WHAT DOES THE MAGISTRATES' STRIKE SAY ABOUT THE STATE OF GABON? QUE DIT LA GRÈVE DES MAGISTRATS SUR L’ÉTAT DU GABON?
English version
For almost a year, the Gabonese
judicial system has been paralyzed by a strike by magistrates who complain
about their working conditions and ask the State to allocate more resources to
them.
When magistrates are impoverished, the
consequence is that we get poor justice; and as everyone knows, cheap justice
is a danger for the population and social cohesiveness in the country.
In the absence of an agreement with
the government on their demands, the Magistrates' Union has just announced the
continuation and hardening of its strike, instituting the interruption of the
minimum service. Gabonese magistrates have two main demands: the improvement of
their working conditions through various equipment; and the adjustment of their
economic treatment to international standards, even if only African. On these two
points, the government is stalling.
What happens to magistrates could
apply to teachers, health care workers, to all sectors of activity to be
complete. The country is on the precipice.
Gabonese know that the country's
courts are very busy, but if the magistrates are without adequate resources, it
is therefore not surprising that this profession is today extremely plagued by
the scourge of corruption.
The situation of magistrates is only
one issue among all the other symptoms of deterioration of the State and its
management. This is indicative of the state of the country. When we look at the
lifestyle of the Bongos, we wonder how these people can claim that the demands
of the magistrates are inconceivable. Magistrates are in a material situation
that makes them weak in the face of the temptation of corruption.
The situation of magistrates is not
without consequences on the perception of Gabonese justice system among
citizens. This blog can safely say that the laws are not applied equally to
everyone in the country. Double standards in the handling of cases are ubiquitous.
This only erodes Gabonese' confidence in the justice system.
So goes Gabon!
Version française
Depuis presqu’un an, le système judiciaire gabonais
est paralysé par une grève des magistrats qui se plaignent de leur condition de
travail et demandent à l’Etat de leur affecter plus de moyens.
Quand on clochardise les magistrats, la conséquence
est qu’on obtient une justice au rabais ; et comme tout le monde le sait,
une justice au rabais est un danger pour la population et le vivre ensemble
dans le pays.
Faute d’un accord avec le gouvernement au
sujet de leurs revendications, le syndicat des Magistrats vient d’annoncer la
poursuite et le durcissement de sa grève, jusqu’à l’interruption du service
minimal. Les magistrats Gabonais ont deux principales revendications : l’amélioration
de leurs conditions de travail à travers divers équipements ; et l’ajustement
de leurs traitements économiques aux standards internationaux, ne serait-ce qu’Africains.
Sur ces deux points, le gouvernement piétine.
Ce qui se passe pour les magistrats
pourraient s’appliquer aux enseignants, aux personnels soignants, à tous les
secteurs d’activité pour être complet. Le pays est au bord du précipice.
Les Gabonais savent que les tribunaux du pays
connaissent une forte affluence, mais si les magistrats sont dénués de moyens adéquats,
on ne peut donc pas s’étonner que cette profession soit aujourd’hui extrêmement
gangrenée par le fléau de la corruption.
La situation des magistrats n’est qu’une
plaie parmi tous les autres symptômes de détérioration de l’Etat et de son
management. C’est révélateur de l’état du pays. Quand on regarde le train de
vie des Bongo, on se demande bien comment ces gens peuvent affirmer que les revendications
des magistrats sont inconcevables. Les magistrats sont dans une situation matérielle
qui les rend faibles face à la tentation de la corruption.
La situation des magistrats n’est pas sans
conséquences sur la perception de la justice gabonaise auprès des citoyens. Ce
blog peut affirmer sans risque de se tromper, que les lois ne s’appliquent pas
de la même manière pour tous dans le pays. Le principe du deux poids deux
mesures dans les traitements des affaires est ubiquitaire. Ceci ne fait
qu’éroder la confiance des Gabonais en la justice.
Ainsi va le Gabon !
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