THE LAW AS A TOOL FOR THE DICTATORSHIP (part two). LE DROIT COMME OUTIL DE LA DICTATURE (deuxième partie)
English version
When thinking Gabonese watch and listen, even with half an ear, the unspeakable Seraphin Moundounga vomit on television nonsense like: "Article 425 is impersonal", by embarking on simplistic explanations with weak legal content ; they should definitely have the same reaction as us, to be sickened before such gall. When an impostor wants to teach us the law by showing his ignorance of the law, we say stop because we have no desire to learn from an armchair lawyer, even if he happens to be Justice Minister of a Banana Republic!
The problem of dictatorships is that they have always made the mistake of not distinguishing the difference between the legal law and the moral law which dictates duty and decency as requirements for humanity. Dictatorships think it is enough to lock the judicial system to make people completely captive of their diktats. All Gabonese know, and those in power the first, that Article 425 is tailor-made for a single purpose; the parentage of Ali Bongo.
As we wrote in the previous post of this series, the Gabonese judicial system's main function is to cover the crimes of the regime. The legal system is administered for this purpose; but we all know that the moral law is the people's side and it is the moral law that will allow the people to overcome the dictatorship. In free countries, there is a search for the confluence between the legal and moral law and it is this confluence that allows the judiciary to be perceived by the people as being balanced and responsive to the aspirations of all.
As soon as the Gabonese people started questioning the excessive presence of expatriates in the upper echelons of the State, including the Presidency of the Republic, an attempt to have a bill making that type of questioning a manifestation of xenophobia condemnable by law. Again, they were attempting to modify the Gabonese law to meet a presidential will. They even got Jeune Afrique involved, asking them to publish an article characterizing the Gabonese people as inherently xenophobic.
Ali Bongo did submit false documents to the 2009 election and they are trying to tell the Gabonese people that to dig up this case could be an offense. If the Gabonese people resent the plunder they are suffering from some expats who are now enthroned at the top of the State, they are called xenophobic. All attempts to build a judicial shield exclusively for Ali Bongo have the effect of contributing more than ever to fuel the total rejection of the man by the Gabonese population. Ali Bongo does not cut it; and he will never do so, because this rejection comes from a moral law wanting us to discard imposture; and not from the judicial law that would have threaten us if we did not accept the unacceptable.
In dictatorship in general and in Gabon in particular, the law is rarely protective of citizens, since they are considered the enemy of the State that holds the, by the leash. By definition, a dictatorship is unpopular because the people yearn for freedom. So to overcome the most pressing concerns, dictatorships put people under surveillance: wiretapping, encouragement of people spying on each other, tracking of opposition figures or of journalists who are critical of the regime, etc. The public service is also put to use in the sense that those who are critical of the regime are purely and fired. Lying is used as a mode of governance.
In Gabon, Ali Bongo does not know how to reduce unemployment, debt or injustice, but he knows he must contain protest, and gives himself all the legal means to get there. All those who do not think like those in power must be identified, monitored, tracked and punished and eliminated if needed. All of them! Dear readers, do not believe that it only happens to others and that you are safe; sooner or later your turn will come.
Version française
Quand les Gabonais pensant regardent et écoutent, même d’une oreille distraite, l'innommable Séraphin Moundounga vomir à la télévision des insanités comme : «l’article 425 est impersonnelle », en s’embarquant dans des explications simplistes et à faibles teneurs juridiques ; ils doivent certainement avoir la même réaction que nous, d’être écœuré devant un culot aussi monstre. Quand un imposteur veut nous faire une leçon de droit en démontrant sa méconnaissance du droit, nous disons stop car nous n’avons pas de leçon de droit à recevoir d’un juriste du dimanche, fut-il Garde des Sceaux d’une République Bananière !
Le problème des dictatures est qu’elles aient toujours fait l’erreur de ne pas distinguer la différence entre la loi juridique et la loi morale qui dicte le devoir et la décence comme exigences d'humanité. Les dictatures pensent qu’il suffise de verrouiller le système judiciaire pour rendre un peuple complètement prisonnier de leurs diktats. Tous les Gabonais savent, et les tenants du pouvoir en premier, que l’article 425 est taillé sur mesure pour répondre à un seul impératif ; celui de la filiation d’Ali Bongo.
Comme nous l’avons écrit dans le billet précédent de cette série, l’appareil judiciaire gabonais a pour principale fonction de couvrir les crimes du régime. La loi juridique est administrée à cet effet ; mais nous savons tous que la loi morale est du côté du peuple et c’est cette loi morale qui permettra au peuple de venir à bout de la dictature. Dans les pays libres, il y a une recherche de la confluence entre la loi juridique et la loi morale et c’est cette confluence qui permet à l’appareil judiciaire d’être perçu par les populations comme étant équilibré et répondant aux aspirations du plus grand nombre.
Il a suffi que les Gabonais s’interrogent sur la trop grande présence d’expatriés dans les hautes sphères de l’Etat, notamment à la Présidence de la République, pour qu’on voit se profiler une tentative de projet de loi faisant de ce type de questionnement, une manifestation de xénophobie condamnable par la loi. Encore une fois, la loi gabonaise avait tenté d’être modifiée sur mesure pour satisfaire une volonté présidentielle. On a même mis Jeune Afrique à contribution, lui demandant de publier un article caractérisant les Gabonais comme foncièrement xénophobes.
Ali Bongo a présenté des faux papiers pour l’élection de 2009 et ont veut dire aux Gabonais que creuser cette affaire pourrait relever d’un délit. Si les Gabonais s’indignent du pillage dont ils sont victimes de la part de certains expatriés qui trônent désormais au sommet de l’Etat, on nous traite de xénophobes. Toutes les tentatives de couverture juridique sur mesure que se donne Ali Bongo n’ont que l’effet de contribuer de plus belle à alimenter le rejet total de la population Gabonaise pour l'homme. Ali Bongo ne passe pas ; et il ne passera jamais, car ce rejet tient d’une loi morale voulant que nous vomissions l’imposture ; et non de la loi juridique sur mesure qui aurait voulu nous menacer si nous n’acceptions pas l’inacceptable.
En dictature en général et au Gabon en particulier, la loi est rarement protectrice du citoyen, vu que ce dernier soit l’ennemi du pouvoir qui le tient en laisse. Par définition, une dictature est impopulaire car les peuples aspirent à la liberté. Alors pour palier au plus pressé, les dictatures mettent les populations sous surveillance : écoutes téléphoniques, encouragement de la délation, filature des opposants ou des journalistes qui dérangent, etc. L’administration est mise aussi à contribution en ce sens que ceux qui dérangent en sont purement simplement radiés. Le mensonge est utilisé comme mode de gouvernance.
Au Gabon, Ali Bongo ne sait pas comment réduire le chômage, la dette ou les injustices, mais il sait qu’il doit contenir la contestation, et se donne tous les moyens juridiques pour y arriver. Tous ceux qui ne pensent pas comme les tenants du pouvoir doivent être identifiés, surveillés, traqués, puis punis, et au besoin éliminés. Tous ! Chers lecteurs, ne croyez pas que ça ne concerne les autres et que vous êtes à l’abri ; tôt ou tard ce sera votre tour.
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