DÉGUERPISSEMENT DANS LE 2IÈME ARRONDISSEMENT (PREMIÈRE PARTIE) : RÉPONSES Á BLAISE LOUEMBÉ
Le Gabon Enervant répond point par point
Le Gabon Enervant répond : Monsieur Blaise Louembé, s’il vous plait, ne venez pas feindre de vous étonner de la réaction du collectif des habitants frappés par vos menaces de déguerpissement à leur endroit, car vous savez très bien que vous n’avez explique a personne dans les détails, le pourquoi du comment de ce déguerpissement. Avouez quand même que lorsque vous vous apprêtez à jeter près de 130000 gabonais à la belle étoile, vous leur devez quand même une bonne explication et non des légèretés cadrant avec votre principe cardinale et modus operandi qui reste langue de bois.
Le Gabon Enervant répond : Vous dites avoir proposé un nouveau schéma directeur pour Libreville. On veut bien, mais avec qui avez-vous élaboré ce schéma ? Qui l’a conçu et à quelle fin et quel profit? Celui du peuple ou de BGFI ? Vous dites avoir présenté une maquette du centre ville et comble du comble, vous annoncez que d’autres maquettes viendront expliquer le reste. Mais vous êtes quand même fantastique avec votre concept de l’émergence ; vous allez déguerpir les gens en leur disant : « on va vous montrer les maquettes de ce qu’on veut faire après, mais pour l’instant on casse vos maisons» ! Mais c’est de la pure folie. Dans gens vont perdre le fruit de plusieurs générations de travail et vous vous amusez à leur faire des promesses idiotes de maquettes à présenter ! N’essayez pas de vouloir impressionner les gabonais avec des serments d’un futur Libreville ultra moderne, avec des autoroutes allant dans tous les sens. Non, les gabonais connaissent ce petit jeu. Vous parlez de zones de relogement viabilisées ; mais pouvez-vous nous citer dans Libreville et sa périphérie, un endroit où vous avez déjà aménagé une zone de relogement prête à accueillir 130000 personnes ? Vous qui n’êtes même pas capable de construire les 5000 logements par an que vous avez promis, comment allez vous faire pour reloger 130000 personnes ? Ne vous moquez pas des gabonais !
Le Gabon Enervant répond : Si on vous comprend bien, la Vallée St Marie sera transformée en un énorme centre commercial. OK, alors dites nous ce que deviendront les bâtiments administratifs déjà en place ? Quand on s’adresse au peuple monsieur Louembé, soyez précis et clair dans votre langage au lieu de balbutier des choses incompréhensibles. Vous dites des nouvelles banques vont s’implanter, quelles banques? Quelles entreprises viendront s’implanter dans la Vallée St Marie ? Ne jouez pas avec les mots. Les gens ne peuvent pas vous laisser détruire leurs maisons sur la base de châteaux construits en Espagne. Il faut dire clairement aux gens si vous avez des plans fermes et non des « on va faire ceci et on va faire cela ». Démontrez nous que des banques ont déjà signées des protocoles d’accords pour s’installer dans la Vallée St Marie et nous aviserons. Le reste c’est du bavardage. Vous proposez que le quartier La Sorbonne devienne le quartier domicilier des hommes d’affaires ; mais sur quelle base ? Quelles est la logique qui fait de ce quartier le lieu idéal ? Sa proximité du Marché de Mont Bouet ? De la Gare Routière ? Vous ferrez de La Sorbonne, le quartier le plus cher de Libreville ? Plus cher que votre précieuse Sablière ? Les gabonais verront bien !
Le Gabon Enervant répond : Donc si nous vous comprenons bien, vous avez décidé de déguerpir les gens sans même vous donner la peine de les recenser au préalable. Ce n’est que maintenant que vous aller les compter ? Mais c’est quand même fort. Donc quand le budget d’indemnisation a été arrêté, vous ne saviez même pas combien de personnes vous alliez indemniser ni la valeur de leurs biens immobilier. Et vous demandez dans ce cafouillis, qu’on vous fasse confiance ! Mais vous rigolez. Vous promettez reloger des gens dont vous ne connaissez rien du tout. Ni le nombre, ni la quantité et la nature des biens immobiliers. Et si la totalité de la valeur de leurs biens surpassait vos réserves financières, que feriez-vous ? Le collectif parle de 130000 personnes touchées par vos mesures et vous parlez de 2000 personnes. Il y a déjà la un gros problème car l’écart d’évaluation est trop grand entre les deux estimations. Si vous n’avez prévu n’indemniser que 2000 personnes, où iront les 128000 autres dont parle le collectif ? Avez-vous une réponse Monsieur Louembé ? Vous parlez de solliciter des sociétés de construction à grande échelle. Mais franchement, pourquoi ne nous faites vous pas la démonstration de toute cette force de frappe pour les travaux de la CAN 2012. Vous peinez à construire des hôtels pour la CAN et ce sont les logements de 130000 gabonais que vous ferez à la vitesse du TGV ? Vous nous prenez pour des demeurés monsieur le ministre !
Le Gabon Enervant répond : Vous blaguez ? Vous faire confiance ? Non mais ! Vous parlez du projet de société d’Ali Bongo ; parlons-en. N’avait-il pas promis aux gabonais 5000 logements par an ? Et aujourd’hui où en sommes nous ? Vous parlez d’adéquation entre la casse et le relogement mais nous ne voyons aucun signe préparatif de relogement : ni zones viabilisées, ni début de construction, rien du tout. Vous avez déjà du mal à fournir l’eau et l’électricité dans les quartiers existants ; comment allez vous fournir les besoins de première nécessité aux déguerpis ?
Le Gabon Enervant répond : vous allez prendre des gens de Nkembo et les envoyer a Bikélé. Avez prévu des écoles pour leurs enfants ? Des hôpitaux ? Le transport en commun ? Etc. etc. ?
Le Gabon Enervant répond : Vous dites que la BGFI est une banque comme les autres, nous pouvons vous assurer que les Gabonais apprécieront votre comédie, car nous savons tous que vous êtes bien placé pour savoir que la BGFI n’est pas une banque comme les autres. C’est tout simplement la machine à laver les sous des Bongo et recycler les gains de la pègre corse installée un peu partout en Afrique. Ça monsieur Louembé vous êtes bien placé pour le savoir puisque vous avez même été pris la main dans le sac à alimenter des comptes BGFI directement à partir du Trésor National. Alors, trêve de facétie.
Le Gabon Enervant répond : Vous n’avez rien compris à la question qui vous était posée. On vous demandait pourquoi l’option de détruire des quartiers qui ne sont pas les pires de Libreville, au lieu d’opter d’un modèle qui a fait ses preuves ailleurs, c'est-à-dire le modèle qui consiste à construire d’abord une ville annexe, puis délocaliser les habitants. Mais comme vous n’aviez aucune réponse, vous avez répondu hors sujet. Prenez votre pognon, allez construire un prototype de Libreville annexe avec vos autoroutes etc., ensuite demandez aux populations d’être transférées dans votre nouveau paradis. Mais vous avez décidé de faire l’inverse c’est à dire déguerpir les gens d’abord et leur promettre de construire des logements ensuite. Votre plan ne tient pas la route.
Le Gabon Enervant répond : cette réponse illustre tout le manque de sérieux des émergents. Quand on planifie un projet, la première chose est de le budgétiser. Vous demandez déjà aux gens d’accepter qu’on détruise leurs maisons, alors que vous n’êtes pas capables de nous dire combien coutera votre fameux projet de destruction. Au nom de quoi vont-ils vous laisser détruire le patrimoine que leur ont laissé pères et mères? De vos vagues promesses dont personne ne croit ? Non, certains gabonais sont plus murs que vous ne pensez.
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