WHY IS MO IBRAHIM RIGHT IN ASKING WHAT GAME DOES FRANCE PLAY? POURQUOI MO IBRAHIM A RAISON DE SE DEMANDER À QUOI JOUE LA FRANCE ?
English version
Mo Ibrahim has openly criticized France for its encouragement of bad governance in the African countries it controls; and for good reason!
Mo Ibrahim is absolutely right because if we look at the situation in Gabon, France's accomplice attitude is staggering. Some people who are adept of simplistic assessments will tell us formulas like: "liberation will come only from the Gabonese people"; yes, that is true, but when a world top 10 power decides to subjugate a country of barely a million inhabitants in the heart of Africa, it is not always obvious for this small country to get out of this by their meager means. This is what Mo Ibrahim is talking about.
Dear readers, to free themselves from France, Algeria had to lose between 1954 and 1962, about 1.5 million people. It is the equivalent of all the population of Gabon that was massacred by the French in Algeria. In Cameroon, when the UPC rebelled against the French presence, historians estimate that the French repression had massacred up to 120,000 Cameroonians.
If France does not massacre directly anymore, it does so in a more sneaky way, by condemning the populations living in the French-speaking countries, to bear quasi slavery conditions through regimes that decimate them. In this context, we can understand Mo Ibrahim's anger, considering that a few months ago he had been one of the only important personalities in the world, to say openly that Ali Bongo had not won last year’s presidential election. When other people took note of Mborantsuo's decision, Mo Ibrahim clearly said no, Ali Bongo did not win; this result is purely and simply fraudulent. But there is worse dear readers...
Remember that it was Jean Marc Ayrault, the French Minister of Foreign Affairs, who had asked the Gabonese opposition to follow the path of "legality" in Gabon by going to the Constitutional Court, which he called to examine with "transparency" and "impartiality" the challenge of the results of the presidential election "polling station by polling station". For Jean Marc Ayrault, it was necessary to test the limits of the Constitutional Court.
But what the same Jean Marc Ayrault did not tell us is that the financial brigade of his country had already seized the equivalent of almost a billion CFA francs, in a mansion in Paris and in accounts in Monaco, belonging to Marie Madeleine Mborantsuo, the President of the Constitutional Court of Gabon. In this context, one can easily conclude that when Jean Marc Ayrault asked Jean Ping to follow the way of the Constitutional Court, he knew very well that it was a dead end because Mborantsuo was a crook who would only give a verdict already arranged.
We join Mo Ibrahim when he asks the French leaders why they behave in this way with Africans? The question is not simple and those who like to engage in simplistic rhetoric cannot answer this, because the oppositions in French Africa, are held on a leash by France: if they take to the street they are said to be violent and their militants are killed; if they are republican they are put in front of adulterated institutions that always give the victory to dictators.
France is inevitably a privileged interlocutor in our situation and condition. We must call them to the witness stand! Mo Ibrahim is a leader as there are too few in Africa.
We will not give up!
Version française
Mo Ibrahim vient ouvertement de s’en prendre à la France pour son encouragement à la mauvaise gouvernance dans les pays africains qu’elle contrôle ; et pour cause !
Mo Ibrahim a parfaitement raison car si on regarde la situation du Gabon, l’attitude complice de la France est ahurissante. Certains aux appréciations simplistes nous diront par des formules toutes trouvées du type : «la libération ne viendra que des Gabonais » ; oui c’est vrai, mais quand une puissance du top 10 mondial décide d’assujettir un pays d’à peine un petit million d’habitants au cœur de l’Afrique, il n’est pas toujours évident pour ce petit pays de s’en sortir avec les moyens du bord. C’est de cela dont parle Mo Ibrahim.
Chers lecteurs, pour se libérer de la France, l’Algérie a dû perdre entre 1954 et 1962, environ 1,5 million de personnes. C’est l’équivalent de toute la population du Gabon qui fut massacré par les Français en Algérie. Au Cameroun, quand l’UPC se rebella contre la présence française, les historiens estiment que la répression française avait massacré jusqu'à 120000 Camerounais.
Si la France ne massacre plus directement, elle le fait de manière plus sournoise, en condamnant les populations vivant dans les pays de la françafrique, à subir des régimes esclavagistes qui les déciment. Dans ce contexte, on comprend parfaitement la colère de Mo Ibrahim qui déjà, il y a quelques mois, avait été l’une des seules importantes personnalités dans le monde, à dire ouvertement qu’Ali Bongo n’avait pas remporté la présidentielle d’aout dernier. Quand d’autres personnes prenaient acte de la décision de Mborantsuo, Mo Ibrahim lui disait clairement non, Ali Bongo n’a pas gagné, ce résultat est purement et simplement frauduleux. Mais il y a plus grave chers lecteurs…
Souvenez-vous que c’est Jean Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, qui avait demandé à l’opposition Gabonaise de suivre la voie de la « légalité » au Gabon en se remettant à la Cour Constitutionnelle, qu’il appela dans la foulée à examiner avec "transparence" et "impartialité" la contestation des résultats de l'élection présidentielle « bureau de vote par bureau de vote ». Pour Jean Marc Ayrault, il fallait éprouver les limites de la Cour constitutionnelle.
Mais ce que le même Jean Marc Ayrault ne nous avait pas dit, c’est que la brigade financière de son pays avait déjà saisi l’équivalent de presqu’un milliard de francs CFA, dans un hôtel particulier à Paris et dans des comptes à Monaco, appartenant à Marie Madeleine Mborantsuo, la Présidente de la Cour Constitutionnelle du Gabon. Dans un tel contexte, on peut aisément conclure que lorsque Jean Marc Ayrault demandait à Jean Ping de suivre la voie de la Cour Constitutionnelle, il savait très bien que c’était une voie sans issue car Mborantsuo était une truande qui rendrait un verdict déjà ficelé.
Nous rejoignons Mo Ibrahim quand il demande aux dirigeants Français pourquoi ils se comportent de la sorte avec les Africains ? La question n’est pas simple et ceux qui aiment jouer les simplistes ne peuvent y répondre, car les oppositions en françafrique, sont tenues en laisse par la France : si elles prennent la rue on dit qu’elles sont violentes et on tue leurs militants ; si elles sont républicaines on les mets face à des institutions frelatées qui donnent toujours la victoire aux dictateurs.
La France est forcément un interlocuteur privilégié de notre situation et de notre condition. Nous devons l’appeler à la barre des accusés ! Mo Ibrahim est un leader comme il y en a trop peu en Afrique.
On ne lâche rien !
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