UN AUTRE DICTATEUR, FILS DE DICTATEUR, RATTRAPÉ PAR SON PASSÉ. BÉBÉ DOC INCULPÉ EN HAÏTI
Bébé Doc et sa compagne à leur "retour" en Haiti
Bébé Doc du temps de sa toute puissante splendeur
Comme Ali Bongo, il était l'héritier d'une dynastie dictatoriale tropicale. Comme Ali Bongo, il avait un embonpoint qui provenait certainement d'un trop plein de bonne vie facile. Comme Ali Bongo, il prétendait avait fait toutes les écoles les plus prestigieuses du monde, alors que dans son pays, les vrais cadres avaient du mal à joindre les deux bouts. Après tout, comme Ali Bongo, Bébé Doc était le fils du président á vie d'Haïti, et quand son dictateur de père est mort, Bébé Doc comme Ali Bongo, est devenu président du pays. Comme Ali Bongo, Bébé Doc a d'abord annoncé qu'il reformerait la gestion de l'état, avant de simplement poursuivre le mode du régime paternel, en compagnie de sa sœur ainée Marie-Denise Duvalier, la Pascaline d'Haïti, et sa mère (comme Joséphine Bongo pour Ali). Comme Ali Bongo, les affaires administratives furent léguées à l'ancien entourage de son père. Au Gabon, on retrouve toujours les Lemboumba et Michel Essonghe dans les couloirs de la présidence. Autre similitude non négligeable, Jean-Claude Duvalier, dit Bébé Doc, comme Ali Bongo, n'était finalement qu'un individu plus apte pour une vie de cocktails et de jet-setteur que de celle de chef d'un état sérieux.
Voila donc que l'ex-dictateur, qui fut accueilli par la France avec toute la trésorerie Haïtienne qu'il avait dévalisé á l'époque et qu'il s'empressa de dépenser en France, est de retour dans "son" pays, certainement par nostalgie. Oui il est de retour, car il y a bientôt 25 ans, à l'aube du 7 février 1986, il fuyait une révolte populaire pour se refugier en France. Il est revenu comme un voleur; mais en fait c'est très approprié car il n'est en effet rien qu'un voleur. Les journaux nous révèlent que la France avait envisagé envoyer le couple Duvalier dans les pays suivants: la Suisse, l'Espagne, la Grèce, le Maroc et …le Gabon. La France décida finalement de l'accueillir "temporairement" pour une période qui totalise maintenant 25 ans. Il faut dire que Bébé Doc s'est essayé dans la comédie, car en 2007 il avait demandé "pardon" au peuple haïtien, pour les "erreurs commises" durant son régime. Son geste aurait été jugé plus sincère, s'il avait restitué à ce peuple haïtien auquel il implorait le pardon, les plus de 100 millions de dollars avec lesquels il s'était barré pour la France. Malgré les tentatives de recouvrement de plusieurs gouvernements haïtiens, ce trésor demeure introuvable depuis vingt-cinq ans.
Visiblement, les autorités haïtiennes ne l'attendaient pas. Mais rapidement, les voix se sont élevées pour exprimer leur rejet de Bébé Doc. Il n'a pas été difficile de rappeler la nature totalitaire du règne des Duvalier et la terreur qu'ils ont fait peser sur les haïtiens. Il est estimé qu'entre 30 000 et 50 000 personnes sont mortes sous le régime des Duvalier, père et fils. Le pays s'est vidé de ses meilleurs cerveaux et des dizaines de milliers de Haïtiens ont dû se réfugier à l'étranger. Alors, sous la pression populaire, le 18 janvier, c'est-à-dire hier, deux jours seulement après son retour inopiné en Haïti, l'ex-dictateur a été entendu par la justice de ce pays pour la première fois, et a été inculpé pour corruption, vol et détournement de fonds, et passible de poursuites á venir, pour la mort sous sa présidence de milliers de personnes.
Le retour de Duvalier en Haïti, en compagnie de sa compagne Véronique Roy, devrait faire réfléchir les apprentis "émergents" gabonais, qui estiment que le pouvoir soit éternel et que seule la famille Bongo devrait le détenir au Gabon. A ces gens qui se croient être nos seigneurs, mais ne réussissent qu'á être nos saigneurs; a eux qui se disent que seule une bonne dictature sait "tenir" le peuple, et que le business a besoin de "calme" et donc d'une population apeurée pour prospérer, qu'ils sachent que, comme avait si bien dit Martin Luther King, "l'arc de l'univers moral est long, mais il tend vers la justice". Ali Bongo et sa famille, comme les Duvalier en Haïti, ont profité du Gabon et en profitent encore. Ils se sentent intouchables, même si nous entrevoyons déjà les fissures, nous qui partageons ce désir insatisfait de voir se construire un autre Gabon. Les parallélismes s'enchainent de manière événementielle et exponentielle pour les Bongo du Gabon. Après Gbagbo, Ouattara et la Côte d'Ivoire, voici la Tunisie et Ben Ali; et tout de suite après, voici Haïti avec les Duvalier. La mise à nu de ce système mafieux qui nous gouverne depuis 43 ans, semble déjà entamée; l'occasion ne doit pas être ratée.
Bébé Doc du temps de sa toute puissante splendeur
Comme Ali Bongo, il était l'héritier d'une dynastie dictatoriale tropicale. Comme Ali Bongo, il avait un embonpoint qui provenait certainement d'un trop plein de bonne vie facile. Comme Ali Bongo, il prétendait avait fait toutes les écoles les plus prestigieuses du monde, alors que dans son pays, les vrais cadres avaient du mal à joindre les deux bouts. Après tout, comme Ali Bongo, Bébé Doc était le fils du président á vie d'Haïti, et quand son dictateur de père est mort, Bébé Doc comme Ali Bongo, est devenu président du pays. Comme Ali Bongo, Bébé Doc a d'abord annoncé qu'il reformerait la gestion de l'état, avant de simplement poursuivre le mode du régime paternel, en compagnie de sa sœur ainée Marie-Denise Duvalier, la Pascaline d'Haïti, et sa mère (comme Joséphine Bongo pour Ali). Comme Ali Bongo, les affaires administratives furent léguées à l'ancien entourage de son père. Au Gabon, on retrouve toujours les Lemboumba et Michel Essonghe dans les couloirs de la présidence. Autre similitude non négligeable, Jean-Claude Duvalier, dit Bébé Doc, comme Ali Bongo, n'était finalement qu'un individu plus apte pour une vie de cocktails et de jet-setteur que de celle de chef d'un état sérieux.
Voila donc que l'ex-dictateur, qui fut accueilli par la France avec toute la trésorerie Haïtienne qu'il avait dévalisé á l'époque et qu'il s'empressa de dépenser en France, est de retour dans "son" pays, certainement par nostalgie. Oui il est de retour, car il y a bientôt 25 ans, à l'aube du 7 février 1986, il fuyait une révolte populaire pour se refugier en France. Il est revenu comme un voleur; mais en fait c'est très approprié car il n'est en effet rien qu'un voleur. Les journaux nous révèlent que la France avait envisagé envoyer le couple Duvalier dans les pays suivants: la Suisse, l'Espagne, la Grèce, le Maroc et …le Gabon. La France décida finalement de l'accueillir "temporairement" pour une période qui totalise maintenant 25 ans. Il faut dire que Bébé Doc s'est essayé dans la comédie, car en 2007 il avait demandé "pardon" au peuple haïtien, pour les "erreurs commises" durant son régime. Son geste aurait été jugé plus sincère, s'il avait restitué à ce peuple haïtien auquel il implorait le pardon, les plus de 100 millions de dollars avec lesquels il s'était barré pour la France. Malgré les tentatives de recouvrement de plusieurs gouvernements haïtiens, ce trésor demeure introuvable depuis vingt-cinq ans.
Visiblement, les autorités haïtiennes ne l'attendaient pas. Mais rapidement, les voix se sont élevées pour exprimer leur rejet de Bébé Doc. Il n'a pas été difficile de rappeler la nature totalitaire du règne des Duvalier et la terreur qu'ils ont fait peser sur les haïtiens. Il est estimé qu'entre 30 000 et 50 000 personnes sont mortes sous le régime des Duvalier, père et fils. Le pays s'est vidé de ses meilleurs cerveaux et des dizaines de milliers de Haïtiens ont dû se réfugier à l'étranger. Alors, sous la pression populaire, le 18 janvier, c'est-à-dire hier, deux jours seulement après son retour inopiné en Haïti, l'ex-dictateur a été entendu par la justice de ce pays pour la première fois, et a été inculpé pour corruption, vol et détournement de fonds, et passible de poursuites á venir, pour la mort sous sa présidence de milliers de personnes.
Le retour de Duvalier en Haïti, en compagnie de sa compagne Véronique Roy, devrait faire réfléchir les apprentis "émergents" gabonais, qui estiment que le pouvoir soit éternel et que seule la famille Bongo devrait le détenir au Gabon. A ces gens qui se croient être nos seigneurs, mais ne réussissent qu'á être nos saigneurs; a eux qui se disent que seule une bonne dictature sait "tenir" le peuple, et que le business a besoin de "calme" et donc d'une population apeurée pour prospérer, qu'ils sachent que, comme avait si bien dit Martin Luther King, "l'arc de l'univers moral est long, mais il tend vers la justice". Ali Bongo et sa famille, comme les Duvalier en Haïti, ont profité du Gabon et en profitent encore. Ils se sentent intouchables, même si nous entrevoyons déjà les fissures, nous qui partageons ce désir insatisfait de voir se construire un autre Gabon. Les parallélismes s'enchainent de manière événementielle et exponentielle pour les Bongo du Gabon. Après Gbagbo, Ouattara et la Côte d'Ivoire, voici la Tunisie et Ben Ali; et tout de suite après, voici Haïti avec les Duvalier. La mise à nu de ce système mafieux qui nous gouverne depuis 43 ans, semble déjà entamée; l'occasion ne doit pas être ratée.
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