retrouve aussi certains partis
d’opposition qui y émargent.
En fait, chers lecteurs, tant
que la société gabonaise ne prendra pas conscience de la nécessaire rupture
avec l’héritage et le passé des Bongo ; tant que l’on ne s’engagera pas
dans une critique lucide des fondements de notre État-nation, il est à craindre
qu’il nous soit impossible de remettre en cause le pouvoir de l’oligarchie qui
dirige, exploite, pille et détruit notre pays.
Si l’on veut remettre en
cause réellement un pouvoir corrompu et corrupteur, il faut nécessairement
s’attaquer aux bases historiques et structurels qui fondent ce régime. On a
beau contester une oligarchie, des tyrans, et protester contre des injustices ;
mais plus que tout, on doit s’attaquer aux racines profondes du mal.
Chers lecteurs, depuis 1990,
la marge de manœuvre de l’opposition s’est grandement amoindrie ; au point
où on est endroit de se demander s’il y a encore une opposition dans le pays. Jusqu’ici,
aucun parti d’opposition n’a été en mesure de prendre la place du PDG et de
combler le vide d’alternance. Les dernières élections législatives ont encore démontré
que le pouvoir continue de tout contrôler et d’attribuer selon son bon vouloir
des sièges aux uns et aux autres. Aucun parti ne représente réellement les voix
que les chiffres officiels lui attribuent. Cela est valable aussi bien pour le PDG,
que des partis d’opposition.
L’opposition au Gabon est en
train d’agoniser. Elle tourne en rond à force d’accompagner le régime Bongo
dans ses impostures. Elle montre des signes évident d’épuisement et le peuple
Gabonais le ressent ; c’est pourquoi il ne suit plus personne. La conséquence
est que tout le système apparait être aujourd’hui complètement apathique. Le système
Bongo et son opposition ont fait faillite !
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