TO FORGIVE, YES; BUT TO SWEEP AWAY, NO! PARDONNER OUI ; MAIS PASSER L’ÉPONGE NON!
English version
Following the coup that brought to the head of Gabon, at least for a
transitional period, we are told, some in Gabon, like our compatriot
Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi, advocate forgiveness in the face of the desire for
revenge that can animate a bruised people against their torturers of yesteryears.
This is commendable, but forgiveness must be earned. Forgiveness must occur at
the end of a process of exchange of truths between the executioner and their
victim. If the executioner does not repent, the victim is not required to
forgive.
Therefore, dear readers, this blog is of the opinion that it is the
executioners who should take the first step in the case of Gabon, and ask
forgiveness from their victims. It is only at this condition that forgiveness
should be possible.
The Bongo system had for 56 years stripped the Gabonese people of their
civil and political rights and instituted a debasement of education, health
care, and all other public services, only providing inferior standards for ordinary
Gabonese people.
Under the Bongo system, internal resistance and dissidence was met with
police brutality and detention, torture, and limitations on freedom of
expression. Opposition groups were often banned and violently repressed. Many
people lost their careers when they did not lose their life.
The recent coup offers the opportunity for the Gabonese society to come
to grips with what was done to the Gabonese people. We shouldn’t ask the
Gabonese people to forgive, before we have asked the executioners to confess.
It’s a two way street.
Version française
Suite au coup d’Etat qui a porté
à la tête du Gabon, du moins pour une période transitoire, nous dit-on, certains
au Gabon, comme notre compatriote Jean-Gaspard Ntoutoume-Ayi, prônent le pardon
face aux velléités de revanches qui peuvent animer un peuple meurtri envers ses
tortionnaires d’hier. C’est louable, mais le pardon doit se mériter. Le pardon
doit intervenir à la fin d’un processus d’échanges de vérités entre le bourreau
et sa victime. Si le bourreau ne se repend pas, la victime n’est pas tenue de
pardonner.
Par conséquent, chers
lecteurs, ce blog est d’avis que ce sont les bourreaux qui devraient faire le
premier pas dans le cas du Gabon, et demander pardon à leurs victimes. Ce n’est
qu’à ce prix-là que le pardon devrait être envisageable.
Pendant 56 ans, le système
Bongo a dépouillé le peuple gabonais de ses droits civiques et politiques et
institué une dégradation graduelle de l'éducation, des soins de santé et de
tous les autres services publics, ne fournissant que des normes inférieures aux
Gabonais ordinaires.
Sous le système Bongo, la
résistance interne et la dissidence se sont heurtées à la brutalité policière
et à la détention, à la torture et aux restrictions à la liberté d'expression.
Les groupes d'opposition ont souvent été interdits et violemment réprimés.
Beaucoup de gens ont perdu leur carrière lorsqu'ils n'ont pas perdu la vie.
Le récent coup d'État offre
à la société gabonaise l'occasion d’examiner ce qui a été fait au peuple Gabonais.
Nous ne devrions pas demander au peuple gabonais de pardonner, avant d'avoir
demandé aux bourreaux de se confesser. C'est une rue à double sens.
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