WHEN ONE LOOKS AT THE LAYOFF OF ALL THE ANGT EMPLOYEES, HOW COULD BECHTEL BRAG ABOUT ITS GABONESE EPISODE? QUAND ON CONSTATE LE LICENCIEMENT DE TOUS LES EMPLOYÉS DE L’ANGT, COMMENT BECHTEL PEUT-ELLE SE VANTER DE SON ÉPISODE GABONAIS ?

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Traduction française

Contexte

La vision globale du président gabonais, Ali Bongo, lors de son élection en 2009, visait à diversifier l'économie, à développer les compétences de la population gabonaise et à promouvoir une croissance durable à long terme. Son projet reposait essentiellement sur un plan d'infrastructure national complet qui va au-delà de la simple construction de routes et ponts ; il relie les gens et les communautés ; élargit l’accès à l’eau potable, à des emplois, à une énergie fiable et à des services de santé; et facilite le commerce régional.

Défi

L’idée du président Bongo de transformer le pays est arrivée avec une contrainte: la capacité humaine. À l'époque, les Gabonais n'avaient pas les connaissances, les compétences et les procédures nécessaires pour mener à bien des projets d'infrastructure à grande échelle.

Solution

En 2012, le gouvernement gabonais et Bechtel ont élaboré un Plan directeur national pour l'infrastructure (NIMP) de 25 milliards de dollars et créé l'Agence nationale des grands travaux d'infrastructures (ANGTI), une organisation unique de gestion de projet public-privé (PMO), chargée de superviser le NIMP.

Approche

L’ANGTI (anciennement connu sous le nom d’ANGT) a servi de PMO pour former la main-d’œuvre gabonaise. Le modèle a utilisé des travailleurs étrangers qualifiés pour former les travailleurs locaux.

Les investisseurs étrangers sont souvent habitués à utiliser leurs propres ouvriers dans le cadre de projets, mais le NIMP a été spécialement conçu pour former et employer les Gabonais, assurant ainsi un succès à long terme. Des cours et des formations ont été mis en place pour créer une base de gestion localisée, à la fois au sein de l'Agence et des consultants, créant ainsi un effectif aux normes internationales au Gabon.

Le transfert de connaissances de l’ANGTI aux Gabonais s’est déroulé dans des salles de classe et lors de formations sur le terrain. Des sujets tels que les excavations, l’installation de barricades, les opérations de levage, la sécurité des échelles, la préparation du site et des échafaudages, faisaient partie des formations permettant de bâtir l’avenir de la main-d’œuvre dans le secteur de la construction au Gabon. Catherine McKalip-Thompson, responsable du développement durable des infrastructures de Bechtel, a aidé à former et à encadrer une poignée de jeunes ingénieurs et spécialistes au Gabon.

«Nous leur avons appris nos méthodes de travail et ils nous ont parlé du Gabon», a déclaré McKalip-Thompson. «Ensemble, nous nous sommes formés mutuellement sur comment être beaucoup plus efficaces dans la planification et la réalisation de projets d'infrastructure dans l'environnement gabonais. En alignant notre expertise sur leurs objectifs, nous avons trouvé des solutions et des compromis qui ont fonctionné pour le Gabon. »

Le président Bongo a demandé que l'accent soit mis sur l'éthique, les procédures, les compétences et les disciplines à transférer des professionnels de Bechtel vers les employés locaux. Un accent comparable sur l’éthique pour assurer l’intégrité de toutes les parties prenantes du projet est également un élément essentiel des bureaux de gestion des projets en Amérique latine, où la corruption est répandue et devient le principal défi des gouvernements. Vincent Nougarede, responsable des expropriations chez Bechtel, se souvient : « Les ateliers de sensibilisation à l’éthique organisés avec mon homologue local ont été l’occasion de débats passionnés et de discussions sur l’importance et la pertinence des comportements éthiques au travail et dans la vie personnelle."

L'éthique et la promotion d'un environnement de travail professionnel sont des sujets sur lesquels des efforts conjoints - entre le personnel de Bechtel et le personnel local - se sont développés au fil des ans. Un «code de conduite» de l’ANGTI basé sur le code de conduite de Bechtel, adapté au contexte local en termes de cadre juridique et d'habitudes et de traditions locales, a été préparé et distribué à tous les employés locaux. Chaque nouvel arrivant à l'ANGTI a assisté à un atelier de sensibilisation à l'éthique et a reçu une copie du code de conduite. Comme dans le monde de Bechtel, des ateliers annuels de sensibilisation à l'éthique ont été organisés pour le personnel de Bechtel et les Gabonais, avec une formation vidéo sur mesure mettant en valeur les sujets et les problèmes fréquemment rencontrés dans le contexte de travail gabonais.

La création d’un effectif durable est essentielle au succès du Programme, qui se concrétise à mesure que les Gabonais acquièrent des qualifications avec le concours des consultants locaux. Les talents et la richesse qui se trouvent au Gabon sont donc confinés dans ce à mesure que les populations locales réalisent désormais des projets de qualité utilisant les méthodes de Bechtel, qui mettent l’accent sur la sécurité, l’éthique et les compétences. Les travailleurs non liés au NIMP bénéficient inévitablement des pratiques adoptées par les travailleurs du plan directeur. Le plan a finalement permis de mettre en place une structure de travail durable et permis une croissance économique capable de soutenir les progrès devant mener à la réalisation des infrastructures nécessaires au Gabon.

Aujourd'hui, environ 40 consultants ont suivi plus de 200 cours sur la sécurité et la qualité et plus de 300 membres du personnel ont suivi environ 25 cours au Gabon. L’ANGTI a également accueilli plusieurs stagiaires en ingénierie, construction et développement durable. En outre, plus de 9000 Gabonais ont été employés pour mener à bien les projets d'infrastructure depuis 2012.

Apprentissages clés

Le succès du plan d’infrastructure du Gabon sert maintenant de prototype aux bureaux de gestion de projet actuellement en Arabie saoudite et en Amérique latine.

L’importance de la réforme des transports a également été l’objet principal des bureaux de projet en Amérique latine, en particulier au Pérou, et de l’exploration d’autres pays comme la Colombie, le Chili et la Guyane, entre autres. Le NIMP du Gabon, le PMO le plus complet à ce jour, constitue le plan fondamental pour informer les gouvernements des effets bénéfiques qu’un PMO peut avoir sur les infrastructures d’un pays. Le plan du Pérou donne la priorité à environ 100 à 140 projets. Les avantages des PMO incluent la qualité, les coûts et les délais, l'intégrité et le bilan des travailleurs. La planification des taches est une caractéristique particulièrement forte de ce modèle, car il a été démontré que cette planification prend un tiers de la durée d’un exécutant autre que le PMO. Avec de légères modifications, le modèle PMO continuera de servir les pays à la recherche d’une main-d’œuvre plus qualifiée pour ses infrastructures.