JEAN EYEGHE NDONG CANDIDACY FOR MAYOR OF LIBREVILLE NEEDS TO BE CLARIFIED. LA CANDIDATURE DE JEAN EYEGHE NDONG À LA MAIRIE DE LIBREVILLE DEVRAIT ÊTRE ÉCLAIRCIE
English version
Jean-Eyeghe Ndong, the last Prime Minister to serve under Omar Bongo made a remarkable entry into the collective consciousness of Gabonese people when he delivered a memorable eulogy at the funeral of Omar Bongo; eulogy during which he blew the whistle regarding maneuvers by Ali Bongo and his family clan to impose a hereditary succession to the country.
Jean-Eyeghe Ndong was opposed to Ali Bongo within the PDG, during the campaign and after the usurpation of the latter by joining Andre Mba Obame and other former presidential candidates for the formation of the Union National party. In 2011, Jean-Eyeghe Ndong was among those who lucidly, called for a boycott of the elections, as transparency requirements were not met. Since 2009, Jean-Eyeghe Ndong has been an uncompromising voice against the imposture reign in Gabon.
But then a twist comes in. This past week, at a press conference, Jean-Eyeghe Ndong made the announcement of his run for mayor of Libreville. This blog closely followed the press conference and, frankly, was unimpressed. The first thing that intrigued us was that Jean-Eyeghe Ndong has once again raised the ills plaguing the Gabonese electoral climate, but then he went on to say that he was going to stand in the elections because the Gabonese people would like for them to be conducted in a democratic and peaceful way in all respects. But to this blog, this is too flagrant a contradiction to be ignored and Jean-Eyeghe Ndong is too experienced to be given mitigating circumstances when he seems to lack consistency. Indeed, how to reconcile the admission of the lack of transparency and fairness in the electoral process in Gabon and the desire for Jean-Eyeghe Ndong to run? Which electoral system would Jean-Eyeghe Ndong use to become mayor of Libreville, if not the same system that generates only fraud and deception and that produces therefore only predictable results? Unless the candidacy of Jean-Eyeghe Ndong comes backed by strong forces capable of preventing fraud. These forces consist of what and how would they act? The question deserves an answer. Given the climate of suspicion in Gabon, Jean-Eyeghe Ndong should avoid the creation of a suspicion that his candidacy is staged between the regime on one side and he on the other, using the election as a method of bringing him back into the fold of the regime. This is the trap tended to him by those in power and he should promptly inform its supporters, to avoid any confusion.
Dear readers, you are well aware of the fact that in Gabon under the Bongos, nobody was ever elected mayor of Libreville, the appointment to the post was made by the regime, often for services rendered. The last recipient of the post, Jean François Ntoutoume Emane, got it for supporting Ali Bongo in the last election. The first who must know that is Jean-Eyeghe Ndong. This brings us to the following deduction: if Jean-Eyeghe Ndong is running knowing that the Gabonese electoral system remains as problematic as in the past, and if it is the Gabonese regime that designate mayors in Libreville, then the only way for him to win would be that the regime would not steal his victory. It is on this ground that Jean-Eyeghe Ndong must put its cards on the table and explain to his followers the nature of the adventure toward which he leads them. If Jean Eyeghe-Ndong could describe a winning and convincing strategy, many Gabonese people would enthusiastically follow him. But if the impression is that of small arrangements that are not very clear because of blurred statements such as saying that he is running for a "Libreville for all", this would not help the former Prime Minister with an electorate that it is certainly faithful to him, but could not bear to be fooled again. The real reason for this candidacy is elsewhere and that everyone knows and feels it.
Jean-Eyeghe Ndong has accustomed us to a refreshing frankness, we would like for him to continue in this vein by explaining the "real" reasons behind his candidacy. Is this run the expression of a winning strategy despite the PDG fraud device?
It would be good for Jean-Eyeghe-Ndong to speak on these points because we feel that it is reluctant to openly discuss his motivations, which is a problem. He has a huge trust capital; he does not want to waste it by letting speculation grow.
Version Française
Jean Eyeghe-Ndong, le dernier Premier Ministre d’Omar Bongo, fit une entrée remarquable dans l’inconscient collectif des Gabonais quand il prononça une oraison funèbre mémorable lors des obsèques d’Omar Bongo ; oraison au courant de laquelle il tint des propos dénonciateurs des manœuvres d’Ali Bongo et de son clan familial d’imposer une succession héréditaire au pays.
Jean Eyeghe-Ndong s’opposa à Ali Bongo au sein du PDG, pendant la campagne électorale et après l’usurpation de ce dernier, en rejoignant André Mba Obame et d’autres ex candidats à la présidentielle pour la formation de l’Union Nationale. En 2011, Jean Eyeghe-Ndong fut de ceux qui avec lucidité, appelèrent au boycott des élections, car les conditions de transparence n’étaient pas réunies. Depuis 2009, Jean Eyeghe-Ndong est une voix intransigeante contre le reigne de l’imposture au Gabon.
Mais voilà qu’intervient un coup de théâtre. La semaine qui s’achève, au cours d’une conférence de presse, Jean Eyeghe-Ndong a fait l’annonce de sa prochaine candidature à la mairie de Libreville. Ce blog a attentivement suivi cette conférence de presse et est, en toute franchise, resté sur sa faim. La première chose qui nous a intrigué est que Jean Eyeghe-Ndong ait une fois de plus relevé les maux qui minent le climat électoral gabonais ; mais ensuite qu’il ait enchainé en affirmant qu’il se présentait à ces élections parce que le peuple Gabonais voudrait qu’elles soient un rendez-vous politique démocratique et paisible à tous égards. Mais pour ce blog la contradiction est trop flagrante pour être ignorée et Jean Eyeghe-Ndong est trop expérimenté pour que nous lui accordions les circonstances atténuantes quand il semble manquer de constance. En effet, comment réconcilier l’aveu du manque de transparence et d’équité dans le processus électoral au Gabon et le désir de Jean Eyeghe-Ndong de se présenter ? Quel est le système électoral dont voudrait user Jean Eyeghe-Ndong pour devenir maire de Libreville, si ce n’est le même système qui ne génère que fraude et imposture et par conséquent que des résultats prévisibles? A moins que la candidature de Jean Eyeghe-Ndong arrive soutenue par des forces solides capables d’enrailler la fraude. Ces forces se composent de qui et agiront comment ? La question mérite réponse. Vu le climat de suspicion en vigueur au Gabon, Jean Eyeghe-Ndong gagnerait à éviter la création d’un soupçon de mise en scène entre le pouvoir d’un côté et lui de l’autre, utilisant cette élection comme procédé de remise du pied de ce dernier à l’étrier du pouvoir Gabonais. C’est le piège que lui tendent les tenants du pouvoir et il doit rapidement éclairer ses partisans pour éviter la confusion.
Chers lecteurs, vous êtes sans ignorer que de mémoire de Gabonais, sous les Bongo, personne n’est jamais élu à la mairie de Libreville ; la désignation à ce poste est faite par le pouvoir, souvent pour services rendus. Le dernier bénéficiaire du poste, Jean François Ntoutoume Emane, l’a obtenu pour avoir soutenu Ali Bongo lors des dernières élections. Le premier à savoir cela est Jean Eyeghe-Ndong. Cette situation nous amène à la déduction suivante : si Jean Eyeghe-Ndong se présente tout en sachant que le système électoral Gabonais reste aussi problématique que par le passé ; et si c’est le pouvoir Gabonais qui désigne les maires de Libreville ; alors la seule façon pour lui de l’emporter serait que le pouvoir ne lui ravisse pas sa victoire. C’est sur ce terrain que Jean Eyeghe-Ndong doit mettre ses cartes sur la table et expliquer à ses partisans la nature de l’aventure dans laquelle il les entraine. Si Jean Eyeghe-Ndong arrivait à décrire une stratégie gagnante et convaincante, nombreux sont les Gabonais enthousiastes qui le suivraient. Mais si les choses donnent l’impression de petits arrangements pas très clairs, entretenir le flou en disant qu’on se présente pour « un Libreville pour tous » n’aiderait pas l’ancien Premier Ministre auprès d’un électorat qui lui est certes fidèle, mais ne supporterait pas de se laisser abuser une fois de plus. Les vrais raisons de cette candidature sont ailleurs et ça tout le monde le sait et le sent.
Jean Eyeghe-Ndong nous a habitué à un franc-parler rafraichissant ; nous aimerions qu’il continue en nous expliquant les « véritables » raisons sous-jacentes de sa candidature. Cette candidature est-elle l’expression d’une stratégie gagnante en dépit du dispositif PDG de fraude ?
Il serait bon que Jean Eyeghe-Ndong s’exprime sur ce point car nous avons l’impression qu’il hésite à discuter ouvertement de ses motivations, ce qui pose problème. Il jouit d’un énorme capital de confiance ; qu’il ne le gaspille pas en laissant les supputations prendre de l’ampleur.
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