CE QUE VOUS CACHENT LES « ÉMERGENTS » Á PROPOS DU CONTRAT AVEC OLAM POUR LA ZONE DE NKOK ET PROJETS ANNEXES



Les autorités gabonaises n’ont cesse de célébrer la zone industrielle de Nkok, comme la solution miracle au manque d’emplois et d’infrastructure, bref de développement dont souffre le Gabon. Mais nous remarquons chers lecteurs qu’ils restent assez discrets sur le sujet du contenu et des modalités de ce contrat ; et pour cause. Pour vous, nous avons enquêté sur ces détails et vous livrons ici nos trouvailles afin que vous soyez informés et n’acceptiez pas simplement les dires d’Ali Bongo et sa bande.

1. Olam en Afrique pour acquérir la FORÊT
L’article est publié par le Financial Times de Londres, ce 18 avril 2011, sous le titre « Asian palm oil: limited supply ». L’article nous éclaire du pourquoi des investissements tous azimuts de la firme Singapourienne Olam dans bien des pays africains ces derniers temps. L’article nous dit que depuis un certain temps, les grands producteurs mondiaux d’huile de palme se sont aperçus que la croissance de leur secteur était menacée, car l’Indonésie et la Malaisie qui sont les premiers producteurs mondiaux, n’avaient plus de terres arables. Toutes les terres dans ces pays ont déjà été exploitées. Les spécialistes disent que le secteur n’a qu’une marge de 9 ans pour se trouver des nouvelles terres à exploiter. Voilà donc pourquoi, nous explique le journal, les géants de cette industrie comme le malaisien Sime D’Arby et les Singapouriens Olam International et Wilmar International recherchent de toute urgence des espaces frais ou faire pousser des palmiers à huile. Leur choix se prote sur l’Afrique Equatoriale. La Malaisie sera à cours de terre arable à partir de 2020 et l’Indonésie le sera en 2022. La déforestation dans ces deux pays est telle que les petits bouts de forêt encore existant viennent d’être classifiés zones protégées par leurs gouvernements, car ce sont les derniers habitats des orangs-outans, une espèce menacée de disparition si rien n’est fait. Ces entreprises asiatiques n’ont plus de choix que d’acquérir des terres en Afrique pour maintenir leur croissance. L’huile de palme est une affaire de gros sous qui rapporte a L’Indonésie 2 milliards de dollars de bénéfices nets chaque année. Mais Greenpeace affirme que ces revenus sont obtenus au moyen d’une destruction sauvage de la forêt asiatique. Les gros producteurs mondiaux pensent qu’avec la montée économique de la Chine et de l’Inde, la demande en huile de palme et en produits dérivés de cette huile vont augmenter. Ce qui entrainerait un boom du secteur. Il leur faut donc de nouvelles terres pour se préparer à tirer profit de cette croissance. L’Afrique Equatoriale étant le seul endroit hors de l’Asie du Sud Est où pousse le palmier a huile, les entreprises asiatiques s’y implantent très rapidement et les gouvernements africains sont souvent peu regardants sur les conditions de cette implantation. Sime D’Arby a déjà acquis 300000 hectares au Cameroun et 220000 hectares au Liberia, tandis qu’Olam a acquis 300000 hectares au Gabon.

2. De quoi sont faits les contrats que les émergents signent ?
Si vous avez aimé la façon dont Elf puis Total ont exploité notre pétrole, si vous aimez la façon dont Comilog exploite nos minerais, vous adorerez le contrat signé par Ali Bongo avec Olam. Chers lecteurs, le site internet du groupe Olam est très explicite sur la nature des contrats avec les pays africains. Morceaux choisis :
a. Pour l’acquisition de 1,3 million d’hectares de forêt tropicale dans le nord du Congo-Brazzaville et 300000 ha au Gabon, Olam n’a déboursé que 29,6 millions d’euros, c'est-à-dire 19,4 milliards de francs CFA. Chers lecteurs, pris en agrégat, c’est à 12000 francs CFA l’hectare en moyenne, que les africains qui vous disent être promoteurs de l’émergence, bradent vos forêts. Nous vous signalons, pour référence, que les mêmes émergents nous proposent la vente de 4000 mètres carrés, à la Sablière à Libreville, pour 1 milliards de franc CFA le terrain nu s’il vous plait. Sachant qu’un hectare est équivalent à 10000 mètres carrés, donc l’hectare de terrain nu à la sablière qui est propriété des Bongo qui n’ont jamais acheté ces terres, a une valeur de plus de 183000 fois supérieure à la même surface de notre forêt primaire. Chers lecteurs, de qui se moque-t-on ?

b. Le partenariat entre état gabonais et Olam est de 80% pour Olam et 20% pour le Gabon. Vous pouvez aller lire sur le site de Olam que ces proportions leur garantissent une prise de risque pratiquement réduite à zéro dans les mesures où tous les profits iront pratiquement dans leurs poches.

c. Des avantages fiscaux ahurissants pour Olam. Pour s’installer au Gabon, Olam sur son site internet nous dit avoir exigé et obtenu de l’état gabonais, une exonération fiscale totale portant sur 10 ans. Mais même après ce laps de temps, Olam a obtenu de ne payer qu’une tarification douanière de 10% seulement.

Chers lecteurs, quand vous lisez ces termes et conditions de contrats, ne vous étonnez pas trop que le pouvoir ne veuille pas trop ébruiter le contenu de ces contrats, préférant vous faire danser sous des promesses d’émergence. L’argent n’aime pas le bruit avait dit un philosophe.

Comments

  1. Nous allons nous occuper de cette forfaiture dès que l'alternance prendra effet et acte au Gabon présidé par JEAN PING!!! nous sommes prêt pour reprendre les rennes de notre agriculture et notre agro-industrie de pointe et non de rente!!!!

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