BREACH OR ILLUSION? RUPTURE OU ILLUSION ?
English version
Léon-Paul Ngoulakia has just resigned from the PDG, the ruling party, created by his step uncle/guardian Omar Bongo, and led today by his cousin, Ali Bongo. Some would see this resignation as another sign of the collapse of the regime; but on this blog, we remain cautious because if this resignation suggests that the Bongos’home is burning from the inside, we wish to not succumb to the temptation of marveling at illusions, nothing but illusions!
Léon-Paul Ngoulakia has something that is missing for the rest of the Bongos, he has a common history with the Gabonese people. It went to Leon Mba High School where he was a good student and a good footballer. He is the only member of the Bongo family who got his high school diploma without having been helped because his regular marks in high school showed him to be a good student. He is one of a few Bongos to have had a quiet career, without much fanfare, until 2009, when unfortunately he agreed to be one of the engines of the usurpation of the presidency by Ali Bongo ( in the same way, moreover, that Jean-François Ntoutoume Emane, another who has resigned). One can legitimately, considering the functions Ali Bongo entrusted Léon-Paul Ngoulakia with, following the 2009 usurpation, raise serious questions about his resignation: is it a sincere resignation along the lines of rupture, or a dispute between Ali Bongo and his cousin that does not concern the future of Gabon or of the Gabonese people? Only the two protagonists know the answer to this question; so for this blog, we remain on target with the only goal that matters, that of the dismissal of Ali Bongo! If Léon-Paul Ngoulakia realizes that the signs of the time are asking him to side with the Gabonese people, so much the better; but if this resignation is only an illusion allowing him to better penetrate opposition circles to undermine it from within, we have to be vigilant.
Considering where things stand in Gabon, we can no longer content ourselves to welcome these resignations as being synonymous with the fall of the Bongo regime. We can no longer afford to celebrate illusions. It's Brassens, who said in his beautiful song "Le pluriel," one of his most political texts (the emergent will appreciate):
"Dear Sir, they told me, you're another one, when I refused to board their train. Yes, probably, but I, I do not play the good apostle, I do not need anyone to be one. "
This passage from Brassens, deeply philosophical and political, warns us against those who forget that personal commitment is above all an individual choice and that the group effect should never be used for our regimentation because we have to make the choice of ideas that stay away from the madness of men. It is these ideas that are eternal. For Brassens, the danger begins when one accepts to dilute themselves in the group, once one accepts to be coerced by a group idea. One is then contaminated with a giddiness that makes them a follower. This blog therefore argues for a Gabonese who does not flow into what is easy and does not let themselves be lulled by the illusions of rupture, be they from Léon-Paul Ngoulakia or someone else, as long as they have not demonstrated their ultimate commitment.
Brassens warns us, because the truth of today may prove to be an illusion tomorrow. What have we not seen in Gabon? Who can say today that Paul Mba Abessole was sincere in his calls of the 90s? Yet he was credible (to name just this one example)!
This blog has decided to no longer consider the resignations from the PDG as being highlights of the country's political development; but to ask how these resignations participate in the dismantling of the Bongo system. How these resignations serve the public interest and make that our children are given the chance to live better tomorrow? How these resignations are involved in the creation of more freedom, more equality, more justice, and more peace in Gabon? Dear readers, we ask ourselves the question of how the resignation of Leon-Paul Ngoulakia Gabon helps Gabon to break free? Let us appreciate this resignation at its fair value, and return to our focal point that is the dismissal of Ali Bongo.
Let us heal from illusions by focusing on the real and our goals will be acchieved!
Version française
Léon-Paul Ngoulakia vient de démissionner du PDG, le parti au pouvoir, créé par son bel-oncle/tuteur Omar Bongo, et dirigé aujourd’hui par son cousin, Ali Bongo. Certains verraient dans cette démission un autre signe de l’écroulement du régime ; mais sur ce blog, nous restons prudents car si cette démission semble indiquer que la maison Bongo brule de l’intérieur, nous voulons surtout ne point succomber à la tentation de s’extasier devant des illusions, rien que des illusions !
Léon-Paul Ngoulakia a quelque chose qui manque presqu’à l‘ensemble des Bongo, il a une histoire commune avec les Gabonais. Il a été au Lycée Léon Mba où il fut un bon élève et un bon footballeur. C’est le seul membre de la famille Bongo à avoir eu le bac sans piston car ses notes régulières au lycée en faisaient un bon élève. C’est l’un des rares Bongo à avoir eu une carrière tranquille, sans trop de tapage, jusqu’en 2009, lorsqu’il accepta malheureusement d’être l’un des moteurs de l’usurpation de la présidence par Ali Bongo (au même titre d’ailleurs que Jean François Ntoutoume-Emane, un autre démissionnaire). On peut légitimement, face aux fonctions qu’Ali Bongo confia à Léon-Paul Ngoulakia suite à l’usurpation de 2009, se poser de sérieuses questions concernant sa démission : est-ce une démission sincère allant dans le sens de la rupture, ou une affaire entre Ali Bongo et son cousin qui ne concerne pas du tout le devenir du Gabon ni celui des Gabonais ? Seuls les deux protagonistes connaissent la réponse à cette question ; c’est pourquoi en ce qui concerne ce blog, nous resterons cadrés sur le seul objectif qui importe, celui de la destitution d’Ali Bongo ! Si Léon-Paul Ngoulakia sait que les signes du temps lui demandent de se ranger du côté du peuple Gabonais, c’est tant mieux ; mais si cette démission n’est qu’une illusion lui permettant de mieux s’introduire dans les milieux de l’opposition pour y effectuer un travail de sape, il va falloir être vigilant.
Au point où en sont les choses au Gabon, nous ne pouvons plus nous contenter d’accueillir des démissions comme étant synonymes de la chute des Bongo. Nous ne pouvons plus nous permettre de célébrer des illusions. C’est Brassens qui disait dans sa magnifique chanson « Le Pluriel », un de ses textes les plus politiques (les émergents apprécieront):
«Cher monsieur, m'ont-ils dit, vous en êtes un autre, lorsque je refusai de monter dans leur train. Oui, sans doute, mais moi, j'fais pas le bon apôtre, moi, je n'ai besoin de personne pour en être un.»
Ce passage de Brassens, profondément philosophique et politique, nous met en garde contre ceux qui oublient que l'engagement personnel est avant tout un choix individuel et que l’effet de groupe ne doit jamais servir à notre embrigadement car nous devons faire le choix d’idées qui se tiennent à l'écart de la folie des hommes. Ce sont ces idées-là qui sont éternelles. Pour Brassens, le danger commence quand on accepte de se diluer dans l’effet de groupe, dès qu’on accepte sous la contrainte une idée de groupe. On est alors contaminé par un vertige qui fait de nous un suiveur. Ce blog milite donc pour un Gabonais qui ne se coule pas dans cette facilité et qui ne se laisse pas bercer par les illusions de rupture, qu’elles viennent de Léon-Paul Ngoulakia ou de quelqu’un d’autre, tant que ces derniers n’ont pas fait preuve de leur engagement définitif.
Brassens nous met en garde, car la vérité d'aujourd'hui peut se révéler n’être qu’une illusion demain. Que n’a-t-on pas vu au Gabon ? Qui peut aujourd’hui nous dire que Paul Mba Abessole fut sincère dans ses appels des années 90 ? Et pourtant il fut crédible (pour ne citer que cet exemple) !
Ce blog a donc décidé de ne plus considérer ces démissions du PDG comme étant des points culminants de l’évolution politique du pays ; mais plutôt de se demander en quoi ces démissions participent au démantèlement du système Bongo ? En quoi ces démissions servent l’intérêt général et font que nos enfants aient la chance de vivre mieux demain ? En quoi ces démissions participent à la création de plus de liberté, plus d'égalité, plus de justice, plus de paix au Gabon? Chers lecteurs, nous nous posons la question de savoir en quoi la démission de Léon-Paul Ngoulakia aide le Gabon à se libérer ? Apprécions cette démission à sa juste valeur et revenons à notre point focal qui est la destitution d’Ali Bongo.
Guérissons-nous des illusions en nous concentrant sur le réel et nous réussirons nos objectifs !
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