BEWARE, GOVERNING IS VERY DIFFERENT FROM ACTIVISM! ATTENTION, GOUVERNER EST TRÈS DIFFÉRENT DE L’ACTIVISME !
English version
Three activists, or whistleblowers, and certainly intellectuals, from
the diaspora, Laurence Ndong, Stephane Zeng, and Mays Mouissi, are in the first
circle of power of the transition. If they have been excellent in their roles
as free electrons conferred upon them by activism, they will quickly have to
realize that governing does not adapt well to idealism and that one cannot
approach governance with only their big ideas, but also and above all they
would need to add a good dose of realism.
Idealists often make the mistake of coming up with beautiful theories,
a logical vision, and thinking that on the sole faith of their ideas and the
strength of their imagination, everything would align in their path.
It seems to us on this blog that the transition regime in Gabon, wanted
to integrate heavyweights of the diaspora, in order to send a strong signal
that the new regime would be unifying and would really want progress for Gabon
and the Gabonese people.
The advice we will give to these ex-activists is that it will be
difficult for them to bring change in an environment as nebulous as Gabon. We
are not saying that change is impossible; but they must understand that they
are no longer activists but are now governing and this is how they will be
perceived and judged in terms of effectiveness in the face of the great
challenges that await them.
There are two types of activists: rhetorical activists and pragmatic
activists. The former are idealistic and act in good conscience. They have a
vision, they aim for an ideal goal and pose problems in terms of moral
questions. They are rhetorical activists because speech is their main tool.
They think that the correctness of their ideal will be enough to convince
everyone to make what they advocate become reality.
The latter really want to change things and give themselves the means
to do so. They adopt principles of action and first pose problems in terms of
facts and practical solutions. They are interested in what works, and the
consequences of what they do. They
are only about the result.
When they are placed in a position to act, rhetorical activists are
indeed confused because they have never formalized their action. Fascinated by
their ideal, they never thought about practical solutions.
It is their very idealism that prevents idealists from serving the
cause to which they are attached, because this idealism prevents them from
considering pragmatic methods that would make their impact possible. Prisoners
of their ideal, which they never define in concrete terms, and incapable of
acting, because paralyzed; they have nothing but verbiage and often fail to
initiate any practical change.
Version française
Trois activistes, ou
lanceurs d’alerte, et assurément intellectuels, issus de la diaspora, Laurence
Ndong, Stephane Zeng, et Mays Mouissi, sont dans le premier cercle de pouvoir
de la transition. S’ils ont été excellents dans leurs rôles d’électrons libres
que leur conférait l’activisme, ils devront vite réaliser que gouverner s’accommode
mal de l’idéalisme et que l’on ne puisse pas aborder la gouvernance avec seulement
ses grandes idées, mais aussi et surtout y ajouter une bonne dose de réalisme.
Les idéalistes commettent
souvent l’erreur d’arriver avec de belles théories, une vision logique, et de penser
que sur la seule foi de leurs idées et de la force de leur imaginaire, tout s’alignerait
sur leur passage.
Il nous semble sur ce blog
que le régime de transition au Gabon, a voulu intégrer des poids lourds de la
diaspora, afin de lancer un signal fort signifiant que le nouveau régime serait
rassembleur et voudrait vraiment du progrès du Gabon et des Gabonais.
Le conseil que nous donnerons
à ces ex-activistes est qu’il leur sera difficile de changer les choses dans un
environnement aussi nébuleux que le Gabon. Nous ne disons pas que le changement
est impossible ; mais ils doivent comprendre qu’ils ne sont plus
activistes mais désormais gouvernant et c’est ainsi qu’ils seront perçus et
juges en termes d’efficacité devant les grands défis qui les attendent.
Il y a deux types
d’activistes : les activistes rhétoriques et les activistes pragmatiques. Les
premiers sont idéalistes et agissent en bonne conscience. Ils ont une vision,
ils visent un objectif idéal et posent les problèmes en termes de questions
morales. Ils sont des activistes rhétoriques car le discours est leur outil
principal. Ils pensent que la justesse de leur idéal suffira à convaincre tout
le monde pour que ce qu’ils prônent devienne réalité.
Les seconds veulent vraiment
changer les choses et s’en donnent les moyens. Ils adoptent des principes
d’action et posent d’abord les problèmes en termes de faits et de solutions
pratiques. Ils sont intéressés par ce qui fonctionne, et aux conséquences de ce
qu’ils font. Ils ne visent que le résultat.
Quand ils sont placés en
situation d’agir, les activistes rhétoriques sont en effet désarçonnés car ils
n’ont jamais formalisé leur action. Fascinés par leur idéal, ils n’ont jamais
réfléchi aux solutions pratiques.
C’est leur idéalisme même
qui empêche les idéalistes de servir la cause à laquelle ils sont attachés, car
cet idéalisme leur interdit d’envisager des méthodes pragmatiques qui rendraient
leur impact possible. Prisonniers de leur idéal, qu’ils ne définissent
d’ailleurs jamais en termes concrets, et incapables d’agir, car paralysés ;
ils n’ont plus que le verbiage et échouent souvent à initier le moindre
changement pratique.
Comments
Post a Comment