POLITICAL POLYMORPHISM IN GABON. LE POLYMORPHISME POLITIQUE AU GABON






English version

Democracy should be a universal ideal. That is, one should not speak of French, German, Spanish, Japanese or Senegalese democracy. A country is either democratic or not. Only dictators argue that their democracy must have rules different from those practiced everywhere else.

Democracy must be experienced in essentially the same way, regardless of cultural, political, social or economic differences. It is a fundamental right that must be exercised in freedom, equality, transparency, and especially in the respect for the plurality of opinions.

We cannot talk about the practice of democracy in Gabon, because there is no partnership between the rulers and the ruled in the conduct of public affairs. There is no democracy in Gabon because real political competition is absent, as the massacres of August 2016 have shown.

Dear readers, we write these words to remind you that a real election involves politicians who have accepted the principles of alternation of power coming from open popular participation.

Dear readers, when you observe the actions of Ali Bongo and those of Mborantsuo, do you think for a moment that these people are preparing for anything other than the perpetuation of their power?

It is here that a curious polymorphism occurs in Gabon. A phenomenon is said to be polymorphic when it can take many forms. And in Gabon political polymorphism gives you a stiff neck.

On one side you have Ali Bongo, who acts as an absolute monarch and does not take into account the existence of an entire people; on the other hand, you have politicians who tell you that they are going to the legislative elections to hope to sit in a National Assembly that they know completely tailored to endorse Ali Bongo's decisions; and who promise you that they will go there to change Gabon.

Dear readers, do we think that someone like Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi has gone crazy? We hope not; but the question remains: why does someone so intelligent engage in a spectacle as politically polymorphic and asymmetrical in relation to universal democracy, as to go to validate an election that we all know has already been decided in advance?

Does Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi know something we do not know about the way in which politics is done in Gabon under the Bongos?

For a democratic state to be sustainable, a democratic climate and culture must be constantly nourished and enriched by responsible governance.

Can Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi tell us how he expects to flourish in a national assembly that is refractory to the freedom of the Gabonese people?

Dear readers, the electoralism of certain people, yet in full possession of all the elements proving to them that Ali Bongo has monarchical impulses, leaves us quite suspicious of their true intentions.


We will not give up!







Version française

La démocratie devrait être un idéal universel. C’est-à-dire qu’un ne devrait pas parler de démocratie française, Allemande, Espagnole, Japonaise ou Sénégalaise. Un pays est démocratique ou ne l’est pas. Seuls les dictateurs argumentent que leur démocratie doivent avoir des règles différentes de celles pratiquées partout ailleurs.

La démocratie doit se vivre de manière essentiellement identique, indépendamment des différences culturelles, politiques, sociales ou économiques. C’est un droit fondamental qui doit être exercé dans la liberté, l’égalité, la transparence et surtout le respect de la pluralité des opinions.

On ne peut pas parler de démocratie au Gabon, car il n’y a pas de partenariat entre gouvernants et gouvernés dans la conduite de la chose publique. Il n’y a pas de démocratie au Gabon car la concurrence politique réelle y est absente comme l’ont encore prouvé les massacres d’aout 2016.

Chers lecteurs, nous écrivons ces lignes pour vous rappeler qu’une véritable élection met en jeux des politiciens ayant accepté les principes de l’alternance du pouvoir émanant de la participation populaire ouverte.

Chers lecteurs, quand vous observez les agissements d’Ali Bongo et ceux de Mborantsuo, pensez-vous un seul instant que ces gens se préparent à autre chose qu’à la pérennisation de leur pouvoir ?

C’est ici qu’intervient un bien curieux polymorphisme à la gabonaise. On dit qu’un phénomène est polymorphique lorsqu’il peut prendre plusieurs formes ; et au Gabon le polymorphisme politique vous donne le torticolis.

D’un côté vous avez Ali Bongo qui agit en monarque absolu et ne tient nullement compte de l’existence de tout un peuple ; de l’autre vous avez des politiciens qui vous disent qu’ils vont aux élections législatives pour espérer siéger dans une Assemblée Nationale qu’ils savent complètement taillée sur mesure pour entériner les décisions d’Ali Bongo ; et qui vous promettent qu’ils iront y changer le Gabon.

Chers lecteurs, pensons-nous que quelqu’un comme Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi soit devenu fou ? Nous espérons que non ; mais la question reste entière : pourquoi quelqu’un de si intelligent s’adonne-t-il à un spectacle aussi politiquement polymorphique et asymétrique par rapport à la démocratie universelle, que d’aller servir de caution à une élection que nous savons tous décidée d’avance ?

Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi sait-il des choses que nous ne maitrisons pas à propos de la manière dont la politique se fait au Gabon sous les Bongo ?

Pour qu’un Etat démocratique soit durable, il faut un climat et une culture démocratiques qui soient constamment nourris et enrichis par une gouvernance responsable.

Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi peut-il nous dire comment il compterait s’épanouir dans une assemblée nationale réfractaire à la liberté des Gabonais ?

Chers lecteurs, l’électoralisme de certaines personnes pourtant en pleine possession de tous les éléments leur prouvant qu’Ali Bongo ait des velléités monarchiques, nous laisse assez suspicieux des véritables intentions des uns et des autres.


On ne lâche rien !

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