LA LETTRE DU CONTINENT: DÉSIRÉ ÉNAME IS FIGHTING FOR JONAS MOULENDA. LA LETTRE DU CONTINENT : DÉSIRÉ ÉNAME SE BAT POUR JONAS MOULENDA





English version

While the Ali and Sylvia Bongo couple, reacting to the attack in Paris against the French newspaper Charlie Hebdo, was issuing press releases in which both expressed the feelings condensed below, La Lettre du Continent brings us back to the reality of the nature of the regime in power in Gabon.

For Ali Bongo: "Those who committed the attack against the satirical newspaper "Charlie Hebdo" this morning have betrayed Islam, dishonored the Prophet Mohammed and turned their backs on God. The opposite of what they claim to defend. I condemn this heinous act that nothing can justify and present to the families hardest hit our sincere condolences. »

For Sylvia Bongo: "Satire against the wicked is nothing odious; it is, in the eyes of every wise man, a tribute to virtue; Aristophanes. The French satirical journal Charlie Hebdo was hit this morning by a cowardly and heinous attack killing at least 12 people and maiming many others. Through this newspaper and its cartoonists, it is the freedom of the press and freedom of expression, universally, that have been attacked. The Freedom of thought. The freedom to create. The freedom to offend. The freedom to speak out. These are men, with their papers and pencils, their families, a people and a Republic, that have been assaulted in their values, their principles, and their citizenship. To our friend France, let us show our solidarity during this terrible ordeal. The free communication of thoughts and opinions is one of the most precious human rights and should remain so. Without amalgam. Without compromise. »

Taken in absolute terms, one is tempted to extend credit to the remarks of the Bongo couple. But knowledge of the realities about freedom of expression in Gabon under the Bongo regime, leads the observer to conclude rapidly that this couple is full of hypocrisy.

Indeed, the periodical La Lettre du Continent, in its last issue, tells us that the Gabonese journalist Désiré Ename, Publication Director of the Gabonese newspaper Echos du Nord, who has recently been placed in custody in the jails of Ali Bongo’s special services, and subsequently has fled to France, is reportedly mobilizing support in Paris for his fellow journalist Jonas Moulenda. From Paris, Désiré Ename allegedly orchestrated the exfiltration from Gabon toward Cameroon via Woleu-Ntem, of Jonas Moulenda, whose life was being threatened by Ali Bongo’s spooks. La Lettre du Continent tells us that these two journalists are in the crossair of the regime as they are being accused of publishing information "disturbing public order". There it is; so it is to preserve public order that Désiré Ename and Jonas Moulenda should stop publishing, if not liquidated. When the Bongo couple told says that in striking Charlie Hebdo, it is the freedom of the press that was attacked; what do they think they are doing by attacking Désiré Ename and Jonas Moulenda? To bring together a strong coalition around the case of his colleague, Désiré Ename has approached the association Reporters Without Borders (RSF) for it to worl on this case. Paradoxically, the French periodical sadly reveals that at the end of the recent detention in Libreville, the French consular authorities in Gabon did not grant a visa to Jonas Moulenda, who could have travel to France with Désiré Ename. This blog hopes that this error would be quickly repaired for this compatriot to be safe in the near future.

Moreover, La Lettre du Continent also tells us that the CRAN (Representative Council of Black Associations in France) announced on 22 December 2014, that it was concerned about the pre-insurgency situation in Gabon, which is related to economic, social and political frustrations by the population.

For the same periodical, the appointment of Yves Fernand Manfoumbi as Coordinator of the Strategic Plan Emerging Gabon (PSGE) as for objective to want to give him a platform to extol the achievements of Ali Bongo in anticipation of the 2016 presidential election. For this task, he would occupy the premises previously granted to the Vice-Presidency of the Republic.

Speaking of unpaid bills, La Lettre du Continent informs us that the Gabonese State owes Guido Santullo, this Italian who financed the construction of the bridge over the Banio, an amount oscillating between 100 and 600 billion CFA francs; and to SEEG an ever unpaid debt amounting to 14 billion CFA francs.


Version française

Au moment où le couple Ali et Sylvia Bongo, réagissant à l’attentat perpétré à Paris contre le journal français Charlie Hebdo, faisait publier des communiqués dans lesquels tous les deux exprimaient le condensé de sentiments ci-dessous, La Lettre du Continent nous ramène a la réalité de la nature du régime en place au Gabon.

Pour Ali Bongo : « Ceux qui ont commis l'attentat contre le journal satirique "Charlie Hebdo" ce matin, ont trahi l'islam, déshonoré le prophète Mohamed et tourné le dos à Dieu. Tout le contraire de ce qu'ils prétendent défendre. Je condamne cet acte odieux que rien ne peut justifier et présente aux familles durement frappées nos sincères condoléances. »

Pour Sylvia Bongo : « La satire contre les méchants n'a rien d'odieux ; elle est, aux yeux de tout homme sage, un hommage à la vertu ; Aristophane. Le journal satirique français Charlie Hebdo a été touché ce matin par un lâche et odieux attentat faisant au moins 12 morts et de nombreux blessés. A travers ce journal et ses dessinateurs, c’est la liberté de la presse et la liberté d’expression, de manière universelle, qui ont été attaquées. La liberté de penser. La liberté de créer. La liberté de s’offusquer. La liberté de dénoncer. Ce sont des hommes, avec leurs feuilles et leurs crayons, leurs familles, un peuple et une République, qui ont été atteints dans leurs valeurs, leurs principes, leur citoyenneté. A notre pays ami la France, témoignons de notre solidarité dans cette terrible épreuve. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme et doit le demeurer. Sans amalgame. Sans compromis. »

Pris en valeur absolue, on serait tenté d’accorder du crédit à ces propos du couple Bongo. Mais la connaissance des réalités de la liberté d’expression au Gabon sous le régime Bongo, conduit rapidement l’observateur à la conclusion que ce couple soit plein d’hypocrisie.

En effet, le périodique La Lettre du Continent, dans son dernier numéro, nous dit que le journaliste Gabonais Désiré Ename, Directeur de publication du journal gabonais Echos du Nord, qui a été récemment placé en garde à vue dans les geôles des services spéciaux répressifs d’Ali Bongo, et qui s’est par la suite réfugié en France, serait en train de mobiliser des supports à Paris pour son collègue journaliste Jonas Moulenda. Depuis Paris, Désiré Ename aurait orchestré l'exfiltration du Gabon vers le Cameroun, via le Woleu-Ntem, de Jonas Moulenda, dont la vie a été mise en danger par les barbouzes d’Ali Bongo. La Lettre du Continent nous dit que ces deux journalistes sont dans le viseur du régime car il leur est reproché de publier des informations « troublant l'ordre public ». On y est ; c’est donc pour préserver l’ordre public que Désiré Ename et Jonas Moulenda doivent cesser de publier, à défaut d’être refroidis. Quand le couple Bongo nous dit qu’en attaquant Charlie Hebdo, c’est la liberté de presse qui a été attaquée ; que pensent-ils être en train de faire en attaquant Désiré Ename et Jonas Moulenda ? Pour rassembler une coalition forte autour du cas de son collègue, Désiré Ename aurait approché l'association Reporters sans frontières (RSF) pour qu’elle se charge de ce dossier. Mais paradoxalement, le périodique français nous révèle tristement qu’au sortir de la récente garde à vue à Libreville, les autorités consulaires françaises au Gabon n’ont pas octroyé de visa à Jonas Moulenda, qui aurait pu se rendre en France en compagnie de Désiré Ename. Ce blog espère que cette erreur serait vite réparée pour que ce compatriote puisse être en sécurité au plus vite.

Par ailleurs, La Lettre du Continent, nous dit aussi que le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France) a annoncé le 22 décembre 2014, qu’il était préoccupé par la situation pré-insurrectionnelle au Gabon, qui est liée aux frustrations économiques, sociales et politiques des populations.

Pour le même périodique, la nomination d’Yves-Fernand Manfoumbi au poste de Coordinateur du plan stratégique Gabon émergent (PSGE), relèverait de vouloir lui donner une plateforme pour vanter les réalisations d'Ali Bongo en prévision de la présidentielle de 2016. Pour cette tâche, il occuperait les locaux jadis octroyés à la Vice-Présidence de la République.

Parlant des ardoises, La Lettre du Continent nous informe du fait que l’Etat Gabonais doive à Guido Santullo, cet italien qui a financé la construction du Pont sur la Banio, une bagatelle financière oscillant entre 100 et 600 milliards de francs CFA ; et à la SEEG une créance toujours impayée s’élevant à 14 milliards de francs CFA.



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