TO COLLABORATE OR RESIST? WHAT THE GABONESE OPPOSITION CAN LEARN FROM MANDELA. COLLABORER OU RÉSISTER? CE QUE L’OPPOSITION GABONAISE PEUT APPRENDRE DE MANDELA
English version
To write this post, we have used information from two documentaries we recommend to every person who wants to educate themselves about Nelson Mandela and what it took to win the fight against apartheid. The documentaries are: Mandela, Son of Africa Father of a Nation; and Amandla. The particular power of these documentaries is that they tell the story from the mouth of those who lived it. No one can say that this is the western media trying to say this of that; these documentaries tells the story by interviewing South African freedom fighters and letting them explain the events, their decisions, their successes and their failures; their hopes and ultimately their triumph. This blog thinks that the content of these documentary could instruct the Gabonese people who what the get rid of the Bongo regime, about what it takes to succeed, in term of strength of character and resilience.
At the beginning of the documentary Amandla, South African Prime Minister at the time Dr Henrik Verwoerd explains the nature of Apartheid to a journalist of the BBC, as a policy of good neighborliness rather than separation or discrimination. He argues that Europeans and Africans are biologically and socially different and so should live separate lives for their mutual benefit. Then the same journalist goes to Soweto to interview the legendary South African poet, Umkhonto we Sizwe member and composer Vuyisile Mini, who tells him that blacks do not consider Verwoerd to be a good neighbor, but an oppressor and that they will fight him to death. Following that interview, Vuyisile Mini will compose a song entitled “Ndodemnyama we Verwoerd” (Watch Out, Verwoerd), in which he says: “Watch out Verwoerd, here comes the black man, your days are over”. The song is a major success within the black community and is banned by the apartheid regime and for having composed it, its author, Vuyisile Mini is arrested and executed on 6 November 1964. Others prisoners present during his hanging say that when they took him to be hanged, he was singing “Nkosi Sikelel' iAfrika” the ANC anthem that was going to become South Africa’s national anthem forty years later. This is the epitome of courage and the belief in one cause and in one goal.
In an interview, Winnie Mandela described how the police came to her house in the middle of the night, destroyed everything in front of her children, beat her to near death, took her to solitary confinement and tortured her for a week. She said that during her torture, she was pissing blood and her interrogators were telling her to abandon her struggle if she did not want to dies. She answered to them that the day she would stop fighting against them was she day she was going to die. That they could kill her and her husband, but the fight would continue until freedom is obtained. This is the epitome of courage and the belief in one cause and in one goal.
In another interview, we learn that as South Africa gradually became an international pariah, expelled from the U.N., banned from the Olympics, the government in 1973 made an offer to Nelson Mandela to release him on condition that he agrees to confine himself to his native Transkei which will become his Bantustan, these pseudo “independent republics” set up by the apartheid regime to cement the separation of whites and blacks and the exploitation of blacks and their impoverishment. Of course Nelson Mandela and the ANC refused this corrupt offer and continued to fight to total liberation. This is the epitome of courage and the belief in one cause and in one goal.
As we are being told that members of the opposition are negotiating position as mayors and council members, we ask them: what are your objectives, what are your goals? Do you want to be mayor or do you want to rid the country of Ali Bongo? Please be clear with us!
Version française
Pour rédiger ce billet, nous avons utilisé les informations contenues dans deux documentaires que nous recommandons à toute personne voulant se renseigner sur Nelson Mandela et ce qu'il a fallu faire pour gagner le combat contre l'apartheid. Les documentaires sont: Mandela, fils de l'Afrique, Père d'une nation, et Amandla. La puissance particulière de ces documentaires c'est qu'ils racontent l'histoire du point de vue de ceux qui l'ont vécue. Personne ne peut dire que ce sont les médias occidentaux qui tentent de dire ceci ou cela; ces documentaires racontent l'histoire en interviewant les combattants sud-africains de la liberté et en leur faisant expliquer les événements, leurs décisions, leurs réussites et leurs échecs; leurs espoirs et, finalement, leur triomphe. Ce blog pense que le contenu de ces documents pourrait instruire le peuple gabonais qui voudrait se débarrasser du régime Bongo, de ce qu'il faut pour réussir, en termes de force de caractère, de courage et de persévérance.
Au début du documentaire Amandla, le Premier ministre sud-africain de l'époque le Dr. Henrik Verwoerd explique la nature de l'apartheid à un journaliste de la BBC, comme étant simplement une politique de bon voisinage plutôt que de séparation ou de discrimination. Il fait valoir que les Européens et les Africains sont biologiquement et socialement différents et donc doivent vivre séparés pour leur bénéfice mutuel. Ensuite, le même journaliste se rend à Soweto pour interviewer le poète légendaire sud-africain, membre de Umkhonto we Sizwe et compositeur, Vuyisile Mini, qui lui dit que les Noirs ne considèrent pas Verwoerd comme un bon voisin, mais comme un oppresseur qu'ils combattront à mort. Après cette interview, Vuyisile Mini composera une chanson intitulée "Ndodemnyama we Verwoerd "(Gare à toi Verwoerd), dans laquelle il dit: «Attention Verwoerd, l'homme noir arrive, tes jours sont comptés". La chanson est un succès majeur dans la communauté noire et est interdite par le régime de l'apartheid et pour l’avoir composé, son auteur, Vuyisile Mini, est arrêté et exécuté le 6 Novembre 1964. Les autres prisonniers présents lors de sa pendaison affirme que quand il fut emmené à la potence, il chantait "Nkosi Sikelel'i Afrika" l'hymne de l'ANC qui allait devenir l'hymne national de l'Afrique du Sud quarante ans plus tard. C'est là la quintessence du courage et de la croyance en une cause et en un but à atteindre.
Dans une interview, Winnie Mandela décrit comment la police est venue chez elle au milieu de la nuit, a tout détruit devant ses enfants, l'a battue presqu’à mort, l'a emmenée en cellule isolée et l’a torturée pendant une semaine. Elle a dit que lors de sa torture, elle pissait du sang et ses bourreaux lui disaient d'abandonner sa lutte si elle ne voulait pas mourir. Elle a répondu à ces derniers que le jour où elle allait arrêter de se battre contre eux serait le jour de sa mort. Qu'ils pouvaient les tuer elle et son mari, mais la lutte se poursuivrait jusqu'à ce que la liberté soit obtenue. C'est là la quintessence du courage et de la croyance en une cause et en un but à atteindre.
Dans une autre interview, nous apprenons que l'Afrique du Sud qui devenait progressivement un paria international, expulsé de l'ONU, banni des Jeux olympiques, a par son gouvernement en 1973, fait une offre de libération à Nelson Mandela, à condition qu'il accepte de se confiner à son terroir natal, le Transkei, qui deviendrait son bantoustan, ces pseudo «républiques indépendantes» mises en place par le régime d'apartheid pour cimenter la séparation des blancs et des noirs, l'exploitation des Noirs et leur appauvrissement. Bien sûr, Nelson Mandela et l'ANC ont refusé cette offre de corruption et ont continué à se battre pour la libération totale. C'est là la quintessence du courage et de la croyance en une cause et en un but à atteindre.
Au moment où nous apprenons que les membres de l'opposition sont en train de négocier des fonctions de maires et de membres de conseils municipaux, nous leur demandons: quels sont vos objectifs, quels sont vos buts? Voulez-vous être maires ou voulez-vous débarrasser le pays d'Ali Bongo? S'il vous plaît soyez clairs avec nous!
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