THE UNBRIDLED RACE FOR FAST ENRICHMENT IS A REAL SCOURGE IN GABON ! LA COURSE EFFRÉNÉE À L’ENRICHISSEMENT RAPIDE EST UN VÉRITABLE FLÉAU AU GABON !
English version
Embezzlement, trafficking of all kinds, and
colossal prebends derived from various forms of corruption, have allowed a tiny
segment of Gabonese society to quickly make a fortune by ignoring the law,
legislation, and moral principles present in other normal republics.
Having met no resistance from the judiciary and
state bodies, and sometimes encouraged by these same state bodies, when they
were not completely confused with these bodies; these Gabonese oligarchs of a
new kind no longer hesitate to ostentatiously display (gigantic housing, luxury
vehicles) the rentier enrichment, often forged in illegality and at the expense
of others. The most serious thing is that these nouveau riches are for many
Gabonese and, especially the youngest of them, perfect examples of social
successes to imitate.
Cases of people starting from nothing to become
very rich in a short time are frequently cited as emblematic examples to follow
in a country where the prospects of honest promotions are blocked for those who
would like to achieve this through work. How indeed can a Gabonese individual
make his way in an honorable way in a society that pays him very poorly, no
longer allows the most deserving to progress in their careers; and subjects
success, not to professional competence, but to subjective relationships with
people of power or esoteric lodges that abound in the country?
It is indeed not uncommon to hear young people
complain about this desperate blockage; convinced that the world now belongs to
those who dare to transcend rules and morality. Seizing an opportunity that is offered
or creating an opportunity to pocket the jackpot then becomes an obsession that
relationships, connections with mafia circles and a whole panoply of illegal
businesses, make possible to achieve from one day to the next. "There are
only the timid and the fearful and the idiots, who cannot get rich in our
country where everything is to buy and sell" they say to justify themselves.
It is enough to bribe the service administrators,
who only ask for that, to move a file forward. Moreover, we find in many young
people this desire to start a business by taking care to first find a protector
at the level of a public institution or certain circles of power.
For many of them, this outcome presents itself as
the only way forward in a country that offers very few viable job
opportunities, but where there is a lot of money to be raised in a multitude of
business that you just have to seize opportunely. A whole panoply of spaces
intended for unjust enrichment exist for this purpose, starting with public
contracts with their bunches of overbilling and deception on the quality of
materials; fraudulent real estate transactions to name only the most prominent
means of enrichment. The fortunes that are brewed there, without any particular
effort, are prodigious and generally subject to no tax levy.
Choosing this path hardly requires graduating from
a prestigious university. Only resourcefulness coupled with a network of solid
acquaintances, counts in the exercise of this kind of business that can,
overnight, make you an arch millionaire. How can we be surprised then that
productive work is so devalued and that, on the other hand, quick and
effortless access to rentier fortunes is glorified? As a result, more and more
young people dream of earning millions without working at the risk of sinking,
as will often be the case, into delinquency or the loss of the most basic human
values.
We then understand the frenzy of an increasingly
important segment of the Gabonese population for this type of practice and it
is not uncommon today to see some Gabonese parents push their children on this
path, admitting to them that studying or developing intellectual vocations, is
useless. Fast enrichment is perverting Gabonese society, which is gradually
losing the sense of work and other moral values that should structure it
harmoniously.
Version française
Les détournements, les trafic en tous genres, et
les colossales prébendes tirés de diverses formes de corruptions, ont permis à
une infime frange de la société gabonaise de faire rapidement fortune en
faisant fi de la loi, de la législation, et des principes moraux en vigueur dans
d’autres républiques normales.
N’ayant rencontrés aucune résistante de la part de
la Justice et des instances étatiques, et parfois encouragés par ces mêmes instances
étatiques, quand elles ne se confondaient pas carrément à ces instances ; ces
oligarques gabonais d’un nouveau genre n’hésitent plus à afficher de manière
ostentatoire (logements gigantesques, véhicules de luxe) l’enrichissement
rentier, bien souvent forgé dans l’illégalité et aux dépens d’autrui. Le plus
grave est que ces nouveaux riches constituent pour de très nombreux Gabonais
et, notamment les plus jeunes d’entre eux, de parfaits exemples de réussites
sociales à imiter.
Des cas de personnes parties de rien pour devenir
en peu de temps très riches, sont fréquemment cités comme d’emblématiques
exemples à suivre dans un pays où les perspectives de promotions honnêtes sont bouchées
pour ceux qui souhaiteraient y parvenir au moyen du travail. Comment en effet
un cadre Gabonais peut-il se frayer un chemin honorable dans une société qui le
rémunère très mal, ne permet plus aux plus méritants d’évoluer dans leurs
carrières ; et soumet la réussite, non pas à la compétence
professionnelle, mais aux relations subjectives entretenues avec des gens du
pouvoir ou des loges ésotériques qui pullulent dans le pays ?
Il n’est en effet pas rare d’entendre des jeunes
se plaindre de ce désespérant blocage ; convaincus que le monde appartient
désormais à ceux qui osent transcender les règles et la morale. Saisir une
occasion qui s’offre, ou se créer une opportunité pour empocher le pactole
devient alors une obsession que les relations, les connexions avec les milieux
maffieux et toute une panoplie de business illégaux, permettent de réaliser du
jour au le demain. « Il n’y a que les timides et les timorés et maboules, qui
n’arrivent pas à s’enrichir dans notre pays où tout est à acheter et à vendre »
se justifient-ils.
Il suffit de soudoyer les administrateurs de
services, qui ne demandent que ça, pour faire avancer un dossier. On retrouve
du reste chez de nombreux jeunes ce désir de se lancer dans les affaires en
prenant le soin de se trouver d’abord un protecteur au niveau d’une institution
publique ou de certains cercles du pouvoir.
Pour beaucoup d’entre eux, cette issue se présente
comme l’unique voie dans un pays qui offre très peu d’opportunités d’emplois
viables, mais où il y a beaucoup d’argent à amasser dans une multitude
d’affaires qu’il suffit de saisir opportunément. Toute une panoplie d’espaces
destinés à l’enrichissement sans cause existent à cet effet, à commencer par
les marchés publics avec leurs lots de surfacturations et de tromperies sur la
qualité des matériaux ; les transactions immobilières frauduleuses pour ne
citer que les moyens d’enrichissement les plus en vue. Les fortunes qui y sont
brassées, sans effort particulier, sont prodigieuses et généralement soumises à
aucun prélèvement fiscal.
Choisir cette voie n’exige guère de sortir d’une
grande école. Seule la débrouillardise couplée à un réseau de solides
connaissances, compte dans l’exercice de ce genre de business qui peut, du jour
au lendemain, faire de vous un archimillionnaire. Comment s’étonner alors que
le travail productif soit autant dévalorisé et que soit, par contre, glorifié
l’accès rapide et sans efforts, aux fortunes rentières ? Les jeunes sont,
de ce fait, de plus en plus nombreux à rêver de gagner des millions sans
travailler au risque de sombrer, comme ça sera souvent le cas, dans la
délinquance ou la perte de valeurs humaines les plus basiques.
On comprend alors la frénésie d’une frange de plus
en plus importante de la population Gabonaise pour ce type de pratiques et il
n’est, aujourd’hui pas rare de voir certains parents Gabonais pousser leurs
enfants sur cette voie, en leur avouant que faire des études ou développer des
vocations intellectuelles, ne sert à rien. L’enrichissement rapide est en train
de pervertir la société gabonaise qui perd progressivement le sens du travail
et autres valeurs morales qui devrait la structurer harmonieusement.
Comments
Post a Comment