THE WHITE ELEPHANTS OF THE AFRICAN COUPE OF NATIONS 2012. LES ÉLÉPHANTS BLANCS DE LA CAN 2012




English Version

The term "white elephant" is used to describe a project of prestige at the expense of the taxpayer, but proving unnecessarily expensive because its operation and maintenance become financial burdens for the same taxpayer. These are constructions often whimsical and irrational.

Before the Africa Cup of Nations 2012 co-organized with Equatorial Guinea, many Gabonese who noted that some infrastructure built in rural areas of the Haut-Ogooué might turn into white elephants if the government does not plan for use patterns to promote those sites after the competition. Zealous advocates of emergence came out of woodwork loudly declaring that "nothing would be as before", with their famous National Agency of Great Works, everything was supposedly planned for the long term and that white elephants would not become part of the CAN 2012 legacy. When we told them of our skepticism, they replied: "let us move forward."

But now, just two years after the CAN 2012, free Gabonese citizens, traveling in Haut-Ogooué have recorded the images visible in the video above, showing the state of disrepair of the infrastructure promised to us as beneficial in use and profitability over the long term. All these billion spent on these infrastructures have been a waste. Hotels, stadiums built in Moanda, Bongoville or Ngouoni, are now abandoned to nature. Where are the emergents who promised that the era of white elephants was finished in Gabon?

Christian Karengall and Louis Claude Moundziéoud Kumba, respectively President and spokesperson of the organization CAN Committee, published a report saying that Gabon had spent almost 400 billion CFA francs for its half-Can 2012. All these achievements which are currently disintegrating in Haut-Ogooué cost us how much? 100, 200, 50 billion? The Gabonese people need to know because in a country where schools are lacking, where health is underfunded, and where the general welfare is poor, to find that billions of taxpayer were spoiled for infrastructure used for 15 days only, then abandoned; is simply devastating, because it proves once again the lack of seriousness of the Gabonese regime that makes huge fantasy investments causing huge losses to the national treasury and thereby depleting all Gabonese of funds.

The Gabonese public sector really does not need white elephants and it is shocking how little willingness the public authorities are showing toward regulating, controlling and moralizing not only of public spending, but also of the choice of investments made. Was it necessary to go build hotels and stadiums in Bongoville? What logic had led the Gabonese leaders to decide to build these stadiums and hotels in Bongoville, if not only that it was the village of the Bongo family? This episode proves once more that the current system has reached its limits and that it can produce neither men nor the reforms it had promised. It is continually asked of the Gabonese to turn off their lucidity and pretend not to notice the nonsense of the regime; but when it is the people who pay the bill, we cannot continue to let this regime advance in foolishness. The regime is unable to act to structure the State and society. To some extent, even the opposition by its inconsistencies, is guilty of the stagnation we're currently experiencing. Objectivity requires that we inflict a final sanction to this regime that leads us each day a little more to decline.


Version française

L’expression « éléphant blanc » est utilisée pour décrire une réalisation de prestige au frais du contribuable, mais s’avérant inutilement coûteuse car son exploitation et son entretien deviennent des fardeaux financiers pour ce même contribuable. Ce sont des constructions souvent fantaisistes et irrationnelles.

Avant la Coupe d’Afrique des Nations 2012, co-organisée avec la Guinée Equatoriale, nombreux sont les Gabonais qui avaient fait remarquer que certaines infrastructures dans des endroits ruraux du Haut-Ogooué risqueraient de se transformer en éléphants blancs, si les pouvoirs publics ne prévoyaient pas des modes d’utilisation pour valoriser ces sites après la CAN. Les défenseurs zélés de l’émergence sortirent de leurs gongs en déclarant bruyamment que « plus rien ne serait comme avant », qu’avec leur fameuse Agence Nationale des Grands Travaux, tout était désormais planifié sur le long terme et que les éléphants blancs ne feraient pas partis des restes de la CAN 2012. Quand nous leur évoquions notre scepticisme, ils répondaient : « laissez-nous avancer ».

Mais voilà, à peine deux ans après la CAN 2012, des citoyens Gabonais libres, de passages dans le Haut-Ogooué, ont ramené les images visibles dans la vidéo ci-dessus, qui nous prouvent l’état de délabrement de ces infrastructures dont on nous promettait une utilisation et rentabilité bénéfiques sur le long terme. Tous ces milliards de dépensés pour ces infrastructures ont donc été un gaspillage. Les hôtels, les stades construits à Moanda, à Bongoville ou à Ngouoni, sont désormais abandonnés à la nature. Où sont donc les émergents qui nous promettaient que l’ère des éléphants blancs étaient terminée au Gabon ?

Christian Karengall et Louis Claude Moundziéoud Koumba, respectivement Président et porte-parole du Comité d'organisation de la CAN, avait publié un bilan voulant que le Gabon ait dépensé près de 400 milliards de francs CFA pour sa demi-Can 2012. Toutes ces réalisations qui se désintègrent dans le Haut-Ogooué nous ont couté combien ? 100 milliards, 200 milliards, 50 milliards ? Les Gabonais ont besoin de savoir car dans un pays où les écoles manquent, où la santé est sous financée, et où la protection sociale en général laisse à désirer, constater que des milliards du contribuable ont été gâchés pour des infrastructures utilisables pendant 15 jours seulement, puis plus rien ; est simplement dévastateur, car il prouve encore une fois le manque de sérieux des gouvernants gabonais qui font des investissements fantaisistes et causent d’énormes pertes à la trésorerie nationale et appauvrissent donc le collectif gabonais.

Le secteur public gabonais n’a vraiment pas besoins d’éléphants blancs et il est scandaleux de constater le peu de volonté des pouvoirs publics à encadrer, réguler, contrôler et moraliser non seulement la dépense publique, mais surtout le choix des investissements qui sont faits. Etait-il nécessaire d’aller construire des hôtels et des stades à Bongoville ? Quelle logique avaient poussé les dirigeants Gabonais à décider de construire ces stades et hôtels à Bongoville, si ne n’est que ce lieu soit le village des Bongo ? Cet épisode prouve une fois de plus, que le système en place a atteint ses limites et qu’il ne puisse produire ni les hommes ni les réformes qu’il promet. On demande continuellement aux Gabonais de mettre leur lucidité en veilleuse et de feindre de ne pas s’apercevoir des bêtises du régime ; mais quand c’est le peuple qui paie l’addition, on ne peut pas continuer à les laisser avancer dans la sottise. Le pouvoir est incapable d'agir pour structurer l’Etat et la société. Dans une certaine mesure, même l'opposition par ses incohérences est coupable de cette situation de stagnation qu'on est en train de vivre. L’objectivité nous impose une sanction définitive contre ce régime qui nous mène chaque jour un peu plus vers le déclin.

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