INSTEAD OF SOLUTIONS, THE REGIME THREATENS THE UNIONS. EN LIEU ET PLACE DE SOLUTIONS, LE RÉGIME MENACE LES SYNDICATS

Member of Conasysed
Les membres de la Conasysed
(Photo: Gabonreview)



English Version

The Ali Bongo regime has yet again demonstrated its inability to function without relying on old dictatorial reflexes to deny the evidence of chaos and to silence dissent. It is through Alain Claude Bile Bi Nzé that the regime came to utter umpteenth threats against agents of the Directorate General of Taxation and the members of the National Convention of Teachers of the Education Sector (Conasysed); two entities that have decided to go on strike due to the mockery which the regime submits them; unable to provide a satisfactory and definitive resolutions to the issues which have been put on the desk of the regime for a long time. Just a short week after Attias’party, the true face of Gabon comes out, such as described by the members of the Indignants Front. Apparently, Garry Kasparov and Dikembe Mutombo have obviously not left to the emergent, some solutions to the many problems that plague Gabon.

As if addressing a people being killed slowly, Alain Claude Bile Bi Nzé told strikers the following:

"We see, despite discussions started by the hierarchy with the unions, the continuation of a strike, which has become illegal, in the Tax Services. This situation is not without prejudice to the resources of the State. Also, the President of the Republic, Head of State, mindful of the need to ensure the proper functioning of the State, asks Tax Officials to resume work on Monday, 2 June, 2014. The President of the Republic asks the government to enforce all laws and regulations regarding the right to strike in Gabon”

These threats from the paper tiger that Alain Claude Bile Bi Nze is, could make you smile , but a review of the provisions of the Labour Code and the right to strike in Gabon, is far from establishing the start of negotiations as a sufficient reason under the law to consider any strike illegal. This threat by Alain Claude Bile Bi Nze is therefore based on legal emptiness, on nothingness. It is not because a union conducts negotiations with management that it forfeits its right to strike; such right remains intact because these negotiations can be a bluff by management to feed false hopes to the union, which would lead to the drawing of the negotiations with the intention never to give in trade union demands. To ask unions to suspend their strike on the basis of started negotiations is naive, because it is precisely in evaluating the results of these negotiations that unions should decide on the seriousness of the regime to improve their working conditions and thus concessions could be made if satisfaction is found. That Alain Claude Bile Bi Nze and the regime for which he speaks, do not understand this, indicates that their case of inanity is more serious...

Is it pride, deafness or political autism that pushes the regime, a short week after the spending prestige of Attias’party, to say to Tax Agents that they threaten the financial health of the country? As if the expenses for Attias never threatened the financial health of Gabon! Following these intimidations, does Alain Claude Bile Bi Nzé really think that the members of these unions will kneel and say “Hallelujah "? No, they will feel insulted and despised and their movement will harden. The attitude of the regime shows that it has no intention to provide durable solutions to the problems that plague the Gabonese social fabric. As usual, after the empty speeches trumpeting promises to unions; lengthy speeches peppered with many current buzzwords, nothing is ever done, no solution, no improvement. How many negotiating sessions did members of the Conasysed have with Moundounga’s team? However, things have never been so disastrous that they are today.

The truth is that Ali Bongo only expects yeses from the people of Gabon. Since 2009, numerous promises made, for what outcome? Can we wonder that the unions are not very gullible? The regime will urge unions to have patience, tell them that it will assess the immediate needs and act methodically; it's weird, it never asks Attias to be patient and come back in 20 years for his stupid forum... The regime only has the expression of anger as a refuge against those unions that threaten its power. But these threats sound like an admission of powerlessness, like an old tune...


Version française

Le régime Ali Bongo vient encore de démontrer son incapacité à fonctionner sans s’appuyer sur de vieux réflexes dictatoriaux pour nier l'évidence du chaos et faire taire la contestation. C’est par Alain Claude Bilié Bi Nzé interposé que le régime est venu, proférer d’énièmes menaces contre les agents de la Direction Générale des Impôts et les membres de la Convention Nationale des Enseignants du Secteur Education (Conasysed); deux entités ayant décidé de se mettre en grève vu l’enfarinage auquel les soumet le régime, incapable d’apporter un règlement satisfaisant et définitif aux cahiers de charges pourtant sur le pupitre du régime depuis belle lurette. Juste une petite semaine après le raout d’Attias, le vrai visage du Gabon se découvre, tel que le décrivaient les membres du Front des Indignés. Apparemment, Garry Kasparov et Dikembe Mutombo n’ont manifestement pas laissé aux émergents quelques solutions aux nombreux problèmes qui minent le Gabon.

Comme s’adressant à un peuple qu’on tue à petit feu, Alain Claude Bilié Bi Nzé est venu signifier aux grévistes ce qui suit :

«Nous constatons, malgré les discussions ouvertes par la hiérarchie avec les syndicats, la poursuite d’une grève, devenue illégale, dans les services des impôts. Cette situation n’est pas sans préjudice sur les ressources de l’Etat. Aussi, le président de la République, chef de l’Etat, soucieux de la nécessité de garantir le bon fonctionnement de l’Etat, demande aux agents des impôts de reprendre le travail dès lundi 2 juin 2014. Le président de la République demande au gouvernement de faire appliquer toutes les dispositions législatives et réglementaires en matière de droit de grève au Gabon»

Ces menaces venant du tigre en papier qu’est Alain Claude Bilié Bi Nzé, aurait pu faire sourire, sauf qu’un examen des dispositions du code du travail et du droit de grève au Gabon, est loin d’établir l’entame de négociations comme étant une raison suffisante devant la loi de considérer toute grève illégale. Cette menace de Alain Claude Bilié Bi Nzé s’appuie donc sur du vide, du néant juridique. Ce n’est pas parce qu’un syndicat entreprend des négociations avec la tutelle qu’il fait forfait de son droit de grève; ce droit lui reste entier car ces négociations peuvent être un bluff par la tutelle de nourrir le syndicat de faux espoirs, ce qui conduirait la tutelle à faire tirer les négociations en longueur, avec l’intention de ne jamais accéder aux demandes syndicales. Que de demander à des syndicats de suspendre leur mouvement de grève sur la base de négociations engagées est naïf, car c’est justement en évaluant les résultats de ces négociations que les syndicats devraient statuer sur le sérieux de la tutelle à améliorer leurs conditions de travail et lâcher ainsi du lest, si satisfaction il y a. Qu’Alain Claude Bilié Bi Nzé et le régime pour qui il parle, ne comprennent pas cela, indique que leur cas d’inanité est plus sérieux…

Est-ce de l’orgueil, de la surdité ou de l’autisme politique qui pousse le régime, une petite semaine après les dépenses de prestige de la farine d’Attias, à venir dire aux agents des impôts qu’ils menacent la santé financière du pays? Comme quoi les dépenses liées à la farine d’Attias, elles n’ont jamais menacés la santé financière du Gabon! Suite à ces menaces, Alain Claude Bilié Bi Nzé pense-t-il réellement que les membres de ces syndicats vont s’agenouiller et dire « Alléluias » ? Non, ils vont se sentir insultés et méprisés et le mouvement va se durcir. L’attitude du régime démontre qu’il n’a aucune intention de remédier durablement aux problèmes qui gangrènent le tissu social gabonais. Comme d’habitude, après les discours bidons pour faire claironner des promesses aux syndicats; des discours fleuves truffés d’expressions très à la mode en ce moment, rien n’est jamais fait, aucune solution, aucune amélioration. Les membres de la Conasysed ont tenu combien de séances de négociation avec l’équipe Moundounga? Pourtant les choses n’ont jamais été aussi désastreuses qu’elles ne le sont aujourd’hui.

La vérité est qu’Ali Bongo n’attend des Gabonais que des salamalecs. Depuis 2009, que de belles promesses faites, pour quel bilan? Peut-on s’étonner que les syndicats ne soient plus très crédules ? Le régime va exhorter les syndicats à la patience, leur dire qu’il va évaluer les besoins immédiats et agir de manière méthodique; c’est bizarre, il ne demande jamais à Attias d’être patient et de repasser dans 20 ans pour son forum à la con… Il ne reste plus au régime que l’expression de la colère contre ces syndicats qui menacent son pouvoir. Mais ces menaces sonnent comme un aveu d’impuissance, comme un vieux refrain…

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