PERSECUTION OF JOURNALISTS IN GABON BECAUSE OF THE AIR ACCROMBESSI SCANDAL. DES JOURNALISTES PERSÉCUTÉS AU GABON Á CAUSE DU SCANDAL D'AIR ACCROMBESSI






English version

Five Gabonese journalists have been asked to appear in front of the judicial police in Libreville, they are: Désiré Ename (Echos Du Nord), Guy-Pierre Bitéghé (Le Mbandja), Jean de Dieu Ndoutoume-Eyi (Ezombolo), Maximim Mezui (La Une) and Blaise Mengué Menna (La Nation). These journalists are being accused by the regime to have published information relative to Ali Bongo's chief of staff, Maixen Accrombessi, junkets using presidential planes for his own leisure and pleasure. It looks like in Gabon, it is a crime to inform the population regarding how its resources are being misused by the Bongo family and their friends.

It must be remembered that not too long ago, for having simply asked questions that every Gabonese citizen is entitled to ask, that is whether or not Ali Bongo's birth certificate was legitimate, Désiré Ename, the editor of "Echos du Nord" was snatched by security agents and held incommunicado for a period of time. Police intimidation is a recurrent method used by the regime to instill fear in those whose job it is to inform the public. It is the job of journalists to reveal to the public allegations of misconduct by politicians and public figures. Ali Bongo is a public figure and if there are enough reason to believe that his birth certificate is a fake, all journalists should publish that and ask him to produce the evidence to the contrary. Similarly, it is a fact that Maixen Accrombressi did the following:

1. He took a presidential plane to Cotonou, Benin, on a weekend.
2. He had females on board of that planes.
3. That the plane was detained at the Cotonou airport.
4. That it took the intervention of Benin's president, Boni Yayi, for the plane to be released.
5. That the females tested positives for drugs at the airport of Cotonou.
6. That Accrombessi Gabonese diplomatic passport was confiscated at the Cotonou airport.
7. That the two ladies were then sent toward Europe on a commercial plane the next day.

It is clear that this story is very fishy and no amount of denial by Ali Bongo would answer the questions most neutral observers would like answered. The Gabonese journalists are only asking the legitimate questions the Gabonese public is entitled to ask and to receive answers, because after all the plane belongs to them, the people of Gabon. Ali Bongo presidential office should answer the following questions:

1. What was Accrombessi doing with a presidential plane on a weekend in Cotonou?
2. What cargo was aboard that plane?
3. What is the identity of the two females who tested positive for drugs and why were they on the plane?
4. Why did these women precipitously leave Benin for Europe, if they were on an official "mission" to Cotonou with Accrombressi.
5. So the Ali Bongo won't lie, the Gabonese people must ask that the film of all the people who boarded the plane should be shown to the public. This is possible because the Libreville airport has video cameras and it is therefore possible to go back to the video and determine who was accompanying Accrombessi on that plane to Cotonou.

Instead of harassing journalists just doing their job, the regime should provide these answers to the Gabonese people who are waiting to receive yet another explanation as to why their resources are being wasted by people like Accrombessi who are accountable to no one.

Gabon is really a strange country in that people who break the law like Accrombressi, by dilapidating the country resources are never brought to the judicial police headquarters for questioning, but those who are trying to inform the public of the fact that people like Accrombressi are breaking the law, are the one being treated like criminals. This is unbelievable!

The persecution of journalists is and has always been one of the hallmarks of brutal and insecure regimes. When one looks at who is being targeted by the regime, it appears that the security forces have hit list of journalists they must intimidate so they would stop printing what they consider to be the truth. This is nothing less than practicing a reign of terror against journalists who may be considered independent, in an effort to reduce them to silence. This blog hopes that these journalists will continue to be courageous, speak and publish the truth. Gabon needs journalists of great courage to help break the cycle of fear and intimidation that leads to censorship.

So goes Gabon




Version Française

Cinq journalistes gabonais ont été sommés de se présenter aux services de la police judiciaire à Libreville, il s'agit de: Désiré Ename du journal Echos Du Nord, Guy-Pierre Biteghe du journal Le Mbandja, Jean de Dieu Ndoutoume-Eyi du journal Ezombolo, Maximim Mezui du journal La Une et Blaise Mengue-Menna du journal La Nation. Ces journalistes sont accusés par le régime d'avoir publié des informations relatives au fait que le Directeur de Cabinet d'Ali Bongo, Maixen Accrombessi, utilise les avions présidentiels pour ses voyages de plaisance. Il semble qu'au Gabon, ce soit un crime d'informer la population sur la façon dont ses ressources sont gaspillées par la famille Bongo et ses amis.

Il faut se souvenir qu'il n'y a pas très longtemps, pour avoir simplement posé des questions que chaque citoyen gabonais est en droit de se poser, c'est-à-dire si oui ou non l'acte de naissance d'Ali Bongo est authentique, Désiré Ename, le Directeur de Publication du journal "Echos du Nord" a été enlevé par des agents de sécurité et détenu au secret pendant une période de temps. L'intimidation par le truchement des forces de sécurité est une méthode récurrente utilisée par le régime afin d'instiller la peur chez ceux dont le travail consiste à informer le public. C'est en effet le travail des journalistes de révéler toutes les allégations d'indélicatesse dont se seraient rendus coupables des politiciens ou des personnes publiques. Ali Bongo est un personnage public et s'il y a une raison suffisante de croire que son acte de naissance soit un faux, tous les journalistes devraient publier cela et lui demander de démontrer les preuves du contraire. De même, il est établi en ce qui concerne l'affaire Maixen Accrombressi, les faits suivants:

1. Il a pris un avion présidentiel pour un weekend à Cotonou, au Bénin.
2. Il était accompagné de femmes à bord de cet avion.
3. Que cet avion fut arraisonné à l'aéroport de Cotonou.
4. Qu'il a fallu l'intervention du président du Bénin, Boni Yayi, pour que l'appareil soit libéré.
5. Que les femmes qui l'accompagnaient ont testé positif pour drogue à l'aéroport de Cotonou.
6. Que le passeport diplomatique gabonais d'Accrombessi a été confisqué à l'aéroport de Cotonou.
7. Que les deux dames avec lesquelles il voyageait ont ensuite été exfiltrées vers l'Europe sur un avion commercial le lendemain.

Il est clair que cette histoire est très louche et aucun démenti d'Ali Bongo ne saurait satisfaire aux questions auxquelles même les observateurs les plus neutres voudraient avoir réponses. Les journalistes gabonais ne se posent que des questions légitimes que le public gabonais est en droit de se poser et de recevoir des réponses, car après tout l'avion lui appartient. Les services d'Ali Bongo devraient répondre aux questions suivantes:

1. Que faisait Accrombessi avec un avion présidentiel en week-end à Cotonou?
2. Qu'est-ce qu'il y avait comme cargaison à bord de cet avion?
3. Quelle est l'identité des deux femmes qui ont testé positif au contrôle de drogue et pourquoi étaient-elles dans l'avion?
4. Pourquoi ces femmes ont brutalement quitté le Bénin pour l'Europe, si elles étaient des fonctionnaires en «mission» à Cotonou avec Accrombressi.
5. Pour qu'Ali Bongo ne puisse pas mentir, le peuple gabonais doit exiger que le film de l'embarquement à bord de l'avion soit montré au public. Ceci est possible car l'aéroport de Libreville dispose de caméras vidéos et il est donc possible de revenir à la vidéo et de déterminer qui accompagnait Accrombessi au cours de ce vol à Cotonou.

Au lieu d'harceler les journalistes qui ne font que leur travail, le régime doit fournir ces réponses au peuple gabonais qui est en droit de recevoir des explications sur les raisons pour lesquelles ses ressources sont gaspillées par des gens comme Accrombessi qui ne rendent des comptes à personne.

Le Gabon est vraiment un pays étrange où on tolère que des gens qui enfreignent la loi, comme Accrombressi, en dilapidant les ressources du pays, ne soient jamais conduits à la préfecture de police judiciaire pour interrogatoire; mais ceux qui tentent d'informer le public du fait que des gens comme Accrombressi soient en rupture avec la loi, sont eux traités comme des criminels. C'est incroyable!

La persécution des journalistes est et a toujours été l'une des caractéristiques de régimes brutaux et manquants de confiance. Quand on regarde qui est visé par le régime dans cette affaire, il apparaît que les forces de sécurité tiennent une liste de journalistes ennemis, qu'ils doivent intimider afin qu'ils arrêtent la diffusion de ce qu'ils considèrent être la vérité. Ce n'est rien moins que la pratique d'un règne de terreur contre les journalistes qui peuvent être considérés comme indépendants, dans un effort de les réduire au silence. Ce blog espère que ces journalistes continueront à être courageux, de s'exprimer et de publier la vérité. Le Gabon a besoin de journalistes de grand courage pour aider à briser le cycle de la peur et d'intimidation qui mène à la censure.

Ainsi va le Gabon

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