ALI BONGO HAS TO MAKE DO WITH A USAIN BOLT’S POSTER. ALI BONGO SE CONTENTE D’UN POSTER D’USAIN BOLT

(Photo: MOE)

English version

In a statement that would have made the former communist regimes very proud, Sébastien Botari, the Director of Gabon’s Marathon gave the following formula during a press conference in Libreville:

"I've never been in contact with Usain Bolt. We do not have the money to bring him and besides it is not his distance. We thank the person who took the initiative to make this wonderful stunt. However, we have a large poster of the mega star in the marathon village for those who would like to take pictures of remembrance beside his effigy”.

But that gentleman who had previously stated on TV5 that this marathon was part of the plan by the Gabonese authorities to make Gabon a "land of sport," who told us that in his partnership with the regime, sport was the key to our future; now wants to tell us that it is he and his two or three sponsors who fund this event and they did not anyway have the funds to pay the appearance fee of Usain Bolt. Ah the funny human comedy that we live in this "Bongo -land." This businessman who has come to rake his share of dough in Gabon, wants to convince us that the event is not financially linked to the Bongos, just like as the tropical bicycle race named after the family, the half African Cup of Nations of 2012 and the future one the family proposes to organize, the football matches against Brazil, Portugal, the match between Bordeaux and PSG, etc. No, this racketeer wants to convince us that his event is the exception to the rule, that it did not take to plunder the coffers of the Gabonese State to finance his thing! No, he is selfless, he came to self-finance a marathon in Africa. What kind of a joke is this?

The reality is that facing this umpteenth irresponsible act paid for with their money, the brave citizens of free Gabonese Civil Society have mobilized and indicated their dissatisfaction to the key stakeholders, which means Usain Bolt and his sponsors. They expressed to them that in a social climate where the regime tells the Gabonese society as a whole, that development, the building of the country: "they don’t known", financing with public funds, only to the pleasures of overlords and those giving orders, costly and unproductive sports events which bring nothing to the people, could not receive the approval of the majority of Gabonese citizens who were indignant at the association of Usain Bolt to such an event. It seems that the message was well received by the Bolt team because in his Twitter dispatches, he did not take long to show some discomfort. It is therefore not surprising that he has renounced to come and show his face in Gabon for that marathon, because the arguments that were presented by the Free Civil Society were irrefutable; and the effect was the same as with Spike Lee who in his time, had refused to participate to the New York Forum Africa, following a request by the Free Civil Society.

Embarrassed by this withdrawal, Ali Bongo and his cronies who like to be shown in the company of celebrities, became engaged into the spreading of surreal excuses such as the one by the Director of the marathon, claiming that they never contacted Usain Bolt, which is a silly lie because they had already planned giant posters of the Jamaican sprinter they were going to deploy in the city of Libreville and not knowing what to do with these posters, they pretended that they were posting them in the "marathon village" for the curious who wish to have their picture taken with the effigy of Usain Bolt to be able to do so. The coincidence is too obvious, is it not? They print posters bearing the image of the sprinter "they never invited" all to ask people to take pictures with a cardboard version of Usain Bolt during a marathon which is not his specialty! These people take the Gabonese citizens for fools. By trying too hard to take Africans for stupid, people like Sebastian Botari end up entangling themselves. What does it cost them to admit that Usain Bolt had just decided that to keep his image intact, Gabon was no longer part of his plans? Anyone with a minimum of intelligence knows where the truth lies.

Congratulations to the Free Civil Society. Wait and see if Ali Bongo went himself to be photographed with the effigy of Usain Bolt as he asked the Gabonese people to do. Ah ridiculous !

So goes the Bongos’ Gabon!

Version Français

Dans un communiqué qui aurait fait la fierté des régimes communistes d’entant, Sébastien Botari, le Directeur du Marathon du Gabon a prononcé la formule suivante lors d’une conférence de presse à Libreville:

«Je n’ai jamais été en contact avec Usain Bolt. On n’a pas d’argent pour le faire venir et d’ailleurs ce n’est pas sa distance. On remercie la personne qui a eu cette initiative, de nous faire ce magnifique coup de pub. Mais par contre, nous avons un grand poster de la méga star au village marathon pour ceux et celle qui voudraient prendre des photos de souvenir à côté de son effigie»

Mais ce monsieur qui a précédemment déclaré sur TV5 que ce marathon faisait partie du plan des autorités gabonaises de faire du Gabon une « terre de sport », qui nous assurait faire en partenariat avec le régime, que le sport soit la clé de notre avenir, veut maintenant nous dire que c’est lui et ses deux ou trois sponsors qui financent cet évènements et qu’ils n’ont de toute façon pas les fonds pour payer le cachet d’un Usain Bolt. Ah l’amusante comédie humaine que nous vivons dans ce « Bongo-land ». Cet affairiste venu se faire sa part de blé au Gabon, veut nous convaincre que son évènement ne vit pas financièrement à l’heure des Bongo; comme la tropicale cycliste qui porte le nom de la famille, la demi Coupe d’Afrique des Nations de 2012 et la future que se propose d’organiser la famille, les matchs de foot contre le Brésil, contre le Portugal, le match entre Bordeaux et PSG, etc. Non, cet affairiste veut nous convaincre que son évènement est l’exception à la règle, qu’il n’a pas fallu piller les caisses de l’Etat gabonais pour financer son machin! Non, il est altruiste; il est venu autofinancer un marathon chez les africains. Mais de qui se moque-t-on?

La réalité est que devant ce énième acte irresponsable fait avec leurs deniers, les courageux citoyens Gabonais de la Société Civile libre se sont mobilisés et ont fait savoir leur mécontentement aux principaux intéressés, c'est-à-dire à Usain Bolt et à ses sponsors. Ils leurs ont exprimé que dans un climat social où le régime déclare à la société gabonaise dans son ensemble, que le développement, la construction du pays: “connaît pas”, le financement avec les fonds publics, aux seuls plaisirs des suzerains et donneurs d'ordre, d’activités sportives couteuses et improductives pour les populations, ne saurait recevoir l’approbation du plus grand nombre de gabonais qui s’indignaient de l’association d’Usain Bolt à un tel évènement. Il semble que le message ait été parfaitement reçu par l’équipe Bolt car sur ses dépêches Twitter, ce dernier ne tarda pas à démontrer une certaine gêne. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait renoncé à venir montrer son visage au Gabon pour ce marathon, car les arguments qui étaient présentés par la Société Civile Libre étaient irréfutables; et l’effet fut le même qu’avec Spike Lee qui en son temps avait renoncé venir participer au Forum New York Africa, suite à une sollicitation de la Société Civile Libre.

Embarrassé par ce désistement, Ali Bongo et ses affidés qui aiment se montrer en compagnie de célébrités, se sont fendus en excuses surréalistes du type répandues par le Directeur de ce marathon; prétendant qu’ils n’avaient jamais contacté Usain Bolt, ce qui est un mensonge amusant car ils avaient déjà prévu des posters géants du sprinter Jamaïcain qu’ils devaient déployer dans la ville de Libreville et ne sachant plus que faire de ces posters, ils ont prétendu les afficher au « village du marathon » pour que les curieux qui désirent se faire prendre en photo avec l’effigie d’Usain Bolt le fasse. La coïncidence est trop belle n’est-ce pas? Ils impriment des poster à l’effigie du sprinter « qu’ils n’ont pas invité » le tout pour demander aux gens de faire des photos avec un Usain Bolt sur papier pendant un marathon qui n’est pas la spécialité de ce dernier! Mais ces gens prennent les Gabonais pour des imbéciles. A force de trop vouloir prendre les Africains pour de demeurés, des gens comme Sébastien Botari finissent par s’emmêler les pinceaux. Que leur coûte-il d’admettre qu’Usain Bolt a simplement décidé que pour garder son image intacte, le Gabon ne faisait plus partie de ses plans? Toute personne dotée du minimum d’intelligence sait où se trouve la vérité.

Bravo à la Société Civile Libre. Attendons voir si Ali Bongo est allé lui-même se faire photographier avec l’effigie d’Usain Bolt comme il l’a demandé aux Gabonais. Ah le ridicule!

Ainsi va la Gabon des Bongo!