PATRICK EYOGO-EDZANG IS IN THE COUNTER-RESISTANCE. PATRICK EYOGO-EDZANG S’ENGAGE DANS LA CONTRE-RÉSISTANCE
English version
On RFI, Patrick Eyogo-Edzang, Gabonese parliamentarian and member of the Union Nationale party, said:
"I think we have tried everything in this country. We have announced an alternative government, we have practiced the policy of the empty chair, we have been all the time in frontal confrontation; and ultimately, we see that the expected results were not the ones we really wanted. So today, for me, the dialogue is opening up to us as an important step forward; A democratic leap; I think we must seize the chance ... I think there is a place for a responsible opposition, which likes Gabon and wants to build the country ... The policy of the empty chair and confrontation like that, where will that take us?"
Dear readers, you understand by reading the words of Mr. Eyogo-Edzang, that he aligns himself today completely, on the positions of the regime. He even uses the vocabulary of the regime by asking that the opposition be more "responsible". We all know in Gabon that the term "responsible opposition" simply means conciliatory opposition in complicity with those in power. It's not rocket science.
The object of this post is not to reproach anything to Mr. Eyogo-Edzang, who is free to associate with whom he wants; but merely to point out to our perspicacious readership that the movement of the pendulum which consists in making certain members of the opposition believe that in a better personal future alongside the regime, if they play the game, is in full effervescence; and the rhetoric of Mr. Eyogo-Edzang is proof of this.
When one digs a little, they realize that people like Mr. Eyogo-Edzang play a counter-resistance role within the opposition. We saw this with Estelle Ondo, with Mike Jocktane and now with Eyogo-Edzang, all relatively young, to whom the regime asks to be contrarians in an ostentatious way against the generation that is elder to them, within the opposition, in order to accomplish two objectives:
1. To create a cleavage within the opposition so as to weaken it.
2. To send a subliminal message to the youth of the opposition that the position of the elders is doomed to failure because all young leaders are on the same line as the regime and if you want to have a bright future come with us to compromise because the elders only guarantee you conflicts and this will not feed you.
Dear readers, the Ali Bongo regime has understood that it is now cut off from the Gabonese population which it radicalized by massacring it. So this regime, which sees the resistance grow stronger as never before, is trying to kill this resistance by using members of the opposition who have even distinguished themselves in a very recent past, such as Mr. Eyogo-Edzang, in the activities of the resistance, to come to denounce this same resistance as being useless and to ask the Gabonese people to give up and to go dialogue with Ali Bongo so that peace and other things could return.
Dear readers, let us be firm but let us be cautious in our resistance, for there are other counter-resistants within the resistance, who are only waiting for the signal of their masters to begin also their work of undermining us. Dear readers understand once and for all that these calls for the "responsibility" of the opposition, oddly a one-way responsibility, is precisely the main vector of collaboration and cowardice that lock the Gabonese people in the status quo we observe and that makes the bed of the regime. They are very numerous to collaborate and the Eyogo-Edzangs are only the visible part of the iceberg.
We will not give up and we'll expose them all!
Version française
Sur RFI, Patrick Eyogo-Edzang, Député Gabonais et membre de l’Union Nationale, a dit ceci :
« Je crois que nous avons tout tenté dans ce pays. Nous avons fait un gouvernement alternatif, nous avons fait la politique de la chaise vide, nous avons été tout le temps dans l’affrontement disons frontal ; et in fine, on s’aperçoit que les résultats escomptés n’ont pas été ceux qu’on voulait réellement. Donc aujourd‘hui, le dialogue s’ouvre à nous, pour moi, comme un progrès important ; un bond démocratique ; je pense qu’il faut saisir la chance… Je pense qu’il y a une place pour une opposition responsable, qui aime le Gabon et qui veut construire le pays… La politique de la chaise vide et de l’affrontement comme ça, ça va nous emmener où ? »
Chers lecteurs, vous comprenez bien à la lecture des propos de Monsieur Eyogo-Edzang, qu’il s’aligne aujourd’hui à la virgule près, sur les positions du pouvoir. Il utilise même le vocabulaire du pouvoir en demandant que l’opposition soit plus « responsable ». Nous savons tous au Gabon que l’expression « opposition responsable » veut simplement dire opposition conciliante et complice du pouvoir. Ce n’est pas sorcier.
L’objet de ce billet n’est pas de reprocher quoi que ce soit à Monsieur Eyogo-Edzang, qui du reste est libre de s’acoquiner avec qui il veut ; mais simplement de faire remarquer à notre lectorat perspicace, que le mouvement du pendule consistant à faire miroiter à certains membres de l’opposition un avenir personnel meilleur au sein du pouvoir, s’ils se pliaient au jeu, est en pleine effervescence; et la rhétorique de Monsieur Eyogo-Edzang en fait foi.
Quand on creuse un peu, on s’aperçoit que des gens comme Monsieur Eyogo-Edzang jouent un rôle de contre-résistance au sein de l’opposition. On l’a vu avec Estelle Ondo, avec Mike Jocktane et maintenant avec Eyogo-Edzang, tous relativement jeunes, à qui le pouvoir demande de se mettre en butte de manière ostentatoire contre la génération qui leur est aînée, au sein de l’opposition, afin d’accomplir deux objectifs :
1. Faire apparaitre un clivage au sein de l’opposition de manière à l’affaiblir.
2. Envoyer un message subliminale à la jeunesse de l’opposition que la position des anciens est vouée à l’échec car tous les jeunes leaders sont sur la ligne du pouvoir et si vous voulez avoir un avenir radieux, venez avec nous dans la compromission car les anciens ne vous garantissent que des conflits et cela ne va pas vous nourrir.
Chers lecteurs, le régime Ali Bongo a compris qu’il est désormais coupé de la population Gabonaise qu’il a radicalisée en la massacrant. Alors ce régime qui voit la résistance se renforcer comme jamais auparavant, a entrepris d’essayer de tuer cette résistance en utilisant des membres de l’opposition qui se sont même illustrés jusqu'à un passé très récent, comme Monsieur Eyogo-Edzang, dans les activités de la résistance, pour venir dénoncer cette même résistance comme étant inutile et demander aux Gabonais de baisser les bras et aller soit disant dialoguer avec Ali Bongo pour que reviennent la paix et tutti quanti.
Chers lecteurs, soyons fermes mais soyons prudents dans notre résistance, car il y a d’autres contre-résistants au sein de la résistance qui n’attendent que le signal de leur maitres pour commencer aussi leur travail de sape. Chers lecteurs comprenez une fois pour toute que ces appels à la « responsabilité » de l’opposition, curieusement une responsabilité à sens unique, n’est précisément que le vecteur principal de la collaboration et de la couardise qui enferment les Gabonais dans l’attentisme que nous observons et qui fait le lit du régime. Ils sont très nombreux à collaborer et les Eyogo-Edzang ne sont que la partie visible de l’iceberg.
On ne lâche rien et nous les aurons tous !
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