ALI BONGO AND THE ENVIRONMENT (1): TALKING IN BIG SUMMITS AND INERTIA ON THE GOUND. ALI BONGO ET L’ENVIRONNEMENT (1): VERBIAGE DANS LES GRANDS SOMMETS ET INERTIE SUR LE TERRAIN
English version
This week, Ali Bongo is engaged in his favorite exercise, which is to pontificate on a subject he knows little about, making promises he will never fulfill, while on the ground in Gabon, his record on the issue is more than catastrophic. Indeed, dear readers, Ali Bongo is rushing to New York to attend the climate summit organized by the United Nations. But it begs the question of what Ali Bongo has positively done for climate, environment and nature protection in Gabon?
What indeed has Ali Bongo done in 5 years, not only for the preservation of the environment, protection of sensitive plant and animal species, but also for the promotion of rational use of Gabonese resources? It is clear that in his speech for the occasion, he will announce national commitments to goals that would remain only vague promises quickly forgotten.
Never have so many elephants been slaughtered in Gabon than under Ali Bongo
In an article published in 2013, the French news agency AFP sounded the alarm about Gabon, whose forest and savanna not long ago were still home to more than half of the forest elephants of Africa and whose territory was not known for large-scale poaching; to have become the hub of networks of poachers who target mainly elephants, with an estimate that 10,000 have been massacred in Gabon since the Ali Bongo took power. In this article, it is Lee White himself, Ali Bongo’s environment’s czar, who in a devastated way said the following: "Gabon was a stable country for forest elephant populations, but hunting has risen sharply in the last 4 or 5 years."
In Gabon, it is in Minkébé national park that has been identified the largest number of poaching of elephants. But when we also know that on 31 May 2011, Ali Bongo expelled forcibly from Minkébé Park, about 3500 miners of various African nationalities, replacing them in that location with his soldiers protecting his own miners; one can only logically conclude that the presence of Ali Bongo’s soldiers has something to do with this increase in poaching in Minkébé national park. We can then easily imagine that these soldiers protect networks linked to the Presidency of the Republic, who illegally exploit gold and kill with impunity elephants of the Gabonese forest. Not later than on 12 August 2014, individuals were arrested in a hotel in Cotonou, Benin, in possession of a stock of three hundred kilograms of elephant ivory from Gabon. How can Ali Bongo speak of elephant conservation when thereunder, poaching of this species has exploded and is now at its highest historical level? Another failure of the promises and hype made by him.
Looking at Ali Bongo’s environmental records, can we honestly say that it is positioned at the heart of development and improving the well-being of Gabonese people and promoting a balance between economic prosperity and preserving the environment? This blog thinks the answer is a resounding no! Under Ali Bongo, on top of poverty, illness, sub education, corruption, there is the systematic destruction of the environment. What lessons can Ali Bongo give to anyone in this area? Who can take him seriously?
Regarding the environment, many in the Bongo regime are afraid to think or do not want to think; they are afraid to act or will not act; many have the knowledge but do not or cannot apply their knowledge, because their interests would suffer. Many intellectuals of the regime are "blocked" because they must act in the direction opposite to scientific logic. More importantly, in the Bongos’ Gabon, the Gabonese skills are undervalued; brains are not promoted and they are not listened to. The results, you have them before you: a president who goes to big summits to declare that he protects elephants, while his regime presides over an unprecedented increase in poaching in the country.
(Next post: "the aggression of the coastal estuary by the Champ Triumphal Project")
Version française
Cette semaine, Ali Bongo se livre à son exercice favori, celui de pontifier sur un sujet dont il connait peu de chose, en faisant des promesses qu’il ne réalisera jamais, alors que sur le terrain au Gabon, son bilan sur la question traitée est plus que catastrophique. En effet, chers lecteurs, Ali Bongo vient de se précipiter d’aller à New York, assister au sommet sur le climat organisé par les Nations Unies. Mais on peut se poser la question de savoir ce qu’Ali Bongo a bien pu faire de positif pour la préservation du climat, de l’environnement et de la nature au Gabon ?
Qu’a en effet fait Ali Bongo depuis 5 ans, pour non seulement la préservation de l’environnement, la protection des espèces animales et végétales sensibles, mais aussi pour la promotion d’une utilisation rationnelle des ressources Gabonaises? Il est évident que dans son discours de circonstance, il va annoncer des engagements nationaux vers des objectifs qui ne resteront que de vagues promesses vites oubliées.
Jamais autant d’éléphants n’ont été abattus au Gabon que sous Ali Bongo
Dans un article publié en 2013, l’agence de presse française AFP tirait la sonnette d’alarme à propos du Gabon, dont la forêt et la savane il y a peu de temps encore accueillait plus de la moitié des éléphants de forêt d'Afrique, et dont le territoire n’était pas connu pour le braconnage à grande échelle, comme étant devenu la plaque tournante de réseaux de braconniers ayant pour principale cible les éléphants, dont il est estimé qu’environ 10000 aient été massacrés au Gabon depuis la prise du pouvoir d’Ali Bongo. Dans cet article, c’est Lee White lui-même, le monsieur environnement d’Ali Bongo, qui prononce cette phrase assassine: «Le Gabon était un pays stable pour les populations d'éléphants de forêt, mais la chasse a fortement augmenté depuis 4 ou 5 ans».
Au Gabon, c’est dans le parc national de Minkébé qu’a été recensé le plus grand nombre de braconnages sur les éléphants. Mais quand on sait aussi que le 31 Mai 2011, Ali Bongo avait fait expulser manu militari, du Parc de Minkébé, environ 3500 orpailleurs de divers nationalités Africaines, pour les remplacer dans cet endroit par ses soldats à lui, protégeant ses orpailleurs à lui, on ne peut que conclure logiquement que la présence des soldats d’Ali Bongo ait quelque chose à voir avec cette recrudescence du braconnage dans le parc national de Minkébé. On peut alors facilement imaginer que ces soldats protègent des réseaux liés à la Présidence de la République, qui exploitent illégalement l’or et tue impunément les éléphants de la forêt gabonaise. Pas plus tard que le 12 août 2014, des individus ont été arrêtés dans un hôtel de Cotonou au Benin, en possession d’un stock de trois cents kilogrammes d’ivoire d’éléphants en provenance du Gabon. Comment Ali Bongo peut-il parler de protection des éléphants quand sous son régime, le braconnage de cette espèce a explosé et se trouve aujourd’hui à son taux historique le plus élevé ? Un autre échec des promesses et effets d’annonce faites par ce dernier.
Quand on regarde le bilan environnemental d’Ali Bongo, peut-on honnêtement affirmer qu’il se positionne au cœur du développement et de l’amélioration du bien-être des gabonais et de la promotion de l’équilibre entre la prospérité économique et la préservation de l’environnement ? Ce blog pense que la réponse est un non catégorique ! Sous Ali Bongo, à la pauvreté, à la maladie, à la sous éducation, à la corruption, s’ajoute la destruction systématique de l’environnement. Quelles leçons Ali Bongo peut donner à qui que ce soit dans ce domaine ? Qui peut le prendre au sérieux ?
En ce qui concerne l’environnement, beaucoup dans le régime Ali Bongo ont peur de réfléchir ou ne veulent pas réfléchir; ils ont peur d’agir ou ne veulent pas agir; beaucoup ont la connaissance mais ne veulent ou ne peuvent pas appliquer leur savoir, car leurs intérêts en pâtiraient. De nombreux intellectuels du régime sont "bloqués" car ils doivent agir dans le sens contraire à la logique scientifique. Mais surtout, dans le Gabon des Bongo, les compétences gabonaises sont bafouées; les cerveaux sont peu promus et peu écoutés. Les résultats vous les avez devant vous : un président qui va dans les grands sommets déclarer qu’il protège les éléphants, alors que son régime préside sur une recrudescence sans précédent du braconnage dans le pays.
(Prochain billet : «l’agression du littoral de l’estuaire par le projet Champ Triomphal »)
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