QUE LES GABONAIS QUI VEULENT SAVOIR CE QU’EST « LA VRAIE » ÉMERGENCE, REGARDENT DU CÔTÉ DU BRÉSIL




Après avoir présidé aux destinées du Brésil pendant 8 ans, soit 2 mandats de 4 ans chacun, Luiz Inacio Lula da Silva a aujourd’hui fait ses adieux aux brésiliens, et passé le témoin à son successeur, Dilma Rousseff, nouvellement élue président de ce pays, la première femme à occuper ce poste. Lula, 65 ans, quitte le pouvoir et termine ses huit ans de mandat avec une cote de popularité record de 87%. Ici, ce ne sont pas de faux comités de soutien qui déterminent la popularité de Lula, mais les résultats et la performance de Lula sur le terrain. Résultats qui sont respectés par les brésiliens et le monde entier.

1. Les exploits de Lula en 8 ans de pouvoir
Aux plaisantins qui crient qu’Ali Bongo va leur apporter « l’émergence », nous offrons l’analyse d’un véritable régime « ÉMERGENT » qui a fait entrer le Brésil dans la classe des pays VÉRITABLEMENT ÉMERGENTS, sinon au delà, au même titre que la Chine, la Russie, l’Inde, et récemment l’Afrique du Sud. Si vous demandez ce que Lula a fait en 8 ans de pouvoir, ses partisans ne répondront pas par une chanson « laissez nous avancer », mais ils vous diront :

a. Lula a réussi à mener le Brésil d'une croissance négative, avant son régime, à 4% de croissance moyenne chaque année pendant ses 8 ans de pouvoir.

b. Lula a crée quinze millions d'emplois en 8 ans, un record historique. Depuis sa première élection en 2002, 29 millions de brésiliens ont rejoint la classe moyenne, créant un nouveau marché intérieur dynamique, et 20 millions sont sortis de la pauvreté.

c. Lula a su mener l’économie du Brésil, malgré le fait que les investissements avaient retiré 22 milliards de dollars en guise de représailles suite à son élection, car ils pensaient que l’élection d’un socialiste signifiait un danger pour leurs investissements.

d. La valeur du real, la monnaie brésilienne, a plus que doublé face au dollar. Les inégalités ont diminué et le revenu des 10% les plus pauvres de la population a augmenté cinq fois plus vite que celui des 10% les plus riches. L'inflation a été maîtrisée, et l'illettrisme a chuté.

e. Le Brésil, qui a bénéficié d'une aide de 30 milliards de dollars du Fonds monétaire international alors qu'il était proche de l'effondrement économique en 2002, avant l’arrivée de Lula à la présidence, prête aujourd'hui de l'argent à ce même FMI.

f. Lula a grâce aux grands travaux d'infrastructure, amené le Brésil du quasi sous-développement, au 8e rang dans le classement des pays industrialisés aujourd’hui.

g. Lula a œuvré en faveur des plus défavorisés, notamment par le déblocage de 2,6 milliards d'euros pour améliorer les conditions de vie dans les favelas. Aujourd’hui le taux de chômage au Brésil est de 6%. En comparaison celui des USA est de 10%, celui de la France est à 10%, celui de l’Espagne est à 18%, celui de l’Angleterre est à 8%, tout comme celui de l’Allemagne.

h. Lula a obtenu la coupe du monde 2014 et les jeux olympiques de 2016.

Chers lecteurs, vous avez là les principales raisons pour lesquelles Lula se retire ce 1 Janvier 2011, avec 87% d’avis favorables sur sa gouvernance. Vous comprendrez aussi que toute comparaison avec ce qui se passe au Gabon soit futile, car Lula et Dilma Rousseff sont des personnes élues à la régulière, et non pas des imposteurs accédant au pouvoir par la force et imposant leur régime par des voient démagogiques et un populisme fait de promesses d'ivrognes.

2. Malgré deux mandats supers positifs, à la fin de son mandat constitutionnel, Lula s’en va
La présidence de Lula a été marquée par un net recul de la pauvreté et une forte croissance économique. Si quelqu’un devrait être reconduit sans problème, c’est bien Lula. Mais en démocratie, même quand on a une popularité record comme Lula, on ne s’éternise pas au pouvoir, et on ne manigance pas des stratagèmes pour bâtir une monarchie de fait dans un pays qui ne demande que le pluralisme et l’accès de tous, potentiellement, sur les marches du pouvoir. En effet, l’histoire nous apprend que dans les pays qui fonctionnent bien, le pouvoir héréditaire soit absolument à proscrire. Donc, quels que soit les résultats ou la popularité d’un chef d’état sortant, il est bon pour un pays de tourner la page de manière à démontrer que le succès ou l’échec d’un pays ne sont pas que du ressort d’un seul homme ou de sa famille. Une leçon que refusent de comprendre les Bongo et leurs acolytes.


Chers lecteurs, l’exemple brésilien comme bien d’autres dans le monde, nous confirme que dans un état-nation démocratique, le pouvoir ne doit absolument plus être héréditaire, mais plutôt exercé par des dirigeants censés représenter le peuple, et désignés par des élections pluralistes, et non des pseudo-joutes aux dés pipés. Partout où elle a été imposée, la monarchie héréditaire a toujours causé, à terme, l’ouragan révolutionnaire. L'hérédité du pouvoir, comme on veut nous l’imposer, entraîne de graves abus, car la famille Bongo, assurée d'un règne intouchable, ira d’extravagances en extravagances car n’ayant de comptes à rendre à personne. L'histoire nous démontre que la dynastie est toujours suivie de décadence. Les gabonais semblent, dans leur majorité, ne pas vouloir de l’expérience dynastique, et ça les Bongo devraient le comprendre. Les gabonais préfèreraient l’expérience brésilienne à celle d’une monarchie héréditaire qui ne nous causera que des problèmes.

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