THE EGYPTIAN EXPERIENCE SHOWS THAT THERE IS NO ALTERNATIVE TO RESPECT FOR DEMOCRACY! L’EXPÉRIENCE EGYPTIENNE PROUVE QU’IL N’Y AIT PAS D’ALTERNATIVE AU RESPECT DE LA DÉMOCRATIE !
English version
This Wednesday, August 14, 2013, a carnage occurred in Egypt. There were nearly 300 dead and perhaps more, in violence between the security forces and supporters of deposed President Mohamed Morsi. The state of emergency was declared by the army and in the process, the person who embodied, at least in Western opinion, the Republican side of the coup government, the Nobel Peace Prize winner, Mohamed ElBaradei, until then Vice President, decided to resign in protest of the violence by the army, therefore of his government, against pro Morsi people. In his resignation letter, ElBaradei wrote: "It has become difficult for me to continue to take responsibility for decisions with which I do not agree." The horizon seems to darken in Egypt, giving reason to all those who, like this blog, had thought that the removal of Mohamed Morsi by the army was a serious mistake and may be irreparable. We also return to this subject to remind those who govern in Gabon and think that the strength of their army will be the answer for anything, that there is no substitute for respect of democracy and that sooner or later strength meets strength.
Like it or not, the Muslim Brotherhood via its candidate Mohamed Morsi, won the elections fair and square, no frills. In the euphoria and may be with precipitation, the regime set up by the Muslim Brotherhood did not always use wise policies and made somewhat problematic choices. But was that justification enough for the repeal by the army of the Democratic attempt in a country in great need of it? We think not, because the decision to stop this democratic experiment sent as disastrous and as strong a message to the Morsi electorate, telling them they were wrong to trust the democratic process because if the results did not please the generals, the president-elect could be simply removed and replaced by someone else, unelected, and the voting public would have nothing to say. In the modern world, this kind of position in which were placed Morsi supporters is unacceptable and this is why this reversal has strengthened the belief in their resistance which may become armed in the coming days or weeks. We can now fear that the country could slide into a civil war similar to the Syrian one.
Democracy was the only method that could create long-term stability in that country, in the sense that if Morsi was elected; it is because a majority of Egyptians found him acceptable. Now, if he was proved to be a poor President, these Egyptians would be making a judgment at the end of his mandate to extend it, or repudiate him. But this failed experiment of an Islamic government, yes, but within a democratic framework, could push Morsi supporters to armed extremist currents which could establish a reign of violence as was seen in Lebanon in the past and s observes in Syria right now. This reversal has convinced a lot of people in Egypt and elsewhere in Africa that only the taking of power and governance by force and weapons is effective.
Why was the Egyptian army afraid of democracy? Was it to avoid the loss of privileges by some generals? To the point of risking armed resistance in Egypt? The same situation has been lived in Algeria in 1992, when the Islamic Front of Salvation won the elections and that the Algerian army took power. The civil war that followed caused tens of thousands of deaths and lasted a decade. Today, Algeria is not completely stable. If democracy were respected, we would not be here! Let this be a lesson to the gravediggers of democracy in Gabon, for they will be responsible for the chaos that might settle in Gabon tomorrow!
Version française
Ce Mercredi, 14 Aout 2013, on annonce un carnage en Egypte. C’est près de 300 morts et peut être plus, dans des violences opposant les forces de l’ordre aux partisans du président déposé Mohamed Morsi. L’état d’urgence est décrété par l’armée et dans la foulée, celui qui incarnait, du moins dans l’opinion occidentale, le côté républicain du gouvernement putschiste, le Prix Nobel de la Paix, Mohamed El-Baradei, jusque-là Vice-Président, décide de démissionner de son poste en protestation des violences de l’armée, donc de son gouvernement, contre les pro Morsi. Dans sa lettre de démission, El-Baradei écrira : « Il m'est devenu difficile de continuer à assumer la responsabilité de décisions avec lesquelles je ne suis pas d'accord ». L’horizon semble s’assombrir en Egypte, donnant raison à tous ceux qui, comme ce blog, avaient pensé que la destitution de Mohamed Morsi par l’armée fut une erreur grave et peut être irréparable. Nous revenons aussi sur le sujet pour rappeler à ceux qui gouvernent le Gabon et pense que la force de leur armée sera la réponse à toute éventualité, qu’il n’y a pas de substitut au respect de la démocratie et que tôt ou tard, la force rencontre la force.
Qu’on le veuille ou non, les Frères Musulmans par leur candidat Mohamed Morsi, avait gagné les élections haut la main, à la loyale, sans fioriture. Dans l'euphorie et peut être aussi la précipitation, le régime mis en place par les Frères Musulmans fit des choix politiques pas toujours judicieux et des erreurs assez problématiques. Mais cela justifiait-il l’abrogation par l’armée de cette tentative démocratique dans un pays qui en a grand besoin? Nous pensons que non car l’arrêt de cette expérience démocratique envoyait un signal aussi fort que désastreux à l’électorat de Morsi, leur disant qu’ils avaient eu tort de faire confiance au processus démocratique car si les résultats ne plaisaient pas aux généraux du pays, le président élu pouvait être tout bonnement déposé et quelqu’un d’autre, non élu le remplacerait; le peuple votant n’ayant rien à dire. Dans le monde moderne, ce genre de position dans laquelle ont été placé les partisans de Morsi est inacceptable et on comprend pourquoi ce renversement les a confortés dans leur croyance à la résistance qui risque de devenir armée dans les prochains jours ou semaines. On peut désormais redouter que ce pays sombre dans une guerre civile de type Syrienne.
La démocratie était la seule méthode qui pouvait créer la stabilité à long terme dans ce pays, en ce sens que si Morsi avait été élu, c’est qu’une majorité d’Egyptiens le trouvait acceptable. Maintenant s’il s’était avéré piètre Président, ces mêmes Egyptiens se seraient prononcés à la fin de son mandat soit pour le reconduire, ou le répudier. Mais cette expérience avortée d'un gouvernement Islamiste oui, mais dans un cadre démocratique, risque de pousser les partisans de Morsi vers des courants extrémistes et armés qui pourrait instituer un règne de violence comme cela s’est vu au Liban par le passé et s’observe en Syrie en ce moment. Ce renversement a convaincu beaucoup de monde en Egypte et ailleurs en Afrique, que seule la prise de pouvoir et la gouvernance par la force et les armes soient efficaces.
Pourquoi l’armée Egyptienne a eu peur de la démocratie ? Etait-ce pour éviter la perte de privilèges par certains généraux? Au point de risquer que s’installe une résistance armée en Egypte? La même situation a déjà été vécue en Algérie, en 1992, quand le Front islamique du Salut gagna les élections et que l'armée algérienne prit le pouvoir. La guerre civile qui s’en suivie fit des dizaines de milliers de morts et dura une décennie. Aujourd’hui encore, l’Algérie n’est pas totalement stable. Si la démocratie était respectée, on n’en serait pas là! Que cela serve de leçon aux fossoyeurs de la démocratie au Gabon; car ils seront les responsables du chaos qui risque de s’installer au Gabon demain!
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