DEPUIS PLUS D’UN AN, POINT D’EAU AU CENTRE HOSPITALIER DE LIBREVILLE, L’ÉMERGENCE DANS SES ŒUVRES.
Les grands penseurs de l’émergence, les conseillés du prince, toujours en hyper activité à la recherche de nouveaux slogans accrocheurs, malgré l'amoncellement d'erreurs dont leur présidence est remplie, devraient aller au centre-ville, juste à côté de la SEEG (oh l’ironie !), à un pas de la présidence. Ils se trouveraient face à un vrai test de leur gouvernance, c'est-à-dire la capacité de ce régime à fournir aux gabonais moyens un accès aux soins de santé répondant à certains minimaux. S’ils faisaient cet exercice, nos émergents prolifiques de la pensée fast-food qui se réduit à quelques slogans qu’ils essaient de faire passer aux incultes, verraient la réalité de leur incompétence. Dans ce pays qu’ils promettent à l’émergence, depuis plus de 12 mois ils sont incapables de fournir de l’eau à l’hôpital le plus important et le plus représentatif du pays. Oui chers lecteurs, le CHL de Libreville qui jouxte la SEEG, manque d’eau.
1. Le ministre de la santé parle de commander un audit pour savoir d’où vient le problème du manque d’eau. Mais on croit rêver !
Il est bien connu que les incompétents et incapables prennent comme habitude d’avancer des excuses toutes faites pour expliquer leurs résultats décevants. Ces explications valent ce qu’elles valent. Aujourd’hui, devant la pénurie d’eau qui perdure au CHL et rend la situation des malades très difficile, l’émergent Nziengui Nzoudou n’a pas trouvé d’autre explication que la promesse d’un audit prochain qui devrait déterminer les causes du manque d’eau au CHL. Nous savons qu’invariablement, ce fameux audit ne sera pas suivi de gros progrès et n’est qu’un prétexte dont se servent les autorités pour camoufler leurs échecs. Ce n’est pas avec des solutions bidons que le pays sortira de la spirale sans fin de l’incompétence. Nziengui Nzoundou devrait simplement demander à la SEEG qui est située juste à côté du CHL, pourquoi un grand hôpital comme celui-là n’a plus d’eau depuis 1 an ? Ce n’est pas avec des audits qu’on résout ce genre de problèmes, mais en prenant le taureau par les cornes. Quand on gouverne et surtout quand on promet à une population qu’on croit naïve, qu’elle sera émergente dès 2020, on ne peut se permettre d’être réactif. Il faut absolument être proactif. Un leader réactif va blâmer les circonstances extérieures et accuser les autres d’être responsables de ses échecs. Par conséquent, Nziengui Nzoundou semble considérer que les causes du manque d’eau au CHL lui sont non seulement inconnues, mais aussi inconnues de tous, car il demande un audit. Il dit ainsi aux gabonais n’avoir absolument pas la possibilité d’agir autrement. Ce qui est faux, car un individu proactif, au contraire, assume la responsabilité de sa fonction, prend le contrôle de la situation, anticipe les difficultés, conçoit un plan et agit de manière à surmonter tous les aléas afin de régler le problème. Mais ça, les émergents en sont incapables, préférant construire des châteaux en Espagne à coup de belles promesses de ci et de ça. Qu’ils règlent d’abord le problème de l’eau au CHL et après on verra ! Vous pensez vraiment qu’un pouvoir incapable de réaliser les petites choses comme fournir en eau le CHL va vous livrer l’émergence, au sens économique du terme ?
2. Bientôt 2 ans de pouvoir et toujours de nombreux flottements
Après deux ans au pouvoir, aucun plan de la part d’Ali Bongo, n’est en vue pour réellement impacter le quotidien des gabonais. Les dépenses frivoles de l’état n’ont pas été réduites, les usagers de l’aide sociale ne sont pas mieux lotis malgré la propagande qu’on fait sur la CNAMGS, les hôpitaux restent dans un état lamentable, les retraités ont toujours des problèmes à toucher leur pension… Quant à la construction des logements et la résorption du chômage, là absolument rien de sérieux n’est fait. Ce n’est pas la construction et la donation d’une maison ici et là à une gabonaise qui indique qu’on fasse du social ; mais une véritable politique de planification à long terme avec des objectifs précis sur une base annuelle. En fait, le régime Ali Bongo a vécu jusqu’à maintenant d’expédients politiques et économiques, c'est-à-dire au jour le jour, sans projet véritable, si ce n’est qu’une série de slogans. Ces slogans, qui ne rapporteront rien au budget de l’état et qui ne résoudront aucun de nos problèmes, sont l’illustration par excellence de la vacuité de ce régime.
L’actuel gouvernement gère d’importantes recettes, nous dit-on. Les revenus pétroliers étant à la hausse. Mais curieusement, ses politiques n’arrivent pas à apaiser le climat social et économique très tendu, caractérisé par une flambée du cout de la vie difficile à juguler, surtout, quand les moyens mobilisés par l’état, comme on peut le voir avec le manque d’eau au CHL, n’ont qu’un impact insignifiants dans la vie des gabonais. Alors, nous demandons aux émergents que nous savons nombreux à nous lire, jusqu’où sera ce régime, toujours défendu bec et ongles par eux qui sont passés maîtres dans l’art de l’apologie du médiocre et de l’optimisme exagéré que rien n’indique sur le terrain de la réalité ? L’exemple du manque d’eau au CHL, pourtant voisin de la SEEG, n’est qu’une des déficiences parmi le chapelet de lacunes répertoriées par les observateurs de la politique gabonaise. Comment voulez-vous parler d’émergence dans un pays pétrolier où le président roule dans des multitudes de Bentley à 200 millions de francs CFA l’unité, mais où les hôpitaux n’ont pas d’eau courante. Nous nous trouvons dans la caricature même de la république bananière des bandes dessinées occidentales.
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