ABOUT THE GROWTH RATE OF GABON!! Á PROPOS DES TAUX DE CROISSANCE DU GABON!
English version
Following our previous post, many readers have asked us to look at the famous growth rates that are published by the Ali Bongo’s regime and to write about them. From the outset, we want to warn our readers to the fact that according to the World Bank, and you can check this on its website, detailed publications by this institution of economic indicators of the countries of the world, are made from data generally coming from official sources in these countries. These data on national economies come from two sources: the most recent reports by the countries management units of the Bank and the data from official sources in these countries. Clearly, you understand, dear readers, that the more the figures provided to the World Bank by these nations are reliable, the more the data of this institution will be too. In other words, the figures for economic growth in Gabon will be reliable only if the economic and financial statistics provided to the World Bank by the Ali Bongo’s regime are too. Dear readers, you will immediately understand our skepticism!
In countries with independent and apolitical institutes headed by technicians in financial statistics, the problem of the reliability of the figures does not arise, but in Gabon... unfortunately, the problem of reliability remains. Never mind that, since 2010 the Ali Bongo’s regime is annually publishing figures showing growth in Gabon of at least 5 %. This means that for four years, in totality, the Gabonese economy has grown by 20%. Dear readers, this means that between 2010 and 2014, Gabon has increased its total economic output by 20%. Indeed, the growth rate of an economy measures its evolution from one period to another (month, quarter, year) and is usually expressed as a percentage. We can define, for simplicity sakes, economic growth as the increase in time of the volume of goods and services produced per capita in a given economic space. The terms “per capita" are important in this economic calculation, because remember that the result of a continual economic growth is necessarily the rising of the material standard of living of the population. There is no other conclusion. When agents of the Ali Bongo’s regime argue that economic growth is exponential, despite the equally exponential impoverishment of the Gabonese people, these individuals reveal their economic quackery. They do not know what they are talking about! When a country claims that its economy today produces 20% more goods and services than it did in 2009, it is necessary that 20% of these goods and services are consumed by people. If the population of Gabon is substantially the same than it was in 2009, this means that the same population now consumes 20 % more goods and services; and to consume 20% more you have to earn 20% more, and people earn 20 % more, this means that their standard of living has increased! You see, dear readers, the economy is a gear and there cannot be talk of economic growth that is invisible to a consumer population. This is an economic impossibility. If the population of Gabon is now poorer, there cannot be talk of sustained economic growth! Gabon would be the first country in the world to observe the increase poverty of its population, while official figures are announcing for four years in a raw, robust economic growth!
For example, without dwelling on the purely technical aspects, it has been shown conclusively and verifiably by facts on the ground, that under the presidency of Lula da Silva, between 2003 and 2011, in eight years, forty millions Brazilians came out of poverty and joined the middle class (source: L'Expansion, July 2011). Given that Brazil has about 190 million people, nearly 30% of the population has seen its living standards improved during this period. This economic "miracle" was, you guessed it, the culmination of an unprecedented economic growth that was initiated by the Lula’s reforms. But, dear readers, the economic growth of Brazil during the same period of eight years, was a total of 35 %, averaging 4.4 % annually. So in Brazil, with an average annual growth of 4.4%, Lula managed to get a third of its population out of poverty in 8 years, we are entitled to ask in Gabon with a so-called growth rate of at least 5 % per year, how many Gabonese are out of poverty in the last 4 years? Brazil, China, and all truly emerging economies show that economic growth goes hand in hand with the improvement of living conditions of populations. It seems that once again, Gabon is an exception. No to quackery, do not accept to be told twaddle by a regime of dabblers!
Version française
Suite à notre précédent billet, des lecteurs nous ont demandé de nous pencher sur les fameux taux de croissance qui sont publiés par le régime Ali Bongo et d’en faire le point. D’entrée, nous voulons mettre nos lecteurs en garde sur le fait que d’après la Banque Mondiale, et vous pouvez le vérifier sur son site internet, les publications détaillées par cette institution, des indicateurs économiques des pays du monde, est faite à partir des données provenant généralement de sources officielles de ces pays. Ces données concernant les économies nationales proviennent de deux sources: les rapports les plus récents établis par les unités de gestion-pays de la Banque et les données provenant de sources officielles de ces pays. En clair, vous aurez compris, chers lecteurs, que plus les chiffres fournis à la Banque Mondiale, par les nations sont fiables, plus les données de cette institution le seront aussi. En d’autres termes, les chiffres de la croissance économique du Gabon ne seront fiables que si les statistiques économiques et financières transmises à la Banque Mondiale par le régime Ali Bongo le sont aussi. Chers lecteurs, vous aurez tout de suite compris notre scepticisme!
Dans des pays ayant des instituts indépendants et apolitiques avec à leur tête des techniciens en statistiques financières, le problème de la fiabilité des chiffres ne se pose pas, mais au Gabon… malheureusement, le problème de la fiabilité reste entier. Qu’à cela ne tienne, depuis 2010 le régime Ali Bongo fait publier annuellement des chiffres indiquant une croissance au Gabon d’au moins 5%. Ce qui revient à dire que depuis quatre ans, en totalité, l’économie gabonaise a connu une croissance de 20%. Chers lecteurs, cela revient à dire qu’entre 2010 et 2014, le Gabon a augmenté sa production économique totale de 20%. En effet, le taux de croissance d'une économie mesure son évolution d'une période à l'autre (mois, trimestre, année) et est très généralement exprimé en pourcentage. On peut définir, pour faire simple, la croissance économique comme l’augmentation dans le temps du volume de biens et de services produits par habitant d’un espace économique donné. Les termes « par habitant » sont importants dans ce calcul économique, car retenez que l’aboutissement d’un taux de croissance économique continuelle est forcément l’élévation du niveau de vie matérielle de la population. Il n’y a pas d’autre aboutissement. Quand les agents du régime Ali Bongo prétendent que la croissance économique soit exponentielle, en dépit de la paupérisation tout aussi exponentielle des populations gabonaise, ces gens révèlent là leur charlatanisme économique. Ils ne savent pas de quoi ils parlent! Quand un pays prétend que son économie produit aujourd’hui 20% plus de biens et services qu’en 2009, il faut bien que ces 20% de biens et services soient consommés par des personnes. Si la population du Gabon est sensiblement la même qu’en 2009, cela veut dire que la même population consomme aujourd’hui 20% plus de biens et services et pour consommer 20% plus, il faut gagner 20% plus; et si on gagne 20% plus, c’est que son niveau de vie a augmenté! Vous voyez donc, chers lecteurs, que l’économie est un engrenage et on ne peut pas parler de croissance économique qui soit invisible à une population de consommateurs. Cela est une impossibilité économique. Si la population du Gabon est aujourd’hui plus pauvre, on ne peut pas parler de croissance économique soutenue! Le Gabon serait le premier pays du monde à observer l’appauvrissement de sa population alors que les chiffres officiels annoncent depuis quatre ans une croissance économique robuste!
A titre d’exemple, sans vouloir nous attarder sur les aspects strictement techniques, il a été démontré de manière irréfutable et vérifiable sur le terrain, que sous la présidence de Lula da Silva, entre 2003 et 2011, soit en huit ans, quarante millions de brésiliens sont sortis de la pauvreté et ont rejoint la classe moyenne (source L’Expansion, Juillet 2011). Sachant que le Brésil compte environ 190 millions d’habitants, c’est près de 30% de la population qui a vu son niveau de vie amélioré pendant cette période. Ce «miracle» économique a été, vous l’aurez deviné, l’aboutissement d’une croissance économique sans précédent qui a été initiée par les reformes Lula. Tenez-vous bien, chers lecteurs, la croissance économique du Brésil pendant la même période de huit ans, a été d’un total de 35%, soit en moyenne 4,4% annuelle. Donc au Brésil, avec en moyenne une croissance de 4,4% annuelle, Lula a réussi à sortir le tiers de sa population de la pauvreté en 8 ans; on est en droit de se demander au Gabon, avec une soit disant croissance d’au moins 5% annuelle, combien de Gabonais sont sortis de la pauvreté depuis 4 ans? Le Brésil, la Chine, et toutes les économies véritablement émergentes prouvent que la croissance économique va de pair avec l’amélioration des conditions de vie des populations. Il semble qu’encore une fois, le Gabon fasse exception. Non au charlatanisme; ne vous laissez pas conter des fadaises par un régime de bricoleurs!
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