THE EXTRAORDINARY TESTIMONY OF DR. SYLVIE NKOGUE MBOT. L’EXTRAORDINAIRE TÉMOIGNAGE DU DR. SYLVIE NKOGUE MBOT









English version


One of the highlights of the National Dialogue for Change will undoubtedly be the heart-wrenching testimony of Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot, during one of the sessions. She described in details all the horror and the pain that was inflicted to Gabonese citizens by Ali Bongo and his militias.


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot told us that our compatriot, Mr. Remande, who lost his hand to a grenade thrown by Ali Bongo’s militiamen, is a computer scientist and he needs reconstruction surgery. Who is going to take care of him and of his dependents, now that he can no longer function as he used to be able to? Our solidarity here is put to the test.


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot told us that there were direct victims and collateral victims, in the sense that some parents, when they heard of the assassination of one of their relatives, also had attacks that incapacitated them.


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot told us that there was a massacre at the central prison of the same type than the one that occurred at Jean Ping's headquarters. The bodies were picked up and taken to unknown destinations and some were cremated.


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot tells us that most of the victims were young people, high school and university students. She says that there were amputations. Most of the deaths were not reported immediately because terror was present. She tells us that she personally listed 8 deaths; but since she is not the only one in the medical profession to have been in contact with the victims, one wonders why the other doctors are silent?


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot tells us that there are many wounded who were operated on to remove the bullets. Most parents took a long time to have the funeral of their love ones, because it was necessary to carry out the autopsies and the State had forbidden to carry out these autopsies.


Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot tells us that after her abduction by Ali Bongo's militia, she was taken to B2 and interrogated by senior military officials who asked her why “she was collecting all these horrors? "; Which meant that these soldiers were aware of their crimes.


Dear readers, this is the kind of work we all have to do to honor our dead and do them justice.






French version


L'une des temps forts du Dialogue National pour l’Alternance sera sans aucun doute le témoignage émouvant du Dr. Sylvie Nkoghe-Mbot, lors d'un des ateliers. Elle a décrit en détails toute l'horreur et les douleurs infligées aux citoyens gabonais par Ali Bongo et ses milices.


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous a dit que notre compatriote, M. Remande, qui a perdu la main dans l’explosion d’une grenade lancée par les miliciens d'Ali Bongo, est informaticien et il a besoin d'une chirurgie de reconstruction. Qui va s'occuper de lui et de ses personnes à charge, maintenant qu'il ne puisse plus fonctionner comme il le faisait avant ? Notre solidarité est ici mise à l’épreuve.


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous a dit qu’il y a eu des victimes directes et des victimes collatérales, en ce sens que certains parents, en apprenant la nouvelle de l’assassinat d’un des leurs, ont aussi fait des attaques qui les ont mis en incapacité.


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous a dit qu’il y a eu un massacre à la prison centrale du même type que celui qui s’est produit au QG de Jean Ping. Les corps ont été ramassés et emportés vers des destinations inconnues et certains ont été incinérés.


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous dit que la plupart des victimes étaient des jeunes, des élèves et des étudiants. Elle nous dit qu’il y a eu des amputations. La plupart des décès n’ont pas été déclarés tout de suite car la terreur était présente. Elle nous dit avoir elle-même personnellement répertorié 8 morts ; mais vu qu’elle ne soit pas la seule dans le corps médical à avoir été en contact avec les victimes, on peut se demander pourquoi les autres docteurs se taisent ?


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous dit qu’il y a de nombreux blessés qui ont été opéré pour extirper les balles. La plupart des parents ont mis du temps à faire les obsèques des leurs, car il fallait faire les autopsies et l’Etat avait interdit de pratiquer ces autopsies.


Le Dr Sylvie Nkoghe-Mbot nous dit qu’après son enlèvement par les milices d’Ali Bongo, elle fut conduite au B2 et interrogée par des hauts responsables militaires qui lui demandèrent pourquoi « elle collectionnait toutes ces horreurs ? » ; ce qui traduisait bien que ces militaires soient conscients de leurs crimes.


Chers lecteurs, voici le genre de travail que nous devons tous faire pour honorer nos morts et leur rendre justice.

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