IF THE TRANSITION WANTS TO SUCCEED, HERE ARE SOME SUGGESTIONS! SI LA TRANSITION VEUT RÉUSSIR, VOICI QUELQUES SUGGESTIONS !
English version
Dear readers, for more than a week now, the new transition military
regime has taken over power in Gabon. Many people are giving them advice; however,
this blog has noticed that no one is mentioning this fundamental aspect of what
the transition’s regime must do first if it wants to succeed: Resurrecting the
Common Good.
Dear friends, for 56 years the Bongo have ruled Gabon and during this
time, they have destroyed the country sense of the common good. Corruption has
become rampant and most Gabonese now see the State has something to loot,
because they’ve seen the Bongos do it over and over. This blog wants to suggest
to the transition to have as a priority, the resurrection of the common good in
all levels of society.
The transition must convey to the Gabonese people that good leadership is
not about being tough, ruthless, or ferocious. It’s about attending to the
needs of the people who are being led — valuing and elevating the common good
that binds them together. Earning and building their trust. This must be the
essence of the leadership of Gabon. We as a people must demand it.
The first generation of leaders in Gabon around the 60s are known as
people for whom the common good was more important than enriching themselves. They
were true statesmen, giants of Gabonese politics. At the time, they came from all
parties, and from various backgrounds. They held opposite views on the issues
of the day, and they often had very serious disagreements about how best to
serve the national interest. But they knew that however sharp and heartfelt
their disputes, however keen their ambitions, they had an obligation to work
collaboratively to ensure the country discharged its constitutional
responsibilities effectively. That principled mindset, and the service of these
previous leaders who possessed it, come to mind as we all watch the transition
proceed.
Today in Gabon, unfortunately, political deliberations are more
partisan, more tribal, more ineffective. All this is weakening the institutions
of governing.
In Gabon, good leadership is unfortunately in short supply, but the
nation desperately needs some. Gabon needs a leadership that prioritizes the
common good and seeks to increase trust in our major institutions rather than
undermine that trust for personal gain.
The transition must realize that a Gabonese president must not just be the
chief executive of the country, and the office he or she holds is not just a
bully pulpit to advance certain policy ideas. The presidency is principally a
moral pulpit invested with meaning about the common good. The values a
president enunciates and demonstrates ricochet through society, strengthening
or undermining that common good.
The damage the Bongos have done to the common good in Gabon is
incalculable. Corruption has become so normalized, that civil servants no longer
have any qualms to overtly display their willingness to make money off their
position in the civil service. These are not just ethical lapses; but they
directly undermined the common good by reducing the public’s trust in the
office of the president and in all government institutions.
Under the Bongos, the impartiality of Gabon’s legal system was
destroyed; the freedom and integrity of the press became nonexistent; the
freedom of speech was repressed. In fact, the Bongos spent 56 years undermining
the core values of what was supposed to be Gabonese democracy.
The transition will not do
this on their own. The rest of us must make them. We must support people who
embody this conception of leadership and eschew those who do not.
Version française
Chers lecteurs, depuis plus
d'une semaine, le nouveau régime militaire de la transition a pris le pouvoir
au Gabon. Beaucoup de gens leur donnent des conseils ; Cependant, ce blog a
remarqué que personne ne mentionne cet aspect fondamental de ce que le régime
de la transition devrait faire en premier s'il veut réussir : ressusciter la
notion de l’intérêt commun.
Chers amis, pendant 56 ans,
les Bongo ont gouverné le Gabon et pendant cette période, ils ont détruit le
sens de l’intérêt commun dans le pays. La corruption est devenue endémique et
la plupart des Gabonais voient maintenant l'État comme étant quelque chose à
piller, parce qu'ils ont observé les Bongos le faire encore et encore. Ce blog
voudrait suggérer à la transition d'avoir comme priorité, la résurrection de l’intérêt
commun à tous les niveaux de la société.
La transition doit faire
comprendre au peuple Gabonais qu'un bon leadership ne consiste pas à être rigide,
impitoyable ou féroce. Il s'agit d’abord de répondre aux besoins des gouvernés ;
de valoriser et d'élever l’intérêt commun qui les unit. La transition doit conquérir
et renforcer la confiance du peuple. Cela doit être l'essence même des nouveaux
dirigeants Gabonais. En tant que peuple, nous devons l'exiger.
La première génération de
leaders Gabonais vers les années 60 est connue comme étant des personnes pour
qui l’intérêt commun était plus important que s'enrichir. Ils étaient de vrais
hommes d'État, des géants de la politique gabonaise. À l'époque, ils venaient
de tous les partis et de divers horizons. Ils avaient des points de vue opposés
sur les importantes questions de gouvernance du moment, et ils avaient souvent
de très sérieux désaccords sur la meilleure façon de servir l'intérêt national.
Mais ils savaient que, quelle que soit l'acuité et la profondeur de leurs
différends, aussi vives que soient leurs ambitions, ils avaient l'obligation de
travailler en collaboration pour s'assurer que le pays s'acquitte efficacement
de ses responsabilités constitutionnelles. Cet état d'esprit fondé sur des
principes, et le service des dirigeants précédents qui l'ont possédé, nous
viennent à l'esprit alors que nous regardons tous la transition se dérouler.
Aujourd'hui au Gabon,
malheureusement, les délibérations politiques sont plus partisanes, plus
tribales, plus inefficaces. Tout cela affaiblit les institutions de gouvernance.
Au Gabon, les bons
dirigeants font désormais malheureusement défaut, mais la nation en a
désespérément besoin. Le Gabon a besoin d'un leadership qui donne la priorité a
l’intérêt commun et cherche à accroître la confiance des Gabonais en nos
grandes institutions, plutôt que de saper cette confiance à des fins
personnelles.
La transition doit réaliser
qu'un président gabonais ne doit pas seulement être le chef de l'exécutif du
pays, et le poste qu'il ou elle occupe n'est pas seulement une aubaine pour
faire avancer certaines idées politiques. La présidence est avant tout une fonction
morale investie de sens pour l’intérêt commun. Les valeurs qu'un président
énonce et démontre, se répercutent sur la société, renforçant ou sapant cet intérêt
commun.
Les dommages causés par les
Bongos à l’intérêt commun au Gabon sont incalculables. La corruption s'est
tellement normalisée que les fonctionnaires n'ont plus aucun scrupule à
afficher ouvertement leur volonté de gagner de l'argent par le truchement de
leur poste dans la fonction publique. Il ne s'agit pas seulement de manquements
éthiques ; mais ils sapent le bien commun en réduisant la confiance du public
dans la fonction présidentielle et dans toutes les institutions
gouvernementales.
Sous les Bongos,
l'impartialité du système judiciaire gabonais a été détruite ; la liberté et
l'intégrité de la presse sont devenues inexistantes ; la liberté d'expression a
été réprimée. En fait, les Bongo ont passé 56 ans à saper les valeurs fondamentales
de ce qui était censé être la démocratie gabonaise.
Nous pouvons contribuer à
ressusciter l’intérêt commun en exigeant que les dirigeants Gabonais – tant au
gouvernement que dans le monde des affaires – se consacrent à rétablir la
confiance du public dans les institutions dont ils ont la responsabilité. Leur
but doit être la promotion de l’intérêt commun plutôt que leurs propres
ambitions égoïstes et dépassées.
La transition ne le fera pas
d'elle-même. Le reste d'entre nous doit les pousser. Nous devons soutenir les
gens qui incarnent cette conception du leadership et éviter ceux qui ne le font
pas.
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