IT IS DIFFICULT TO BECOME FREE WHEN IT IS AFRICAN AS YOURSELF WHO DO NOT WANT YOU TO BE FREE. IL EST DIFFICILE DE SE LIBERER QUAND CE SONT LES AFRICAINS COMME VOUS QUI NE VEULENT PAS QUE VOUS SOYEZ LIBRES






English version

Can Gabon be free, if all the countries around it are ruled by Stalinist regimes? Can Gabon be free, if all the companies which are established there find that maintaining the dictatorship suits them? Can Gabon be free if most Francophone African regimes find this freedom too dangerous for their own survival?

What is happening in Gabon proves to us that if the people of French-speaking Africa want to be free, for those who rule us, it is out of the question that we should become that. This is the paradox that paralyzes us today!

It is surprising for this blog to note that while we are witnessing an unprecedented housing crisis, a widespread collapse of municipal services, recurrent water and electricity shortages, chronic lack of public transport, a crisis of education which will have catastrophic consequences for the future of the country; one finds compatriots like Cyrile Ona, who during a debate program on Africa No1, to which fortunately participated the energetic Laurence Ndong, dare to tell the Gabonese people: “the election is over, now go to Ali Bongo’s dialogue if you want term limits, free and transparent elections etc”. But who is he kidding? Here are people who ask the Gabonese population to go and deal with their murderer, to get this murderer to respect their lives. One almost has to throw up before so much hypocrisy!

It is this same hypocrisy that animates those African regimes which yesterday did not hesitate to vociferate against apartheid which denied to their black brothers their fundamental freedoms, and yet still today at home, do the same thing to their populations .

When African delegations refuse to sanction Ali Bongo in Nairobi for rigging the results of the 2016 presidential election in Gabon, it cannot be said that these Africans want the freedom of the Gabonese people These delegates have denied to Africans like them the right to express themselves politically freely in their country. What a paradox!

All these people, the Cyrile Onas in Gabon, or the African delegates in Nairobi, cannot tell us that they have an attitude that advocates the advancement of Africa. They cannot move a continent forward while they deny the people who live there the right to flourish in complete freedom.

They cannot want the good of the Gabonese people by defending a regime that kills and will continue to kill; a regime that gags the press and chases journalists who are not adepts of the single thought.

Too many Africans say they are in solidarity with the fight for freedom on the continent, but they do not tolerate the same thing for their own people. We Gabonese will have to do without them and continue our efforts.

We will not give up!




Version française

Le Gabon peut-il être libre, si tous les pays qui l’entourent sont dirigés par des régimes staliniens ? Le Gabon peut-il être libre, si toutes les entreprises qui y sont établis trouvent leur compte dans le maintien de la dictature ? Le Gabon peut-il être libre, si la plupart des régimes d’Afrique francophone trouvent cette liberté trop dangereuse pour leur propre survie ?

Chers lecteurs, ce qui est en train de se passer au Gabon nous prouve à suffisance que si les peuples d’Afrique francophone veulent être libres, pour ceux qui nous dirigent, il est hors de question que nous le devenions. C’est cela le paradoxe qui nous paralyse aujourd’hui !

Il est pour ce blog étonnant de constater qu’alors que nous observons une crise du logement sans précédent, un effondrement généralisé des services municipaux, des coupures récurrentes d'eau et d'électricité, l’inexistence chronique des transports en commun, une crise de 1'enseignement qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur du pays; on trouve encore des compatriotes comme Cyrile Ona, qui au cours d’une émission débat sur Africa No1, à laquelle heureusement participait l’énergique Laurence Ndong, osent dire aux Gabonais : « l’élection est finie, allez maintenant au dialogue d’Ali Bongo si vous voulez la limitation des mandats, des élections libres et transparentes etc. » Mais il se fout de la gueule de qui ? Voici des gens qui demandent aux Gabonais d’aller composer avec leur assassin, pour obtenir de cet assassin qu’il respecte leurs vies. On a envie de gerber devant tant d’hypocrisie !

C’est cette même hypocrisie qui anime ces régimes Africains qui hier, n’hésitaient pas à vociférer contre l’apartheid qui déniait à leurs frères noirs leurs libertés fondamentales, et pourtant encore aujourd’hui chez eux, font la même chose à leurs populations.

Quand les délégations Africaines refusent de sanctionner Ali Bongo, à Nairobi, pour avoir truqué les résultats de l’élection présidentielle de 2016 au Gabon, on ne peut pas dire que ces Africains veulent de la liberté des Gabonais. Ces délégués dénient à des Africains comme eux, le droit de s’exprimer politiquement librement dans leur pays. Quel paradoxe !

Tout ce beau monde, les Cyrile Ona au Gabon, ou les délégués Africains à Nairobi, ne peuvent pas nous dire qu’ils ont une attitude qui prône l’avancement de l’Afrique. On ne peut pas faire avancer un continent alors qu’on dénie aux populations qui y vivent, le droit de s’y épanouir en toute liberté.

On ne peut pas vouloir le bien des Gabonais en faisant l’apologie d’un régime qui tue et continuera de tuer ; d’un régime qui bâillonne la presse et pourchasse les journalistes qui ne sont pas des adeptes de la pensée unique.

Trop d’Africains se disent solidaires du combat pour la liberté sur le continent, mais ne tolèrent pas la même chose pour leur propre Peuple. Nous Gabonais devrons faire sans eux et continuer nos efforts.

On ne lâche rien !

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