THE GABONESE EDUCATION SYSTEM ON ITS KNEES, LITERALLY AND FIGURATIVELY! LE SYSTÈME ÉDUCATIF GABONAIS Á GENOUX, AU PROPRE COMME AU FIGURÉ !
English version
Dear readers, we do not need to remind you that Gabon has no Minister of Education. We do not need to tell you that the Gabonese university system finds itself in tatters. We do not need to remind you again of the issue of the 2014 baccalaureate which is still pending. In short we do not need to repeat to you the fact that in Gabon, the regime continues to manage education with revolting incompetence.
One gets the impression that the Gabonese authorities do not know or do not want to know, that the purpose of education is to promote individual development and social well-being in the society. The purpose of education is normally therefore focused towards the preparation of the individual to access this development. But Ali Bongo and his Ministers of Education who were Seraphin Moundounga and Leon Nzouba, have only succeeded in locking the Gabonese education system in dangerous destructive impasses that leave no room for exit of the crises. Under Ali Bongo, the Gabonese education system has become purely punitive in the sense that students are routinely humiliated and attacked by security forces, subjected to poorly designed examination, subjected to truncated curricula; while teachers are also regularly humiliated and ridiculed by their ministry, intimidated and threatened by the security forces etc.
Ali Bongo and his Ministers of Education acted by imposing ill-conceived reforms, as if they were starting from scratch with education policy in Gabon. Yet they could have relied upon, made reference to, a rich history in this area which exists. But no, they wanted to reinvent the wheel, with the consequences we know: the transformation of the Gabonese education system into a chaotic jungle that no one, not even the ministers as we have seen with Leon Nzouba on his knees invoking his ancestors, can’t quite understand. We therefore are witnessing a regime at an impasse, not knowing what to do, because it cannot think and reconsider its recent mistakes and illusions that were motivated by too much arrogance; because it is unable to understand the objects of a performing educational system today; because it is impossible for them to consider and even to think of a glimpse of the exit strategy for the impasse they have themselves created.
Can we take seriously the statements of the Ali Bongo regime, when we see that for 5 years, there has been no increase in the number of school structures coming out of the ground? When we know that the universities and colleges of Gabon receive less than 5% of the youth? Can we ask the regime what happens to the 95% who do not go to college? Can we take seriously a regime without a real plan for the incoming and outgoing of the young in the education system, given the rapid increase in the youth portion of the population? Can we take seriously a regime that after 5 years cannot explain why the education system lacks everything: lack of facilities, lack of teachers -in quality and quantity-, lack of proper materials (books), etc.? All this is highlighting a background of poor student life. Can we talk about excellence and standards of competence and competitiveness for students educated in such conditions? People talk about the baccalaureate results, but are students given the opportunity to have better study conditions that can lead to better test scores?
Unesco regularly publishes statistics comparing education worldwide. This organization presents this document as a data analysis of global education with the primary objective to be a diagnosis of the state of higher education, which is a powerful indicator of human resources of a country, and therefore the level of development and well-being of its people. According to this document, the proportion of the adult population of Gabon that have obtained at least a degree of higher education, is now 5%. For comparison, the rate is 34% in the USA, 43% in France, 35% in Japan, 23% in Thailand etc. Furthermore, Unesco experts believe that a country cannot achieve the “emerging” status if at least 10% of its population does not have university education. This is true on the ground because Unesco’s statistics put the number of university graduates in emerging countries as follows:
Brazil: 13%
Russia: 38%
India: 13%
China (plus Hong Kong): 10%
Turkey: 13%
South Africa: 11%
Mexico: 14%
Mauritius: 12%
If we asked Ali Bongo to tell us whether his strategy for improving this important indicator of progress in a country, would be to imprison and terrorize students; and starve and intimidate teachers; what would be his answer? We remind the regime that 2025 is in 11 years and that in an adult population of about 600,000 people, if only 30,000 are university graduates today, would Gabon be able to increase this number to 60,000 in 11 years? At the rate things are going, we do not believe so, because this will mean the production of an average of 3,000 graduates per year, mission impossible in the current configuration of the management of the Gabonese education system! In fact, when Ali Bongo talks about “emergence”, he must certainly think it's happens via a magic wand!
Version française
Chers lecteurs, nous n’avons pas besoin de vous rappeler que le Gabon reste sans Ministre de l’Education Nationale. Nous n’avons pas besoin de vous dire que le système universitaire gabonais se retrouve en lambeau. Nous n’avons pas besoin de vous refaire cas de la question du baccalauréat 2014 qui n’est toujours pas réglée. Bref nous n’avons pas besoin de vous remémorer le fait qu’au Gabon, le régime continue de gérer l’éducation avec une révoltante incompétence.
On a l’impression que les dirigeants Gabonais ne savent pas, ou ne veulent pas savoir, que le but de l’éducation soit de promouvoir l’épanouissement individuel et le bien-être collectif dans la société. Le but de l’éducation s’oriente donc normalement vers la préparation de l’individu à l’accès à cet épanouissement. Mais Ali Bongo et ses Ministres de l’Education qu’ont été Séraphin Moundounga et Léon Nzouba, n’auront réussi qu’à s’illustrer dans l’enferment de l’éducation gabonaise dans de dangereuses impasses destructrices qui ne laissent aucune place à des voies de sorties de crise. Sous Ali Bongo, l’éducation gabonaise est devenue purement et simplement punitive, en ce sens que les apprenants sont régulièrement humiliés, attaqués par les forces de sécurité, soumis à des codes d’examens mal conçus, soumis à des programmes scolaires tronqués ; alors que les enseignants sont eux aussi régulièrement humiliés et ridiculisés par la tutelle, intimidés et menacés par les forces de l’ordre etc.
Ali Bongo et ses ministres de l’Education Nationale, ont agi en imposant des réformes mal pensées, comme s’ils partaient d’un vide en matière de politique d’éducation au Gabon. Pourtant, ils auraient pu s’appuyer, se référer, à un existant historique riche en la matière. Mais non, ils ont voulu réinventer la roue, avec les conséquences qu’on connait: la transformation du système éducatif gabonais en une jungle chaotique dont plus personne, pas même les ministres comme nous l’avons vu avec Léon Nzouba invoquant à genoux ses ancêtres, ne se retrouve. On est alors en présence d’un régime dans une impasse, ne sachant plus que faire, car il lui est impossible de réfléchir et revenir sur ses erreurs et illusions récentes qui ont été motivées par son trop plein d’arrogance; car il est incapable de comprendre les objets d’un système éducatif performant aujourd’hui; car il lui est impossible d’envisager et même d’entrevoir des portes de sortie de l’impasse qu’il a lui-même créée.
Peut-on prendre au sérieux les déclarations du régime Ali Bongo, quand on constate que depuis 5 ans, aucune augmentation du nombre des structures d’accueils scolaires ne sont sortis de terre ? Quand on sait que les universités et grandes écoles du Gabon reçoivent moins de 5% de la jeunesse scolarisée ? Peut-on demander au régime où passent les 95% des jeunes qui ne vont pas à l’université ? Peut-on prendre au sérieux un régime sans véritable planification des entrées et sorties des jeunes dans le milieu estudiantins, face à l’augmentation rapide de la frange jeunesse dans la population? Peut-on prendre au sérieux un régime qui après 5 ans n’arrive pas à expliquer que le système éducatif manque de tout: manque d’infrastructures d’accueil, manque de professeurs –en qualité et en quantité–, manque de documentation adéquate (livres), etc.? Tout ceci s’inscrivant sur un fond de misère de la vie étudiante. Peut-on parler d’excellence et de normes de compétence et de compétitivité pour des élèves éduqués dans de telles conditions ? On parle des résultats au baccalauréat, mais donne-t-on aux élèves Gabonais l’opportunité d’avoir de meilleures conditions d’études qui peuvent conduire à de meilleurs résultats aux examens ?
L’Unesco publie régulièrement les statistiques comparées sur l’éducation dans le monde. Cet organisme présente ce document comme étant une analyse de données mondiales sur l’éducation ayant pour objectif principal le diagnostic de l’état de l’enseignement supérieur qui représente un puissant indicateur des ressources humaines d’un pays, et donc du niveau de développement et de bien-être de sa population. D’après ce document, la proportion de la population gabonaise adulte ayant obtenu au moins un diplôme de l’enseignement supérieur, est aujourd’hui de 5%. A titre comparatif, ce taux est de 34% aux USA, de 43% en France, de 35% au Japon, de 23% en Thaïlande etc. Par ailleurs, les experts de l’Unesco estiment qu’un pays ne peut prétendre au statut d’émergence si au minimum 10% de sa population n’a de formation universitaire. Cela se vérifie sur le terrain car les statistiques de l’Unesco placent le nombre de diplômés universitaires dans les pays émergents comme suit :
Brésil : 13%
Russie : 38%
Inde : 13%
Chine (plus Hong-Kong): 10%
Turquie : 13%
Afrique du Sud : 11%
Mexique : 14%
Maurice : 12%
Si on demandait à Ali Bongo de nous dire si sa stratégie pour hausser cet important indicateur de progrès d’un pays, consisterait à emprisonner et terroriser les étudiants; et à affamer et intimider les enseignants; que nous répondrait-il ? Nous rappelons à ce régime que 2025, c’est dans 11 ans et que sur une population adulte d’environ 600000 personnes, si seulement 30000 ont un diplôme universitaire aujourd’hui, le Gabon est-il capable de porter ce nombre à 60000 dans 11 ans? Au train où vont les choses, nous n’y croyons pas car il va falloir produire en moyenne 3000 diplômés universitaires par an, mission impossible dans la configuration actuelle de la gestion du système éducatif gabonais! Au fait, quand Ali Bongo parle d’émergence, il doit certainement penser que c’est par un coup de baguette magique que ça se passe !
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