THE GABONESE PEOPLE DO NOT YET UNDERSTAND THAT A PRESIDENTIAL CAMPAIGN MUST BE FINANCED BY COLLECTIVE AND NOT PERSONAL FUNDS ! LES GABONAIS NE COMPRENNENT PAS ENCORE QU’UNE CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DOIT SE FINANCER SUR DES FONDS COLLECTIFS ET NON PERSONNELS !

 



 

 English version

 

Daniel Mengara and his organization intend to present a candidate in the next presidential election. For that, they need money. A lot of money to campaign. By a method that is certainly a first in Gabon, they have decided to proceed with a fundraising campaign for this purpose.

 

These compatriots are to be congratulated, because they raise the sense of republican duty and put the Gabonese people before their responsibilities by considering them as adults. However, many Gabonese have a reaction that is both predictable and sad, which illustrates the lack of understanding of republican duties within Gabonese society. They wonder why Daniel Mengara's group, whose members have comfortable personal financial situations, has to come to Gabonese citizens to ask for funding.

 

As soon as he announced his candidacy for the American presidency on February 10, 2007, Barack Obama, who was personally financially comfortable, asked the American people to contribute massively to his campaign. The rest is history, Obama's campaign was financed by the American people to the tune of more than a billion dollars (600 billion CFA francs) collected. It was the most expensive campaign in history at the time. Barack Obama and his family have not put a penny into it. He was running for the American people and it was these people who financed his campaign. That was the contract between the two parties. The American people understood this, they were mature.

 

Obama had raised so much money that he forfeited the public funding to which he was entitled. But what is campaign money used for in the major democracies? There is a U.S. state body called the Federal Election Commission, which regulates the financing of federal campaigns, and all entries and expenses must be submitted to this body, which has therefore published after the fact all the expenses made by the Obama campaign in 2007. The balance sheet says that 60% of this money was allocated to communication, in particular the purchase of airtime for political ads; 20% was used to pay for campaign staff and logistics (salaries, travel, meetings, catering, hotels, logistics etc.) The remaining 20% financed the supervision of voters, i.e. the effort consisting in particular of registering people on the electoral rolls and supervising them to go and vote on D-Day.

 

Dear readers, imagine if Americans had said: "The Obamas are lawyers who graduated from Harvard and Princeton; They have enough means, let them manage to finance this campaign without us! »

 

In France, the public financing of presidential campaigns is organized by the organic law of November 6, 1962. This funding is governed by law, to ensure transparency. The resources of political parties are supervised by the State and donations from individuals are limited to €7500 per person per year (about 5 million CFA francs). A candidate cannot use their own money to finance their presidential campaign.

 

In France, in order to avoid any imbalance and to allow relative equality between candidates, the expenses incurred are capped at €16.851 million for the first round, and €22.509 million for the two candidates in the second.

 

Dear readers, our problem is the prevailing ignorance among our population. We have retrograde reactions to what should make us move forward. If the public could finance presidential candidates, it would balance the playing field considerably. If 10,000 people each gave 10,000 CFA francs to a candidate, that would be 1 billion for the candidate and that would make him more formidable against the outgoing candidate who would benefit from the means of the State anyway.

 

 

 

 

 

 

 

Version française

 

Daniel Mengara et son organisation entendent présenter un candidat lors de prochaine élection présidentielle. Pour cela, ils ont besoin d’argent. De beaucoup d’argent pour faire campagne. Par une méthode qui est certainement une première au Gabon, ils ont décidé de procéder à une campagne de levée de fonds à cet effet.

 

Ces compatriotes sont à féliciter, car ils élèvent le sens du devoir républicain et mettent les Gabonais devant leurs responsabilités en les considérant comme des adultes. Mais seulement, beaucoup de Gabonais ont une réaction a la fois prévisible et triste, qui illustre bien le déficit de compréhension des devoirs républicains, au sein de la société gabonaise. Ils se demandent pourquoi le groupe de Daniel Mengara dont les membres ont des situations financières personnelles confortables, vient auprès des citoyens Gabonais, solliciter des financements.

 

Dès le discours annonçant sa candidature à la présidentielle américaine, le 10 février 2007, Barack Obama qui était personnellement financièrement confortable, demanda au peuple American de contribuer massivement à sa campagne. La suite on la connait, la campagne d’Obama fut financée par le peuple américain à concurrence de plus d’un milliard de dollars (600 milliards de francs CFA) recueilli. Ce fut en son temps la campagne la plus chère de l’Histoire. Barack Obama et sa famille n’y ont pas mis un sou. Il se présentait pour le peuple américain et c’est ce peuple qui a financé sa campagne. C’était cela le contrat entre les deux parties. Le peuple American l’avait compris, il était mature.

 

Obama avait recueilli tellement d’argent qu’il renonça au financement public dont il avait droit. Mais à quoi sert l’argent de la campagne dans les grandes démocraties ? Il y a un organe étatique américain appelé the Federal Election Commission, qui régule le financement des campagnes fédérales et toutes les entrées et dépenses doivent être soumises à cet organisme, qui a dont publiée a posteriori toutes les dépenses faites par la campagne d’Obama en 2007. Le bilan dit que 60 % de cet argent a été attribué à la communication, notamment l’achat de temps d’antenne pour les publicités politiques ; 20% ont été utilisés à payer le staff de campagne et la logistique (salaires, voyages, meetings, restaurations, hôtels, logistique etc.) Le 20% restant a financé l’encadrement des électeurs, c’est-à-dire l’effort consistant en particulier à faire inscrire les gens sur les listes électorales et à les encadrer à aller voter le jour J.

 

Chers lecteurs, imaginez si les américains avait dit : « les Obama sont des avocats diplômés de Harvard et Princeton ; ils ont suffisamment de moyens, qu’ils se débrouillent pour financer cette campagne sans nous ! »

 

En France, le financement public des campagnes présidentielles est organisé par la loi organique du 6 novembre 1962. Ce financement est encadré par la loi, pour en assurer la transparence. Les ressources des partis politiques sont supervisées par l’Etat et les donations des particuliers sont limitées à 7500€ par personne et par an (environ 5 millions de francs CFA). Un candidat ne peut utiliser son propre argent pour financer sa campagne présidentielle.

 

En France, afin d'éviter tout déséquilibre et de permettre une relative égalité entre les candidats, les dépenses engagées sont plafonnées à 16,851 millions d’euros pour le premier tour, et à 22,509 millions d’euros pour les deux candidats présents au second.

 

Chers lecteurs, notre problème est l’ignorance ambiante dans notre population. Nous avons des réactions rétrogrades devant ce qui devrait nous faire avancer. Si le public pouvait financer des candidats à l’élection présidentielle, cela équilibrerait considérablement les forces. Si 10000 personnes donnaient chacun 10000 francs CFA à un candidat, cela ferait 1 milliard pour le candidat et cela le rendrait plus formidable face au candidat sortant qui lui, bénéficierait de toutes façons des moyens de l’Etat.

Comments

  1. Je comprends les Gabonais : la levée des fonds en faveur d'une action ou organisation politique ne fait pas partie de leur culture. Ils devraient l'intégrer un jour pour défendre leurs idées. Mais la vraie question est celle-ci : pourquoi devrais-je verser une contribution financière à un candidat putatif (Daniel Mengara) dont je sais a priori que la candidature ne sera pas validée parce qu'elle ne remplit pas toutes les conditions et les critères d'éligibilité : ne pas voir la double nationalité et avoir vécu au Gabon pendant 3 ans consécutifs. Que certains prennent l'exemple de Tidjane Thiam qui est rentré en Côte d'Ivoire et vient de renoncer à sa nationalité française pour être candidat aux élections en Côte d'Ivoire. Adoubé par le parti créé le par Houphouet Boigny, il compte d'abord sur fortune personnelle et les dons d'amis fortunés pour faire sa campagne. On voit du sérieux dans une candidature.

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    1. Vous soulevez un débat fort intéressant. Je pense que la réaction de Mengara est celle de quelqu’un qui a plus intérêt à ce que les choses évoluent au Gabon, que d’être vraiment président lui-même. Je ne le connais pas, j’interprète seulement l’impression que je me fais de lui depuis des années. C’est un brillantissime individu dont l’instinct politique est difficilement contestable. Mais j’ai l’impression qu’il n’est pas politicien au sens premier ; c’est plutôt un intellectuel de la politique. A mon sens, le Gabon en a grand besoin. Je le perçois comme un Jacques Attali, Laurent Fabius, Henry Kissinger, ou encore Benjamin Disraeli. C’est un homme des dossiers et non une bête politique au sens populaire et populiste du terme. Je me trompe peut-être, mais à distance, c’est mon diagnostic.

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