THE COMMITTEE TO PROTECT JOURNALISTS (CPJ) IS CALLING GABON TO STOP PERSECUTING JOURNALISTS. LE COMMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES DEMANDE AU GABON D'ARRÊTER LA PERSÉCUTION DES JOURNALISTES







English version
The Committee to Protect Journalists is an independent, nonprofit organization based in New York City. It was founded in 1981 to promote press freedom worldwide and defend the rights of journalists to report the news without fear of reprisal. On Tuesday, this NGO issued a press release calling on Gabonese authorities to drop legal proceedings against six journalists in connection with articles raising questions about use of a presidential plane by Ali Bongo's Chief of staff, Maixen Accrombessi. Below is that press release.


New York, March 20, 2012

The Committee to Protect Journalists calls on Gabon's authorities to drop legal proceedings against six journalists in connection with articles raising questions about use of a presidential plane. Two of the journalists have fled the country fearing arrest after being summoned by police for interrogation.

Beginning in the first week of March, police in the capital Libreville issued summonses to editors Guy Pierre Bitéghé of Le Mbandja, Désiré Ename of Echos du Nord, Maximin Mezui of La Une, Jean de Dieu Ndoutoume-Eyi of Edzombolo, Blaise Mengue Menna of La Nation and independent journalist Marc Ona Essangui, according to local journalists.

The summonses were based on articles raising critical questions about the use of a presidential plane by Maixent Accrombessi, chief of staff of Gabon President Ali Bongo Ondimba, for an unofficial trip to Benin in November, the journalists told CPJ. Accrombessi was briefly detained on November 11, 2011, at the international airport in the Beninese city of Cotonou following a security check, according to international news reports. Beninese independent newspaper Le Béninois Libéré reported that narcotics, sums of cash, and women were found on board the plane, attributing the information to airport and security sources, according to CPJ interviews with local journalists. In a press statement, Benin's government called the allegations "false and defamatory," and formally apologized to Gabon. Benin's state-run media regulatory agency subsequently banned Le Béninois Libéré and forbid publisher Aboubacar Takou and Editor Eric Tchakpè from practicing journalism, according to news reports.

While other Gabonese news media reported the incident and the apology by toeing the official line, the five private newspapers commented critically on the allegations, according to local journalists.

"The journalists were reporting on a matter of public interest and there is no reason for authorities to interrogate them," said CPJ Africa Advocacy Coordinator Mohamed Keita. "We call on Gabonese authorities to drop any case against these journalists."

Only two of the six journalists, Bitéghé and Essangui, reported to police, they told CPJ. During a three-hour interrogation on March 1, police demanded to know why Biteghe published a story on the allegations. Essangui, an environmental activist as well as journalist, was questioned for 45 minutes on March 13 about posting online a Beninese newspaper's article about the allegations. Ndoutoume-Eyi and Mezui ignored the summons, they told CPJ. Two other editors, Ename and Menna, fled the country, fearing arrest, according to local journalists.

None of the journalists have been formally charged. However, if State Prosecutor Sidonie Flore Ouwe were to authorize charges such as criminal defamation or contempt to the Republic, convictions would carry prison terms, according to local journalists.



Version Française

Le Comité de Protection des Journalistes est une organisation indépendante à but non lucratif, basée à New York. Elle a été fondée en 1981 pour promouvoir, dans le monde entier, la liberté de presse et la défense des droits des journalistes de rapporter les informations sans crainte de représailles. Ce mardi, cette ONG a publié un communiqué de presse appelant les autorités gabonaises à mettre fin aux poursuites judiciaires contre six journalistes au sujet d'articles qui soulèvaient des questions quant à l'utilisation d'un avion présidentiel par le Directeur de Cabinet d'Ali Bongo, Maixen Accrombessi. Ci-dessous, ce communiqué de presse.


New York, le 20 Mars 2012

Le Comité de Protection des Journalistes appelle les autorités du Gabon à mettre fin aux poursuites judiciaires contre six journalistes dans le cadre d'articles qui s'interrogeaient quant à l'utilisation d'un avion présidentiel. Deux des journalistes ont fui le pays craignant leur arrestation, après avoir été convoqués par la police pour interrogatoire.

À partir de la première semaine de Mars, la police dans la capitale Libreville a émise des convocations aux éditorialistes Guy Pierre Biteghe de "Le mbandja", Désiré Ename des "Echos du Nord", Maximin Mezui de "La Une", Jean de Dieu Ndoutoume-Eyi de "Edzombolo", Blaise Mengue-Menna de "La Nation" au journaliste indépendant, Marc Ona Essangui, selon des journalistes locaux.

Les convocations étaient basées sur des articles soulevant des questions cruciales au sujet de l'utilisation d'un avion présidentiel par Maixent Accrombessi, Directeur de cabinet du président Gabonais, Ali Bongo Ondimba, pour un voyage non officiel au Bénin en Novembre; des journalistes ont déclaré au CPJ. Accrombessi a été brièvement détenu le 11 Novembre 2011, à l'aéroport international dans la ville béninoise de Cotonou suite à une vérification de sécurité, selon les reportages internationaux. Le journal béninois indépendant "Le Béninois Libéré" a indiqué que des stupéfiants, de l'argent, et des femmes se trouvaient à bord de l'avion; attribuant l'information à des sources aéroportuaires et de sécurité, selon les interviews que le CPJ a obtenues de journalistes locaux. Dans une déclaration à la presse, le gouvernement béninois a qualifié ces allégations de "fausses et diffamatoires", et présenté des excuses officielles au Gabon. L'organisme d'état réglementant les média au Benin a par la suite banni de publication "Le Béninois Libéré" et interdit le Directeur de publication Aboubacar Takou et le rédacteur en chef Eric Tchakpè de pratiquer le journalisme; selon des rapports de presse.

Alors que d'autres médias gabonais signalèrent l'incident et les excuses en s'alignant sur la version officielle de l'état, les cinq journaux privés ont commenté de façon critique ces allégations; selon des journalistes locaux.

"Les journalistes publiaient sur une question d'intérêt public et il n'y a aucune raison pour les autorités de les interroger», a déclaré le Coordinateur du CPJ Afrique, Mohamed Keita. "Nous appelons les autorités gabonaises à abandonner toute poursuite contre ces journalistes."

Seulement deux des six journalistes, Biteghe et Essangui, se sont présentés à la police; a-t-on informé le CPJ. Au cours d'un interrogatoire de trois heures le 1er Mars, la police a demandé de savoir pourquoi Biteghe avait publié un article sur ces allégations. Essangui, un activiste de l'environnement ainsi que journaliste, a été interrogé pendant 45 minutes le 13 Mars sur le pourquoi d'avoir mis en ligne l'article d'un journal béninois sur ces allégations. Ndoutoume-Eyi et Mezui ont ignoré la convocation, ont-ils dit au CPJ. Deux autres Directeurs de Publication, Ename et Menna, ont quittée le pays, craignant d'être arrêtés, d'après des journalistes locaux.

Aucun des journalistes n'a été encore formellement inculpé. Toutefois, si le Procureur de la République, Sidonie Flore Ouwe, en venait à autoriser les chefs d'accusation tels que la diffamation criminelle ou l'outrage à la République; les culpabilités engendreraient des peines de prison; selon des journalistes locaux.

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