NO MR. MACTAR SILLA, WHAT YOU SUPPORT IN GABON, SENEGAL YOUR COUNTRY, REFUSED IT! NON M. MACTAR SILLA, CE QUE VOUS SOUTENEZ AU GABON, VOTRE PAYS LE SÉNÉGAL, L’A REFUSÉ !
English version
A journalist, of Senegalese origin, and advisor to Ali Bongo, named Mactar Silla, has just published in the Ecofin blog, in an interview form, a pro Ali Bongo recrimination against the French media, about their coverage of the events of 20 December.
We do not want here to be the advocate of French media; it is not our role. However, when Mactar Silla wants to present the Bongo regime as ideal for Gabon, is where we say no and have to answer him frontally. We will not make a list of Mactar Silla’s arguments; you can go read them on the Ecofin blog. Instead, we will remind him of a number of facts and observations that seem logically important to this blog.
1. In his article published in the Ecofin blog, Mactar Silla made a totally biased and distorted presentation, full of hypocrisy and bad faith, of the impact of the Ali Bongo presidency on the Gabonese people. Indeed, Mactar Silla has been an advisor Ali Bongo for several years, but in Gabonese memory, he has never been seen or read, him the great communication specialist, railing against the poor quality of the State media in Gabon, and especially how closed these media are in information processing principles worthy of North Korea. Not once has Mactar Silla deigned to comment on the fact that opposition voices, dissenting voices, are systematically held at bay by State media.
2. The partisan aspect of Gabonese State media seems to be invisible to Mactar Silla, but his mercenarial fanaticism cannot resist the temptation to vilify the French media that dare to present a realistic picture of the Ali Bongo regime. For him, it would have been better if the French media behaved like the Gabonese Sate media, that is to say bludgeon at hue and cry anyone who would listen with pronouncements that all is well in Gabon.
3. Mactar Silla even goes as far, in his article, to make a glowing review of the 5-years rule of Ali Bongo. He has the right to take stock of the regime to which he belongs, which is also his most absolute democratic right; but when he wants to convince readers of the Ecofin blog of the fact that Ali Bongo regime is progressive, it is intellectual dishonesty. In the article by Mactar Silla, you would not find anything regarding reflections on the catastrophic situation of education and health in Gabon. You will find nothing on the 5000 housing units promised a year; the minimum wage at 150,000 CFA franc; persecution of journalists; bans on leaving the country which is regularity imposed on members of the opposition; lavish spending that Ali Bongo is engaging in trivialities; strikes paralyzing almost all sectors of activity; that all work sites are de facto stopped. No, Mactar Silla vaguely tells you that his boss has undertaken reforms that are transforming Gabon positively; do not laugh!
4. What is exasperating about people like Mactar Silla, is that they try to legitimize in Gabon, what is illegitimate in their home country. Senegal, the country of origin of Mactar Silla, said no to dynastic succession when Wade tried to impose it. We did not see or read Mactar Silla request that the succession be dynastic in his country; but in Gabon, he is teling us that Ali Bongo is what is best for the future of the country, the lack of alternation of power in our country since 1967 does not trouble him at all. For this blog, being African, does not give anyone the right to instinctively speak for the people of other countries in Africa, especially if that African voice is attempting to legitimize the dictatorship that stifles the people. When a stranger becomes the agent of imposture, he participates in the destruction of our country and must be fought.
5. What does Mactar Silla know about Gabon and the Gabonese people? What extensive knowledge does he have about the daily lives of the Gabonese people? Has he never made a first-rate fieldwork in Gabon to sensitize himself about the living conditions, desires, and vision of the Gabonese people? Embedded within the regime, Mactar Silla seems to desire from the Gabonese people, only submission to the omnipotent regime that pays him handsomely. But even if he does not see them, there are in Gabon enough patriots to defeat the imposture and lead the country towards freedom and democracy to at the minimum the level of Senegal, a country we respect.
Mactar Silla seems indifferent to the effects of dictatorship on the Gabonese people. He is indifferent to the danger of the continuation of dictatorship in Gabon, while his country, Senegal, is experiencing a democratic evolution. He only wants to see a people sunk, on their knees and lowering their heads, in Gabon. But he must know that it is the absolute right of every patriot, to try to do everything at their modest level and with the means at their disposal, to oppose those who show themselves to be active accomplices of the destruction of their country. Dictatorships are all destined to disappear into the dustbin of history; and all the apologists of dictatorships end up in the same place.
Version française
Un journaliste, Sénégalais d’origine et Conseiller d’Ali Bongo, du nom de Mactar Silla, vient de faire publier dans le blog d’Ecofin, sous forme d’interview, un réquisitoire pro Ali Bongo contre les media français, à propos de leur couverture des évènements du 20 décembre dernier.
Nous ne voulons pas ici être les avocats des medias français ; ce n’est pas notre rôle. Par contre, quand Mactar Silla veut présenter le régime Ali Bongo comme étant idéal pour le Gabon, là nous disons non et devons lui répondre frontalement. Nous ne ferons pas une énumération des arguments de Mactar Silla, vous pouvez aller les lire sur le blog d’Ecofin. Nous allons plutôt lui rappeler un certain nombre de faits et d’observations qui nous paraissent logiquement importants.
1. Dans son article publié dans le blog d’Ecofin, Mactar Silla fait une présentation totalement partiale et déformée, empreinte d’hypocrisie et de mauvaise foi, de l’impact de la présidence d’Ali Bongo sur le peuple Gabonais. En effet, Mactar Silla est conseiller d’Ali Bongo depuis plusieurs années, mais de mémoire de Gabonais, on ne l’a jamais vu ni lu, lui le grand spécialiste de la communication, s’insurgeant contre la piètre qualité des media d’Etat au Gabon, et surtout de l’enferment de ces media dans des principes de traitement de l’information dignes de la Corée du Nord. Pas une seule fois n’a Mactar Silla, daigné se prononcer sur le fait que les voix d’opposition, sinon dissidentes, soient systématiquement tenues en marge des media d’Etat.
2. L’aspect partisan des media d’Etat gabonais semble être invisible à Mactar Silla, mais son fanatisme mercenarial ne résiste pas à la tentation de vilipender les medias français qui osent présenter une image proche de la réalité du régime Ali Bongo. Pour lui, il aurait été préférable que les medias français se comportèrent comme les media gabonais, c'est-à-dire assener à cor et à cri, à qui veut l’entendre, que tout va bien au Gabon.
3. Mactar Silla s’autorise même dans son article, à faire un bilan élogieux des 5 années de pouvoir d’Ali Bongo. Il a le droit de faire le bilan du pouvoir auquel il appartient, ce qui est par ailleurs son droit démocratique le plus absolu ; mais quand il veut faire croire aux lecteurs du blog d’Ecofin de la progressivité du régime Ali Bongo, cela relève de la malhonnêteté intellectuelle. Dans l’article de Mactar Silla, vous chercherez sans les trouver, des réflexions sur la situation catastrophique de l’éducation et de la santé au Gabon. Vous n’aurez rien sur les 5000 logements promis par an ; le SMIG à 150000 franc CFA ; la persécution des journalistes ; les interdictions de quitter le territoire qui frappe avec régularité les membres de l’opposition ; les dépenses somptueuses que fait Ali Bongo dans des futilités ; les grèves qui paralysent quasiment tous les secteurs d’activités; le fait que tous les chantiers soient de facto à l’arrêt. Non, Mactar Silla vous dira vaguement que son patron a entrepris des reformes qui sont en train de transformer positivement le Gabon ; ne riez pas !
4. Ce qui est horripilant avec des gens comme Mactar Silla, c’est qu’ils essaient de légitimer au Gabon, ce qui est illégitime chez eux. Le Sénégal, pays d’origine de Mactar Silla, a dit non à la succession dynastique quand Abdoulaye Wade a tenté de l’imposer. On n’a pas vu, ni lu, Mactar Silla demander à ce que la succession soit dynastique dans son pays ; mais au Gabon, il nous dit qu’Ali Bongo soit ce qu’il y ait de mieux pour l’avenir du pays, le manque d’alternance dans notre pays depuis 1967, ne le gênant pas du tout. Pour ce blog, le fait d’être Africain, ne donne à personne instinctivement le droit de parler au nom du peuple d’un autre pays d’Afrique, surtout quand cette voix africaine vient tenter de légitimer la dictature qui étouffe ce peuple. Quand un étranger devient l’agent de l’imposture, il participe à la destruction de notre pays et doit être combattu.
5. Que sait Mactar Silla du Gabon et des Gabonais ? Quelle connaissance poussée a-t-il de la vie et du quotidien des Gabonais ? A-t-il jamais effectué un travail de terrain de premier ordre au Gabon pour se sensibiliser des conditions de vie, des désirs, et de la vision des Gabonais ? Encastré au sein du régime, Mactar Silla ne semble désirer des Gabonais que soumission envers l’omnipotent régime qui le paie grassement. Mais même s’il ne les voit pas, il y a au Gabon suffisamment de patriotes pour faire échec à l’imposture et pour conduire le pays vers une liberté et une démocratie au minimum au niveau de celle du Sénégal, pays que nous respectons.
Mactar Silla semble indifférent aux effets de la dictature sur les Gabonais. Il est indifférent au danger que représente la poursuite de la dictature au Gabon, alors que son pays le Sénégal connait une évolution démocratique. Il ne veut voir qu’un peuple affaissé, à genoux, et qui baisse la nuque, au Gabon. Mais qu’il sache que c’est le droit le plus absolu de tout patriote, d’essayer de tout faire, à son modeste niveau et avec les moyens dont il dispose, pour s’opposer à ceux qui se montrent complices actifs de la destruction de leur pays. Les dictatures sont toutes appelées à disparaitre dans les poubelles de l’histoire ; et tous les apologistes des dictatures finissent au même endroit.
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