WHEN WILL GABON BECOME A MERITOCRACY? LE GABON DEVIENDRAIT-IL UN JOUR UNE MÉRITOCRATIE?



Philibert Nang



Annie Flore Batchiellilys




English version


Gabon is a country where despite what the regime says, excellence and competence are really not encouraged. It is very fortunate that there are a number of courageous Gabonese people who have taken upon themselves to raise their level and become internationally competitive in their field of endeavor. Recently we have seen such an example with Philibert Nang who won a prestigious international prize in mathematics; or with Annie Flore Batchiellilys who was recently mentioned by Baba Maal in an interview in an Australian newspaper as one of the very best talents coming out of Africa lately. There are other individual talents such as the writer Bessora who is making a name for herself in literature. There are a lot of excellent Gabonese but unfortunately they are being drown in a sea of imposture. In the past, Gabon has produced enormously talented artists such as Pierre Akendengue, Hilarion Nguema, Mackjoss, Rompavet etc. But none of them has received the support of the state at even 1/10 of what Patience Dabany has received over the years; why? This blog thinks you know the answer. Is patience Dabany a better representative of Gabonese culture than say Akendengue or Batchiellilys? You be the judge.

A meritocracy is a system that puts emphasis on selecting the best people for various functions and roles; while nepotism is a system that picks people who will present the smallest threat to the ruler and the highest degree of blind obedience. In Gabon, the regime functions using a system of nepotism typical of dictatorships, within which incompetent officials and politicians are chosen because they do not threaten to replace the dictator. A dictator would not surround himself with people who could be able or connected enough to stage a coup. The best example of a meritocracy is in the education system. In a classroom, the best student often ends up being getting the best grades. And those with the best aptitudes consistently get the best results and would at the end of the year be admitted to the higher grade or success at state exams. But in Gabon even school, this bastion of merit and excellence has been perverted. For more than 40 years, the Gabonese people have seen a stream of mediocre students become the rulers of their nation. It did not matter that these people had only mediocre credentials; they had to be promoted out of self-interest and fear. The results of such inequality and unfairness was that these decisions began to stifle creativity within the Gabonese education system as more and more people became discouraged and stopped believing in the country.

Young Gabonese people, while they are in school, believe very strongly in the notion of meritocracy, and the importance of educational success as the foundation for success as an adult. Most believed that things such as personal hard work, positive attitudes toward school, and personal ambition were key factors in future success. At that early age, these students understand that family background or ethnicity should be more important than educational success, in determining professional success as an adult. But when they finish their studies, how disappointing is the reality of life in Gabon, when they discover a system that suggests practices going against everything they once believed. In the Gabonese job market, sadly, education no longer plays the major role in determining social positions. More than 4o years of dictatorship have tried to change Gabonese mentalities and convince them that they should not be particularly obsessed with academic achievement. The best and the brightest Gabonese saw people less able than them ascend to the very height of the state in almost every sector. The mentality of the young people began to be corrupted because people realized that they could positively affect their entire social and professional trajectory, by just having the right friend and worshipping at the right altar; instead of actually being any good at a particular important job. While this blog is not encouraging or suggesting that every social positions should solely be determined by educational
level, from an objective point of view, we all could agree that being good in bed should not qualify anyone to become president of a country Constitutional Court.

As a result of non meritocratic practices in Gabon, today education is undervalued in general and more and more young people think that they can succeed by taking short cuts in life. While most Gabonese would probably say that education based meritocracy is still a desired model for the country, they would also mention all of the examples of people with less than adequate qualification who have ascended to top positions within the country while others who were more qualified never even got as much as an opportunity. What most Gabonese would like to see their country become, is a real meritocracy in all its aspect. That is a country with a system of promotion that is consistent throughout all branches of public and private sector. A system within which people undergo testing and evaluations having objective guidelines and standards. Elections that are democratic and fair. But for that to happen, the Bongo have to go because they can only survive with nepotism.

So goes Gabon



Version Française


Le Gabon est un pays où, malgré ce que dit le régime, l'excellence et la compétence ne sont pas vraiment encouragées. Il est bon qu'il y ait un certain nombre de courageux gabonais qui aient pris sur eux-mêmes de s'élever et devenir compétitif au niveau international dans leur domaine d'activité. Récemment, nous avons eu un exemple avec Philibert Nang qui a remporté un prestigieux prix international en mathématiques; ou avec Annie-Flore Batchiellilys qui a récemment été mentionnée par Baba Maal dans une interview à un journal australien comme l'un des meilleurs talents sortis récemment d'Afrique. Il existe d'autres talents individuels tels que l'écrivain Bessora qui se fait un nom dans la littérature. Il y a beaucoup de Gabonais qui excellent mais malheureusement ils sont noyés dans un océan d'imposture. Dans le passé, le Gabon a produit des artistes très talentueux comme Pierre Akendengué, Hilarion Nguema, Mackjoss, Rompavet, etc Mais aucun d'entre eux n'a reçu le soutien de l'état même à 1/10 de ce que Patience Dabany a reçu au fil des ans, pourquoi ? Ce blog pense que vous connaissez la réponse. Est-ce que Patience Dabany est un meilleur représentant de la culture gabonaise qu'Akendengué ou Batchiellilys? À vous de juger.

Une méritocratie est un système qui met l'accent sur la sélection des meilleurs éléments pour diverses fonctions et rôles; tandis que le népotisme est un système qui privilégie les personnes qui présentent la plus petite menace pour le régime et le plus haut degré d'obéissance aveugle. Au Gabon, le régime fonctionne en utilisant un système de népotisme typique des dictatures, dans lequel les fonctionnaires et les politiciens souvent incompétents sont choisis parce qu'ils ne menaceraient pas de remplacer le dictateur. Un dictateur ne saurait s'entourer de gens qui pourraient être en mesure de, ou avoir des relations suffisantes pour, fomenter un coup. Le meilleur exemple de méritocratie est le système éducatif. Dans une salle de classe, le meilleur élève finit souvent par obtenir les meilleures notes. Et ceux qui ont les meilleures aptitudes, obtiennent toujours les meilleurs résultats et à la fin de l'année, sont admis en classe supérieure ou réussissent aux examens nationaux. Mais au Gabon, même l'école, ce bastion du mérite et de l'excellence a été perverti. Depuis plus de 40 ans, le peuple gabonais a observé un flux d'étudiants médiocres devenir les dirigeants de la nation. Il n'était pas d'important que ces personnes aient des antécédents médiocres, elles devaient être promues au nom de l'intérêt et de la peur. Les résultats de cette inégalité et injustice, sont que ces décisions ont commencé à étouffer la fécondité intellectuelle au sein du système éducatif gabonais, car les gens se sont de plus en plus découragés et ont cessés de croire au pays.

Les jeunes gabonais, pendant qu'ils sont à l'école, croient fermement en la notion de méritocratie et l'importance de la réussite éducative comme fondement de la réussite en tant qu'adulte. La plupart pensaient que des notions telles que le travail personnel, l'attitude positive envers l'école et l'ambition personnelle, étaient des facteurs clés de la réussite future. À ce jeune âge, ces élèves comprennent que les antécédents familiaux ou l'origine ethnique ne devraient être plus important que la performance éducative, dans la détermination de la réussite professionnelle en tant qu'adulte. Mais quand ils finissent leurs études, comme la réalité de la vie au Gabon est décevante, quand ils découvrent un système qui suggère des pratiques allant à l'encontre de tout ce en quoi ils ont cru. Dans le marché du travail gabonais, malheureusement, l'éducation ne joue plus le rôle majeur dans la détermination des positions hiérarchiques. Plus de 40 ans de dictature ont essayé de changer les mentalités gabonaises et les convaincre qu'ils ne doivent pas être particulièrement épris de la réussite scolaire. Les meilleurs et les plus brillants ont souvent vu des gens moins capables qu'eux accéder aux sommets de la pyramide même de l'état dans presque tous les secteurs. La mentalité des jeunes a commencé à être endommagée, car ils ont réalisé qu'ils pouvaient influer positivement sur leur trajectoire sociale et professionnelle, simplement en ayant les "bons" amis et en s'agenouillant au "bon" autel, au lieu d'être effectivement compétent à une tache particulièrement importante. Bien que ce blog ne veuille encourager ou suggérer que tous les postes doivent uniquement être déterminés par le niveau d'éducation; mais d'un point de vue objectif, nous pouvons tous convenir qu'être "bonne au lit" ne devrait pas constituer une qualification pour que n'importe qui devienne présidente de la cour constitutionnelle du pays.

À la suite répétée de pratiques non méritocratiques au Gabon, l'éducation aujourd'hui est sous-évaluée en général et de plus en plus de jeunes gens pensent qu'ils peuvent réussir en prenant des raccourcis dans la vie. Alors que la plupart des Gabonais diraient probablement que la méritocratie par l'éducation est toujours la base du modèle souhaité pour le pays, ils seront aussi en mesure d'énumérer des exemples de personnes ayant des qualifications peu adéquates qui sont montées à des sommets élevés du pays, tandis que d'autres qui étaient plus qualifiés n'eurent même pas la moindre opportunité. Ce que la plupart des Gabonais aimeraient voir leur pays devenir, est une méritocratie réelle dans tous ses aspects. C'est-à-dire un pays avec un système de promotion qui soit cohérent dans touts les secteurs publics et privés. Un système dans lequel les gens subissent des tests et des évaluations ayant des lignes directrices et des normes objectives. Des élections qui soient démocratiques et équitables. Mais pour que cela se produise, les Bongo doivent partir, car ils ne peuvent survivre qu'avec le népotisme.

Ainsi va le Gabon

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