THE REGIME WANTS TO MUZZLE THE UNIVERSITY BY CLEASING. LE RÉGIME REGIME VEUT MUSELER L’UNIVERSITÉ PAR L’ÉPURATION
English version
For several years, Gabonese university students have been asking for better study conditions; but the answers these students have received from the administrative authorities have been: blows with clubs, tear gas, imprisonment, expulsion and exclusion. The Bongo regime has installed over the years, a heavy atmosphere in universities. A climate of suspicion is prevalent within the university community. Its members have strained relationships at all levels: teachers among themselves, teacher vs student, teacher vs administration, student vs administration... But beyond all of this, the greatest harm to students who dare to advocate for better study conditions, remains the temporary or permanent exclusion.
The definitive expulsion is used by the regime as a means of repression of any will to hold accountable the leaders of the country about the state of the Gabonese university. A way of purifying the University of people the regime consider dangerous, thus undesirable for its survival. For many years, the Bongo regime had already set up in the Gabonese university, and obviously, the principle of academic geopolitics; that is to say the ethnic catching up applied to education. This geopolitical process appears in the academic and administrative appointments, as well as in the results of examinations in departments and of entrance to the various Grandes Ecoles; in the recruitment of professors, etc.
All this unfortunately leads to complacency and inferior education where academic knowledge is less important than interpersonal relationships. The result is that the Gabonese university has become greatly ill. It is even agonizing! Unfortunately there is no one at its bedside. So it is to call for help that students regularly launch outcries against the descent into hell they live, and regularly ask why the State which is the guarantor of that university does nothing to stop it. But it appears that instead of tackling the issue by taking stock and correcting errors; the authorities prefer to dig... ever deeper.
These recent exclusions by the regime, of students asking it to account, confirm this desire by the political power to muzzle and guide the university in the image of what this regime has made of the country. Instead of universal values shining on our national environment, the regime wants everything to be a replica of the will of the Bongos, across the country; whether regarding attitudes, authoritarian practices, corruption, compromise, clientelism... none of the flaws of the Gabonese political system spares any of our sectors. In excluding the “spoilers” from the university, the regime wants to bypass any collective reflection about the management of our university. The message of the regime to students and professors who see the damage and the continual collapse of their institution is that they must remain silent and adopt an attitude of total resignation. But for those brave students who despite their incarceration continue to fight, they cannot passively witness the extinction of their university without flinching. For these students, it is high time to make a clear diagnosis and treat the Gabonese university. It is for daring to think that way, that the following students have been permanently excluded from the University of Libreville; the regime wanting so much to make these students into punitive example, also asked that these students be banned from any transfer to foreign universities:
OLLO OBIANG Firmin, Licence 3 Economy
NNANG MEZUI Anatoly Dobrynin, Master 2 Public Law
NDONG NZOGHO January Kevin, Licence 2 Sociology
OWONO Essong Michel Binjamin, License 2 Law
LINDOUDI Ngoye Dropsy, Licence 2 Economy
Bibang BI MVE, Licence 3 Public Law
Excluded for five years from the University Omar Bongo:
ELLA EBANE Warrel, Licence 3 Private Law
BESSALA NKOGHO Pierre Arsene, Master 1 Economy
Excluded two years from the University Omar Bongo:
Mahmat YAHYA, Licence 3 Private Law
Excluded Eighteen Month UOB, with inscription on the dossier:
TATY Bayone Yves Paul, Licence 3 Law
MINKO MI Mvou Ménie Jean Urbain, License 2 Law
Excluded Nine Month from the UOB:
BEKA B'ESSONO Pierre Lotty Golver, 1 License Law
ENGONGA MEYE Cédric, License 1 Law
NDEMEZO'O Mvomo Arnold, License 1 Law
Mamona OFFIGA Patricellia, License 1 Economics
NGUEMA EDOU DOUBANA Arnold, License 1 Economics
INDENGUELA MANGUENDZA Leo, Licence 3 Economics
NGUEMA NDONG Michel, Master 1 Economics
OBAME Ondo Raphael, Master 1 Economics
ESSONO EDZODZOMO Ludovic J
Forbidden to take part in the examinations of the regular end of session of the first half or the latter half of the academic year 2013-2014:
Rapada Mambele Maik Privat
BITHEGHE MVIGHE Barthelemy
Miguel DIBANGOYE
IPOUCKA Bavy O'Neill, Licence 3 Economy
IROUNGA Arnauld
KAMIBISSI MABIKA Doris Meguy
Kebena Cristie Roberte, License 2 Law
MOUSSAVOU MOUSSAVOU Franck
NGONGO LITOKE Lukunga Maurice T, License 3 Law
N'KOTI Doulou Perfect Doris, License 3 Law
OBIANG Arnold
NYARE MBA Gildas
PONGA MANDZOUNDOU Vanessa
Okome Bettina Orpheus
LOSSANGOYE YBOGAH Jhensy Dilvik
Excluded Six Months from University Omar Bongo:
Allogo Ménie Jean Rock, Master 1 Economics
MBENG EDZANG Jean Pierre, Master 1 Economics
MEDZ'O Ebare Jacques Chirac, Master 1 Humanities
Censure recorded in the file, scooping a warning:
M'PENDAGHA Fidel H
Allogo MEZENE Alfin, Master 1 Economics
Mboui Assengone Carine
Minto'o Asseko Luis Harry
Version française
Depuis plusieurs années, les étudiants des universités gabonaises demandent de meilleures conditions d’études ; mais pour toute réponse, ces étudiants n’ont reçu de la part des autorités administratives, que coups de gourdins, gaz lacrymogènes, emprisonnement, expulsion et exclusion. Le régime Bongo a installé au fil des ans, une atmosphère pesante dans les universités. Un climat de suspicion règne en permanence au sein de la communauté universitaire. Ses membres entretiennent des rapports tendus à tous les niveaux: enseignants entre eux, étudiants-enseignants, enseignants-administration, étudiants-administration… Mais, au-delà de ce phénomène, le plus grand préjudice causé aux étudiants qui osent revendiquer des meilleures conditions d’études, reste l’exclusion extrajudiciaire temporaire ou définitive.
L’exclusion définitive est utilisée par le régime, comme moyen de répression de toute volonté de demander des comptes aux dirigeants du pays sur l’état de l’université gabonaise. Une manière d’épurer cette université d’éléments que le régime considère comme dangereux, donc indésirables pour sa survie. Depuis de nombreuses années, le régime Bongo avait déjà mis en place au sein de l’université Gabonaise, et ce de manière évidente, le principe de la géopolitique universitaire; c'est-à-dire le rattrapage ethnique appliqué à l’éducation. Cette géopolitique apparait aussi bien dans les nominations académiques et administratives, que dans les réussites aux examens de facultés et d’entrées dans les divers Grandes Ecoles; que dans le recrutement d’enseignants, etc.
Tout ceci se traduit malheureusement par des complaisances et un enseignement au rabais où la connaissance académique est moins importante que les relations interpersonnelles. Le résultat est que l’université gabonaise est devenue une grande malade. Elle est même agonisante! Malheureusement il n’y a personne à son chevet. C’est donc pour appeler au secours que des étudiants lancent régulièrement des cris d’indignation contre la descente aux enfers qu’ils vivent et se demandent régulièrement pourquoi l’Etat qui est le garant de cette université, ne fait rien pour l’arrêter. Mais il apparaît qu’au lieu de s’atteler à faire un bilan et à corriger les erreurs; la tutelle préfère creuser… toujours plus profond.
Les récentes exclusions par le pouvoir, d’étudiants lui demandant des comptes, vient confirmer cette volonté par ce pouvoir politique de museler et d’orienter l’université à l’image de ce que ce régime a fait du pays. Au lieu de faire rayonner des valeurs universelles sur notre environnement national, le régime veut que tout soit une réplique de la volonté des Bongo, à échelle entière du pays ; que ce soit pour les mentalités, les pratiques autoritaires, la corruption, la compromission, le clientélisme… aucune des tares du système politique Gabonais n’épargne nul de nos secteurs. En excluant les troubles fêtes de l’université, le régime veut court-circuiter toute réflexion collective sur la gestion de notre université. Le message du régime aux étudiants et enseignants qui constatent les dégâts et l’affaissement continuel de leur institution, est qu’ils se taisent et adoptent une attitude de totale résignation. Mais pour ces courageux étudiants qui malgré leur incarcération, continuent de se battre, ils ne peuvent assister passivement à l’extinction de leur université sans broncher. Pour ces étudiants, il est grand temps de faire un diagnostic lucide et de soigner l’université gabonaise. C’est pour avoir osé penser cela, que les étudiants suivants ont été exclus définitivement de l’université de Libreville ; le régime tenant tellement à faire de ces étudiants un exemple punitif, a aussi demandé à ce que ces étudiants soit interdits de tout transfert vers des établissements universitaires étrangers :
OLLO OBIANG Firmin, Licence 3 Economie
NNANG MEZUI Anatole Dobrynine, Master 2 Droit public
NDONG NZOGHO Janvier Kevin, Licence 2 Sociologie
OWONO ESSONG Michel Binjamin, Licence 2 Droit
LINDOUDI NGOYE Dropsy, Licence 2 Economie
BIBANG BI MVE, Licence 3 Droit Public
Exclus pour Cinq ans de l’Université Omar Bongo:
ELLA EBANE Warrel, Licence 3 Droit Privé
BESSALA NKOGHO Pierre Arsène, Master 1 Economie
Exclus pour Deux ans de l’université Omar Bongo :
MAHMAT YAHYA, Licence 3 Droit Privé
Exclus pour Dix-huit Mois de l’UOB, avec inscription sur le dossier:
TATY BAYONE Yves Paul, Licence 3 Droit
MINKO MI MVOU MENIE Jean Urbain, Licence 2 Droit
Exclus pour Neuf Mois de l’UOB :
BEKA B’ESSONO Pierre Lotty Golver, Licence 1 Droit
ENGONGA MEYE Cédric, Licence 1 Droit
NDEMEZO’O MVOMO Arnold, Licence 1 Droit
MAMONA OFFIGA Patricellia, Licence 1 Economie
NGUEMA EDOU DOUBANA Arnold, Licence 1 Economie
INDENGUELA MANGUENDZA Léo, Licence 3 Economie
NGUEMA NDONG Michel, Master 1 Economie
OBAME ONDO Raphael, Master 1 Economie
ESSONO EDZODZOMO Ludovic J
Interdiction de se présenter aux examens de la session ordinaire de fin
du premier semestre ou de fin du second semestre de l'année
académique 2013-2014:
RAPADA MAMBELE Maik Privat
BITHEGHE MVIGHE Barthélémy
DIBANGOYE Miguel
IPOUCKA Bavy O’Neill, Licence 3 Economie
IROUNGA Arnauld
KAMIBISSI MABIKA Doris Meguy
KEBENA Cristie Roberte, Licence 2 Droit
MOUSSAVOU MOUSSAVOU Franck
NGONGO LITOKE LUKUNGA Maurice T, Licence 3 Droit
N’KOTI DOULOU Parfait Dori,s Licence 3 Droit
OBIANG Arnold
NYARE MBA Gildas
PONGA MANDZOUNDOU Vanessa
OKOME Bettina Orphée
LOSSANGOYE YBOGAH Jhensy Dilvik
Exclus pour Six Mois de l’Université Omar Bongo:
ALLOGO MENIE Jean Rock, Master 1 Economie
MBENG EDZANG Jean Pierre, Master 1 Economie
MEDZ’O EBARE Jacques Chirac, Master 1 Lettre Moderne
Blâme avec inscription au dossier écopant d’un avertissement:
M’PENDAGHA Fidel H
ALLOGO MEZENE Alfin, Master 1 Economie
MBOUI ASSENGONE Carine
MINTO’O ASSEKO Luis Harry
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