LE GABON EST UN PAYS STABLE, DISENT-ILS POUR SE DÉDOUANER. VRAIMENT ?





Suite à nos articles sur la Côte d’Ivoire et l’arrestation de Gbagbo, nous avons reçu un certain nombre de correspondances de bongoïstes nous interpellant contre tout parallélisme entre le Gabon et ce pays et surtout nous affirmant que le Gabon était un pays « STABLE ». Nous y sommes habitués, car de temps à autre, il nous arrive de lire ou d’entendre une déclaration officielle d’un bongoïste, d’un médiocre politicien, ou encore de quelqu’un se présentant comme intellectuel lors des débats télévisés, affirmant haut et fort que le Gabon est un pays politiquement, socialement et économiquement stable. Cependant, vous serez stupéfait de constater que jamais un commentaire explicatif n’accompagne le vocable en vue d’informer les lecteurs ou téléspectateurs de quelle sorte de stabilité s’agit-il ; de quelle sorte d’économie parlent-ils ou dans quelle sorte de société vivent-ils. Surtout, chers lecteurs, on ne vous dit jamais quel est le prix que paie la population pour vivre dans cette « stabilité ».

1. Nécessité de décrire concrètement la situation et non manipuler les citoyens
Lire la presse publique et regarder les chaînes de télévisions publiques au Gabon, revient à se soumettre à une avalanche assez répétitive de la pensée « spécifique et unique» et à une opinion politique clairement sélective. Cependant, un lecteur avisé, quelqu’un ayant un minimum de jugeote, se doit de se montrer assez rigoureux dans sa consommation de l’information ; et ce n’est qu’à ce prix que les fournisseurs de l’information au Gabon, modifierons le contenue de l’offre, car ils se seront aperçus que les lecteurs et téléspectateurs dans leur grande majorité, ne sont plus des adolescents susceptibles, mais des adultes ayant droit à un traitement de l’information respectable. Mais chers lecteurs, au point ou en sont les choses, cette posture n’est pas pour demain. Chers compatriotes, la question à poser aux responsable de la RTG1 ou de l’Union, de l’AGP ou de Gabonews, est de savoir jusqu'à quand continueront-ils à s’abstenir d’informer les lecteurs/téléspectateurs sur le fait que le Gabon, soit depuis Bongo père et maintenant Bongo fils, une dictature typique. Pourquoi passent-t-ils sous un silence assourdissant un fait d’importance : ça fait 3 ans que le prix du baril de pétrole est à son plus haut niveau en moyenne ; où vont ces revenus colossaux ? Pourquoi aucune retombée sur le terrain ? Le pays est installé depuis toujours dans pratiquement l’état de crise permanente, avec tous les manquements aux droits élémentaires des citoyens, comme le droit au logement et à la santé. Pourquoi ignorent-ils cela dans leurs livraisons quotidiennes ? Ce constat est-il celui d’un pays stable ?

2. Les indéfectibles défenseurs de la cause des Bongo s’enlisent
L’argument de l’émergence qu’ils s’amusent à vouloir annoncer comme imminente aux naïfs, peut-il faire oublier aux travailleurs du secteur pétrolier à Port-Gentil qu’ils sont les témoins et les victimes d’opérateurs occidentaux sans scrupules qui pillent les richesses locales sans se soucier d’observer les dispositions de la loi gabonaise ? Nos compatriotes bongoïstes qui choisissent de s’enfoncer exagérément dans le marasme du mensonge pour ne jamais avoir à dénoncer l’idole, aiment nous affirmer que le Gabon est sur la voie de la « transition démocratique ». Mais nous constatons quand même que ça fait un moment qu’elle dure cette traversée vers la démocratie et nous ne sommes pas plus près d’elle que nous ne l’étions hier. Peut-être que c’est nous qui avons du mal à décrypter les événements dramatiques qui secouent périodiquement de notre pays a chaque élection, mais nous ne pensons pas reconnaitre des signes d’un renforcement de la démocratie. Nous observons par contre, toutes les marques caractéristiques des bonnes vieilles dictatures dont l’objectif principal est le maintient du pouvoir pour le pouvoir. Quand nous disons à ces compatriotes que cela fait 43 ans que nous rêvons et imaginons cette voie vers la démocratisation ; que nous avons gobés mille promesses ; rongés notre frein à force d’attendre ; pendant ce temps la réalité est tout autre : les acteurs politiques, syndicaux, intellectuels qui ne caressent pas dans le sens du poil, subissent les pires contraintes et évoluent dans un environnement hautement inhospitalier et nocif pour la liberté d’expression, donc la liberté de conscience. Le droit de constituer un parti politique est bafoué, car le pouvoir peut faire dissoudre votre parti comme un morceau de glaçon sous le soleil, à la moindre incartade. Les camions des unités anti-émeute sont omniprésents dans les villes dès qu’il y a un attroupement à caractère revendicatif. Les réseaux téléphoniques sont sous écoutes. Alors, de grâce amis bongoïstes, réservez donc vos balivernes de pays « stable » aux personnes qui ne connaissent point le régime « politique » gabonais.

Tout le monde au Gabon, sait que le pays est dirigé par la terreur psychologique, physique, le meurtre, le chantage, l’oppression des récalcitrants etc. Des partis politiques et même de simples associations à but non lucratif, se voient régulièrement interdit de manifester leur opposition à la corruption généralisée au Gabon, ou encore pour l’ouverture démocratique du pays. Pour rappel, dans tout pays démocratique, l’électorat connait parfaitement la durée du mandant présidentiel et le nombre de ces mandats. Au Gabon où en sommes-nous sur ce point ? Et vous osez parler de stabilité !

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