IN A NORMAL COUNTRY, A GOVERNMENT SHOULD NEVER DICTATE TO A CONSTITUTIONAL COURT, OR A CONSTITUTIONAL COUNCIL, OR A SUPREME COURT, WHAT TO DO! DANS UN PAYS NORMAL, UN GOUVERNEMENT NE DEVRAIT JAMAIS DICTER À UNE COUR CONSTITUTIONNELLE, OU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, OU COUR SUPRÊME, LA MARCHE À SUIVRE !

 

 

English version

 

In a normal country, for the sake of fairness, the highest court in the country, be it a constitutional court, a constitutional council, or a supreme court, is never placed under the control of the executive branch. Even if the members of these courts are either appointed or nominated by the executive, their independence is enshrined in the ultimate law of the country, in the sense that at no time can the members of the executive branch demand from them a predetermined legal judgement that would resemble an order.

 

What is happening in Gabon, as indicated by the documents above, is therefore very disturbing. In the sense that we observe that a prime minister, therefore a member of the executive branch, has asked the Constitutional Court of the country, to make constitutional adjustments so that the order issued by this same government, receives a favorable constitutional judgment, from this same Court.

 

It is simply tinkering with the system and it is unacceptable. Either the Constitutional Court is independent, or it is not; and in this case, it is absolutely not! 

 

 

 

Version française

 

Dans un pays normal, pour les besoins d’équité, la plus haute cour du pays, que ce soit une cour constitutionnelle, un conseil constitutionnel, ou une cour suprême, n’est jamais placée sous la coupe de l’exécutif. Même si les membres de ces cours sont ou nommés ou nominés par l’exécutif, leur indépendance est inscrite dans la loi fondamentale du pays, en ce sens qu’à aucun moment, les membres de l’exécutif ne peuvent exiger d’eux un comportement juridique prédéterminé qui ressemblerait à un diktat.

 

Ce qui se passe au Gabon, comme indiqué dans les documents ci-dessus, est donc très affligeant. En ce sens que l’on observe qu’un premier ministre, donc membre de l’exécutif, ait demandé à la Cour Constitutionnelle du pays, de faire des aménagements constitutionnels afin que l’ordonnance prise par ce même gouvernement, reçoive un jugement de constitutionnalité favorable, de cette même Cour.

 

C’est simplement du bidouillage et cela est inadmissible. Soit la Cour constitutionnelle est indépendante, soit-elle ne l’est pas ; et dans ce cas, elle ne l’est absolument pas !