THE GABONESE DICTATORSHIP WILL NEVER BEAR DEMOCRACY. THE COMEDY MUST STOP. LA DICTATURE GABONAISE N’ENFANTERA JAMAIS DE DÉMOCRATIE. QU’ON ARRÊTE LA COMÉDIE?




(Photo: author unknown/auteur inconnu)


English Version

Dear readers, apparently the Bongo regime is preparing to organize another "free and democratic" election. Yes, yet another election as “democratic “as previous ones, which will be framed by as republican institutions as the constitutional court where is seated the reptilian Marie Madeleine Mborantsuo. But who are these Gabonese who still bother to lend an ear, even lazily, to the promises of free and democratic elections in the Bongos’ Gabon?

How can one imagine for a moment that in the current configuration of Gabon, as deceitful and dictatorial as the current regime is, it may voluntarily merge into democracy and sign its own the death warrant? Obviously one has to fear that given the history of Gabon and the circumstances on the ground, that the dictatorship would remain equal to itself. Who then can go to such elections? Who can accept to play the score tend to them by the regime and accept to play the comedy of elections in Gabon? Only people who voluntarily agree to be the doormat on which the Bongos wipe their feet, literally and figuratively, in exchange for a few crumbs! One must be able to eat.

Yet, inexorably more Gabonese are psychologically gradually switching to the side of modernity which requires them to be able to imagine being able to end the stifling Bongo hegemony (yes 45 years is a hegemony). One must have traveled, as do more Gabonese these days, and compared the energy and dynamism that is created by the democratic political renewal in countries like Senegal and Ghana, to realize that in Gabon, sameness has put us to sleep and produced a permanent national lethargy that has made Gabon into this nation in continuous decline.

But if Gabonese people are tired, washed-up, completely horrified by this regime, who are these Gabonese who would go to elections either to support murderers, criminals, blood drinkers who have created chaos in the country, or to give credence to the regime by playing fake opponents who are given a small reward in unimportant positions somewhere in the administration? Who are these Gabonese who are willing to play the game by ignoring trafficking of all kinds that are depleting all Gabonese while a small minority is enriched outrageously? Who are these Gabonese who agree to participate in the condemnation of an entire people to the total submission? How these murderers who run Gabon can still find favor in the eyes of some Gabonese.

The most ridiculous is that naive and recurrent narrative asking people to go to the elections because this time ... it will be different! But they are very careful not to tell people what will be different, because we know that nothing will be different! How can we think for a moment that in Gabon, from dictatorship, democracy will be born? Who can think that a particularly angry dictator, used to impose himself by force will agree to step aside and let democracy take root? Dictatorship in its essence is not set up to deliver a democracy. Dictatorship and democracy are like oil and water, i.e. two immiscible fluids as chemists would say. You can always try to emulsify them by shaking, but after a while at rest, the two separate to regain their natural property of not being miscible.

Democracy requires that the country be ruled in a spirit of consensus, something that Ali Bongo seems unable to do so, even with his Prime Ministers. From our telescope, we can see that at the horizon of the Bongos’ Gabon, there is not democracy that appears! How a regime cannibalizing, literally, ritualistically his youth, could power them to democracy?




Version Française


Chers lecteurs, apparemment le régime Bongo se prépare à organiser une autre élection « libre et démocratique ». Oui, une énième élection aussi démocratique que les précédentes, qui sera encadrée par des institutions aussi républicaines que la cour constitutionnelle où siège la toute reptilienne Marie Madeleine Mborantsuo. Mais qui sont ces gabonais qui se fatiguent encore à prêter une oreille, même paresseuse, aux promesses d’élections libres et démocratiques dans le Gabon des Bongo ?

Comment peut-on imaginer un seul instant que dans la configuration actuelle du Gabon, un régime aussi imposteur et dictatorial que celui en vigueur, puisse volontairement se fondre dans la démocratie et signer par la même son arrêt de mort? On est évidemment en droit de le craindre au vu de l’histoire du Gabon et des circonstances de terrain en vigueur, que la dictature restera égale à elle-même. Qui peut donc aller à telle élections? Qui peuvent accepter de jouer la partition que leur tendra le régime et accepter d’aller jouer la comédie à des élections au Gabon? Seuls des gens qui volontairement acceptent d’être le paillasson sur lequel les Bongo s’essuient les pieds, au propre comme au figuré, en contrepartie de quelques miettes! Il faut bien pouvoir manger.

Pourtant, inexorablement, plus de gabonais sont psychologiquement en train de basculer peu à peu du côté de la modernité qui leur impose d’imaginer pouvoir à termes, en finir avec l’hégémonie étouffante des Bongo (oui 45 ans est une hégémonie). Il faut avoir voyagé, comme le font de plus en plus de gabonais et comparé l’énergie et le dynamisme que confère le renouvellement politique démocratique aux pays comme le Sénégal ou le Ghana, pour être convaincu qu’au Gabon, la mêmeté a fini de nous assoupir et produire une léthargie nationale permanente qui a fait du Gabon cette nation en déliquescence continue.

Mais si les gabonais sont fatigués, lessivés, complètement horripilés de ce régime, quels sont ces gabonais qui iraient aux élections pour soit soutenir les égorgeurs, les criminels, les buveurs de sang qui ont créé le chaos dans le pays, soit se porter en caution au régime en jouant les faux opposants à qui on donne en récompense un petit maroquin sans importance quelques part? Quels sont ces gabonais qui acceptent de jouer le jeu en fermant les yeux sur les trafics en tous genres qui appauvrissent l’ensemble des gabonais pendant qu’une infime minorité s’enrichit outrancièrement? Quels sont ces gabonais qui acceptent de participer à la condamnation de tout un peuple à la soumission totale? Comment ces égorgeurs qui dirigent le Gabon peuvent-ils encore trouver grâce aux yeux de certains gabonais?

Le plus ridicule est ce discours naïf et récurrent qui demande aux gens d’aller aux élections car cette fois…ce sera différent! Mais on se garde bien de dire aux gens ce qui sera différent, car on sait bien que rien ne sera différent! Comment peut-on penser un seul instant qu’au Gabon, de la dictature, naitra la démocratie? Qui peut penser qu’un dictateur particulièrement colérique, habitué à s’imposer par force, va accepter de se mettre en retrait et laisser la démocratie s’enraciner? La dictature dans son essence n’est pas mise en place pour accoucher d’une démocratie. Dictature et démocratie sont comme l’huile et l’eau, c’est à dire 2 fluides non miscibles comme diraient les chimistes. Vous pouvez toujours essayer de les émulsionner, mais au repos les 2 se séparent pour retrouver leur propriété naturelle qui est de non miscibilité.

La démocratie demande qu’on dirige le pays dans un esprit de consensus, chose qu’Ali Bongo semble incapable de faire, même avec ses premiers ministres. Vu de notre lorgnette, à l’horizon du Gabon des Bongo, ce n’est pas la démocratie qui pointe! Comment un pouvoir cannibalisant, au sens propre, rituellement sa jeunesse peut-il la conduire à la démocratie?

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