GABON OIL PRODUCTION IS NOW AT 50% OF ITS CAPACITIES. LE PÉTROLE GABONAIS N’EST PLUS PRODUIT QU’À 50% DE SES CAPACITÉS
A traffic jam at a gas station in Libreville
Embouteillage
à une station-service à Libreville
Photo :
AFP
English version
In trying too hard to deride the people of Gabon, Ali Bongo eventually committed the irreparable, that is to alienate the workers of the national oil sector; which as you know is the backbone of the Gabonese economy. The strike that the ONEP (National Organization of Petroleum Employees) has started on 1 December 2014, has reduced domestic production of oil by 50%; this is what was announced by AFP.
Dear readers, for years, ONEP has been sounding the alarm with those gouverning Gabon, about the observed imbalance in the functions and occupations in that sector. Indeed, while in Gabon youth, graduate or not, are plagued with unprecedented unemployment, oil companies operating in Gabon allow themselves the luxury of refusing systematically to strictly implement the provisions of the Labour Code, going as far as predominantly using foreign labor. On several occasions, members of ONEP have shown to the political leaders of Gabon, numbers of certain oil companies that were up to 60-70% made of foreigners, especially in leadership positions; but the regime has never responded. This is a situation that no nation can endure for long; and what had to happen did happen.
From his high arrogance, the Ali Bongo regime seemed to have forgotten that this country remains the Gabonese’s and that they are getting tired of being pushed around. Since the beginning of the indefinite strike, the global oil production in the country is strongly disturbed. It is operating at minimal capacity, and AFP confirms that the Gabonese Refining Company (Sogara) no longer has enough stocks to continue to meet the demand for fuel and butane gas in the country. The result of this is that long queues are now visible in all stations. This is a situation that affects individuals, as well as the transport sector and the airlines. The AFP article states that Air France is now refueled in Libreville by the French army.
The malaise is deep and ONEP’s ire is justified because these trade unionists do not understand that the problems in which the oil workers in general trample, are known to all including to Ali Bongo and his team. These problems have been submitted to them; but in terms of solutions, there has never been anything. As with other industries, the issues have accumulated over time, making life for employees increasingly overwhelming and hopeless. The explosion was predictable. For years, ONEP offers a program of "Gabonization" of the sector, but nothing was done. ONEP demand an end to compulsory deductions at the source by the National Health Insurance and Social Guarantee (CNAMGS), as the sector employees receive insurances from their employers; therefore CNAMGS withdraws their money for a service they do not need, and do not use. Even in this, the Bongo regime drags its feet.
In the furnace that is becoming Gabon daily, one should interpret what we see accurately. Indeed, the reasons for which ONEP has rebelled are not only relevant only to that union, but they concern all Gabonese. These reasons and this indefinite strike reflect a general anger and denote a collective sense of rejection of the arbitrary, of the quasi systematic violation of the law and contempt in which those in power and their accomplices from powerful oil companies, envelop all the people, who they treating with an animalistic contempt.
Beyond the corporatist claims that are nevertheless legitimate, and that relate to working conditions often difficult, to salary increases and to lifting of the constraints on the shoulders of employees; it's the dignity and self-respect and the law that are the target of the current dispute. In other words, the ONEP action we are witnessing at the moment, and which certainly will not be the last as long as the causes that have given it rise will not have been eliminated at the root, proves to be a reaction directed mainly against the way things are done in Gabon. Everybody knows, in fact, and for a long time, that under the Gabonese Republic, is now concealed a regal monarchy in which the rule of law, the dignity of man and of the citizen, do not have any place. These concepts are superseded by arbitrariness and brute force embodied by the monarch and his princely suite. Republic theoretically but de facto a monarchy, Gabon seems to take issue against the rule of law. It is indeed its palpable negation.
With its oil production reduced by 50%, how will the regime make ends meet? Ali Bongo will need intense voodoo sessions!
Version française
A trop vouloir se moquer des Gabonais, Ali Bongo a fini par commettre l’irréparable, c'est-à-dire s’aliéner les employés nationaux du secteur pétrolier; qui est comme vous le savez, est l’épine dorsale de l’économie gabonaise. La grève qu’a déclenchée le 1er Décembre 2014, l’ONEP (Organisation Nationale des Employés du Pétrole), a réduit la production nationale du baril de 50% ; c’est ce qu’annonce l’AFP.
Chers lecteurs, depuis des années, l’ONEP tire la sonnette d’alarme auprès de gouvernants du Gabon, à propos du déséquilibre observé dans les attributions et occupations des emplois de ce secteur. En effet, alors qu’au Gabon, la jeunesse diplômée ou non, connait un chômage sans précédent, les compagnies pétrolières opérant au Gabon se permettent le luxe de refuser systématiquement d’appliquer scrupuleusement les dispositions du code du travail, allant jusqu'à n’employer majoritairement que des étrangers. A plusieurs reprises, les membres de l’ONEP ont fait la démonstration aux dirigeants politiques Gabonais d’effectifs de certaines sociétés pétrolières allant jusqu'à 60-70% d’étrangers, surtout dans les postes de responsabilité; mais le régime n’a jamais réagi. C’est une situation qu’aucun peuple ne peut longtemps supporter; et ce qui devait arriver arriva.
Du haut de son arrogance, le régime Ali Bongo semblait avoir oublié que ce pays reste celui des Gabonais et que ces derniers commencent à en avoir assez de se faire marcher sur les pieds. Depuis le début de la grève illimitée, la production pétrolière globale du pays est très fortement perturbée. Elle ne fonctionne plus qu’au ralenti, et l’AFP confirme que la Société Gabonaise de Raffinage (Sogara) ne dispose plus de suffisamment de stocks pour continuer à satisfaire la demande de carburant et de gaz butane dans le pays. La résultante de cette situation est que de longues queues sont désormais visibles dans toutes les stations-services. C’est une situation qui touche aussi bien les particuliers, que les transports en commun et les compagnies aériennes. L’article de l’AFP affirme qu’Air France est désormais ravitaillée à Libreville par l’armée française.
Le malaise est profond et le ras le bol de l’ONEP se justifie car ces syndicalistes ne comprennent pas que les problèmes dans lesquels piétinent les employés du secteur pétrolier en général, sont connus de tous, notamment d’Ali Bongo et de son équipe, que ces problèmes leur sont soumis, mais qu’en termes de solutions, il n’y ait jamais rien eu. Comme pour les autres secteurs d’activité, les maux se sont accumulés au fil du temps, rendant la vie aux employés de plus en plus accablante et désespérante. L’explosion était prévisible. Depuis des années, l'ONEP propose un programme de "gabonisation" du secteur, mais rien n’est fait. L’ONEP demande l’arrêt des prélèvements obligatoires à la source, par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), d’une partie des salaires, vu que les salariés du secteur bénéficient d'assurances fournies par leurs employeurs; donc la CNAMGS leur retire de l’argent pour un service dont ils n’ont pas besoin, et n’utilise pas. Même en cela, le régime Ali Bongo traine les pieds.
Dans la fournaise que devient chaque jour le Gabon, il convient de bien interpréter ce que nous observons. En effet, les motifs pour lesquels l’ONEP s’est révoltée ne concernent pas uniquement ce syndicat, mais concernent l’ensemble des Gabonais. Ces motifs et cette grève illimitée traduisent un ras-le-bol général et dénotent d’un sentiment collectif du ressenti de l’arbitraire, du viol quasi systématique du droit et du mépris dans lequel les hommes du pouvoir et leurs puissants complices des compagnies pétrolières, enveloppent l’ensemble des administrés qu’ils traitent avec un mépris animal.
Au-delà des revendications corporatistes, au demeurant légitimes, et qui se rapportent aux conditions de travail, souvent difficiles, aux augmentations de salaires et aux levées des contraintes qui pèsent sur les épaules des employés; c’est à la dignité et au respect de soi et du droit que vise la contestation en cours. Autrement dit, la fronde de l’ONEP à laquelle nous assistons en ce moment, et qui ne sera certainement pas la dernière tant les causes qui l’ont suscité n’auront pas été éliminées à la racine, se révèle être une réaction dirigée essentiellement contre la manière dont les choses se font au Gabon. Tout le monde sait, en effet et depuis belle lurette, que sous la République Gabonaise, se dissimule dorénavant une monarchie régalienne dans laquelle le respect du droit, de la dignité de l’homme et du citoyen n’ont pas droit de cité. Ces concepts s’effacent devant l’arbitraire et la force brute incarnés par le monarque et sa suite princière. République en théorie, monarchie de facto, le Gabon semble s’inscrire en faux contre l’Etat de droit. Il en est, effectivement, la négation palpable.
Avec une production pétrolière réduite de 50%, comment le régime fera pour joindre les deux bouts ? Ali Bongo aura besoin d’intenses séances de vaudou!
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