DEAR GABONESE CITIZENS, ALI BONGO HAS AGAIN PUT YOU IN DEBT BY 500 MILLION EUROS! CHERS GABONAIS, ALI BONGO VIENT ENCORE DE VOUS ENDETER DE 500 MILLIONS D’EUROS!

Image: ebrokers.fr



English version


The financial literature tells us that a bond is a financial instrument issued by a State, a community, a public or private company that sales securities and receives as a loan an amount of money from the purchasers of such securities. These bonds are debt instrument, payable at a date and for an amount set in advance (with interest of course). Individuals or international financial institutions who bought these bonds, thus become holders of an IOU that the issuer (here Gabon) will reimburse to them at an agreed value and maturity.


This week, we learn that Ali Bongo has once again issued a bond in the amount of 500 million euros, or about 328 billion CFA francs. It is the Gabonese treasury that issued them, which means that it is you the citizens who will repay that debt, with interest of course. According to the statement published in the press, this loan would be used to finance the ongoing projects in the country. But dear readers, we wish to point out that already in 2013, Gabon made a previous issuance worth 750 billion CFA francs, which was justified as necessary to complete the works in progress. So in the span of two years, between 2013 and 2014, in addition to the amounts budgeted amounting to over 3,000 billion a year, for a total of two years 6,000 billion CFA francs, the country has borrowed nearly an additional 1030 billion. All this gives us more than 7000 billion CFA francs in total that have in the past two years gone through the fingers of Ali Bongo and his gang. One may ask for what result, even embryonic!


We can also deduce that if Ali Bongo has exercised the bond issue repeatedly, it is because he has failed with the traditional methods of funding and is turning more and more to the financial markets where sharks lend but at exorbitant reimbursement rates. However, we must also look at the fact that Gabon's debt is already high; the service of this traditional debt already weighs heavily in Gabon budgets. Therefore, going further into debt on financial markets with high interest rates only prolongs the cycle of debt that puts the State finances in constant stress and even recently led lacking in missing payment of some of its debt. No later than in 2013, it was revealed in the press that Gabon had to defer payment of interest on its debt, interest totaling an amount exceeding the billion dollars; and the country narrowly avoided default.


Dear readers, we ask the question: when one is already struggling to pay the debts they have, is it wise to take new ones? Gabon is a country whose economic health and tax revenues are supported by the high prices of raw materials, mainly oil. A collapse of these prices would transform the debt service to an unbearable burden for Gabon. Are the rulers of the country prepared to deal with that eventuality? Does Gabon generate enough revenues to service its debt level which is increasing? We must also understand that investors who buy such securities issued by countries like Gabon, are attracted more by rapid enrichment rather than by the projects that are behind these bonds.


While it is clear that access to these means of financing such as bonds, is an opportunity for a country in need of cash in international currencies to purchase the tools necessary for its development; however this debt in international currencies is necessarily accompanied by repayment costs that are often prohibitive. More than the debt itself, the real problem is at the level of all spending related to interest payments on that debt. This is called the debt service. What has been unfortunately found throughout Africa is that the amounts paid to creditors to honor the debt interest are often more important than the value of the debt itself. This is suffocating African economies since States often have to resort to what is called a defensive loan, that is to say to borrow again and again just to pay the interest on the debt. It is you who will have to repay these debts one day!




Version française


Qu'est-ce qu'un emprunt obligataire ?


La littérature financière nous dit qu’un emprunt obligataire est un instrument financier émis par un Etat, une collectivité, une entreprise publique ou privée, qui met des titres en ventes et reçoit en prêt une somme d'argent de la part des souscripteurs de ces titres. On appelle emprunt obligataire, ce titre de créance, c'est-à-dire cette dette, remboursable à une date et pour un montant fixé à l'avance (avec intérêts évidement). Les personnes ou institutions financières internationales ayant acheté ces obligations, deviennent donc détenteurs d’une reconnaissance de dette que l’émetteur (ici le Gabon) s’engage à leur rembourser à une valeur et échéance convenue.


Cette semaine, nous apprenons qu’Ali Bongo vient une nouvelle fois d’émettre un emprunt obligataire d’un montant de 500 millions d’euros, soit environ 328 milliards de francs CFA. C’est le Trésor gabonais qui a fait cette émission, ce qui veut dire que c’est vous les citoyens qui devront rembourser cette dette, avec intérêts naturellement. D’après le communiqué paru dans la presse, cet emprunt serait destiné à financer les chantiers en cours dans le pays. Mais chers lecteurs, nous tenons à vous signaler que déjà en 2013, le Gabon avait procédé à une précédente émission d’une valeur de 750 milliards de francs CFA, qui avait été justifiée comme nécessaire pour achever les chantiers en cours. Donc, en l’espace de deux ans, entre 2013 et 2014, en plus des sommes budgétisées qui s’élèvent à plus de 3000 milliards par an, pour un total des deux années de 6000 milliards de francs CFA, le pays a emprunté près de 1030 milliards additionnels. Tout ceci nous donne plus de 7000 milliards de francs CFA, passés en deux ans entre les doigts d’Ali Bongo et de sa bande. On peut se demander pour qu’elle résultat, même embryonnaire!


On peut aussi déduire que si Ali Bongo fait recours à l’émission obligataire à répétition, c’est qu’il a échoué avec les méthodes traditionnelles de financement et se tourne de plus en plus vers les marchés financiers où les requins de la finance prêtent mais à des taux de remboursement exorbitants. Mais il nous faut aussi nous pencher sur le fait que la dette du Gabon est déjà élevée; que le service de cette dette traditionnelle pèse déjà très lourd dans les budgets gabonais. Par conséquent, s’endetter encore plus sur les marchés financiers à fort taux d’intérêts, ne fait que prolonger le cercle vicieux de l’endettement qui met les finances de l’Etat dans une situation de stress permanent et a même conduit le Gabon à manquer récemment au paiement de certaines de ses échéances. Pas plus tard qu’en 2013, il a été révélé dans la presse, que le Gabon avait dû reporter le paiement des intérêts de sa dette, intérêts qui se chiffraient à un montant supérieur au milliard de dollars; et que le pays a échappé de justesse au défaut de paiement.


Chers lecteurs, nous vous posons la question suivante : quand on a déjà du mal à payer les dettes qu’on a, est-il sage d’en contracter d’autres ? Le Gabon est un pays dont la santé économique et les recettes fiscales sont portées à bout de bras par le cours élevé des prix des matières premières, essentiellement par le cours du pétrole. Un effondrement de ces cours transformerait le service de la dette en un fardeau insupportable pour le Gabon. Les gouvernants du pays sont-ils préparés à faire face à cette éventualité? Le Gabon génère-t-il suffisamment de revenus pour financer son niveau d’endettement qui va en croissant? Il faut aussi comprendre que les investisseurs qui achètent ces titres émis par des pays comme le Gabon, sont attirés plus par un enrichissement rapide plutôt que par les projets qui sont derrières ces emprunts d’Etats.


S’il est évident que l’accès à ces moyens de financement que sont les emprunts obligataires, soit une opportunité pour un pays ayant besoin de trésorerie en devises internationales pour se procurer les outils nécessaires à son développement, en revanche cette dette en devises internationales s’accompagne nécessairement de coûts de remboursement souvent prohibitifs. Plus que la dette elle-même, le véritable problème se situe au niveau de l’ensemble des dépenses consacrées au remboursement des intérêts de cette dette. C’est ce qu’on appelle le service de la dette. Ce qui a été malheureusement constaté partout en Afrique, est que les montants payés aux créanciers pour honorer les intérêts de la dette, sont souvent plus importants que la valeur de la dette elle-même. Ce qui étouffe les économies africaines car les Etats doivent souvent recourir à ce qu’on appelle un emprunt défensif, c’est-à-dire emprunter encore et encore uniquement pour rembourser les intérêts de la dette. C’est vous tous qui devrez rembourser un jour ces dettes !

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