THE PRESIDENT OF THE NATIONAL ASSEMBLY, GUY NZOUBA NDAMA, IS OPPOSED TO THE HOLDING OF A NATIONAL CONFERENCE. LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE, GUY NZOUBA NDAMA, OPPOSÉ Á LA TENUE D’UNE CONFÉRENCE NATIONALE







English version

Guy Nzouba-Ndama, the president of the Gabonese National Assembly was interviewed today by the General Director of Gabon Television. An element of that interview was presented at the main nightly news broadcast of 8:00 o’clock. It must be clarified that this National Assembly is made of exclusively, at more than 90% of representative of the ruling PDG, the party to which Guy Nzouba-Ndama belongs.

The current National Assembly presided by Guy Nzouba-Ndama is a one-party system national assembly and consequently, as one could expect, can only align itself with the autocratic and dictatorial power it serves. It is therefore not surprising that on this Monday, Guy Nzouba-Ndama declared himself opposed to any form of national conference that would discuss the problems of Gabon, because his job is to make sure that the position of power of the ruling party is guaranteed and questioned. For people like Guy Nzouba-Ndama, who are the hawks of the Ali Bongo’s regime, members of the ruling PDG party, therefore them, must at all times controlled all aspects of life within that state and should be the only vehicle that could take Gabon to its ultimate destiny. So what were Guy Nzouba-Ndama arguments against the national conference?

1. Gabon is a country at peace and should not be disturbed

According to Guy Nzouba-Ndama, a national conference would potentially disrupt the quiet peace of Gabon. How exactly would that occur? Guy Nzouba-Ndama did not say. However, he did mention that the conference national was a way for some in the opposition to want to destabilize the state by putting their militants on the street in a fashion reminiscent of the Arab spring. So dear readers, now we know that according to Guy Nzouba-Ndama, to ask for a national meeting is akin to threatening the stability of the state. But is it really the stability of the country that he is concerned about or the stability of their regime? Dear readers, when the regime confuses the country with their regime, we have these kinds of incongruous declarations.

2. Gabon is under construction and a national conference would be distracting

According to Guy Nzouba-Ndama, Gabon is being built in all corners of its territory and a national conference would be distracting. Again, he did not explain how a national conference would prevent Gabon from being built, if they are indeed building it. But he did ask that they be allowed to move on.

3. The opposition cannot ask for a national conference from an authority it contests

This is the most ludicrous argument made by Guy Nzouba-Ndama. He is saying that since the opposition is contesting Ali Bongo legitimacy, it can therefore not ask that same authority to accept a national conference. This is a fundamental contradiction by Guy Nzouba-Ndama because if we use his own argument, we could also tell him that the opposition does not need an authorization from a regime it considers illegitimate, to organize a meeting. If Guy Nzouba-Ndama is consistent in his reasoning, he should then say that his regime had no jurisdiction in repressing the march of the opposition on 15 Aug 2012. Guy Nzouba-Ndama is trying to have it both ways, insisting that his illegitimate regime provides authorization to the opposition when meetings need to be organized, but saying that because the opposition considers the regime illegitimate, it cannot have a national conference.

4. The leaders of the opposition are too old to be revolutionaries, they must become the sages of the village

Dear readers, in another ridiculous statement, Guy Nzouba-Ndama affirmed that the leaders of the party Union Nationale was now too old to try to foster change. He said: “it is not when leaders are 60 year old that they can become revolutionaries. At that age, they must be sages and provide advice in the village”. So we ask; how old exactly is Guy Nzouba-Ndama? What is he waiting for before he goes to the village to become a sage?

5. The leaders of the opposition are using other people’s children to do their bidding

Well, every day, Gabon Television is showing groups of women or young people making declaration of support for Ali Bongo. Are these young people members of the Bongo family? Why don’t they show Ali Bongo’s kids defending his record? This is another stupid argument.

Dear readers, after the interview of Guy Nzouba-Ndama, Gabon Television, showed a brief clip of Rene Ndemezo’Obiang’s visit to Bitam. But curiously, that element never mentioned that Rene Ndemezo’Obiang was favorable to the national conference. The only announcement they mentioned was that Rene Ndemezo’Obiang was still a member of the PDG.

So goes Bongos Gabon



Version française

Guy Nzouba-Ndama, le président de l'Assemblée nationale gabonaise a été interviewé aujourd'hui par le Directeur Général de Gabon Télévision. Un élément de cette interview a été présenté au journal télévisé principal de 20 heures. Il faut préciser que cette Assemblée Nationale est composée presqu’exclusivement, à plus de 90%, de représentants du PDG au pouvoir, le parti auquel appartient Guy Nzouba-Ndama.

L'Assemblée Nationale qui est actuellement présidée par Guy Nzouba-Ndama est une Assemblée Nationale de système à parti unique et par conséquent, comme on pouvait s'y attendre, ne peut s'aligner que sur le pouvoir autocratique et dictatorial qu'il dessert. Il n'est donc pas surprenant que ce lundi, Guy Nzouba-Ndama se soit déclaré opposé à toute forme de conférence nationale qui se proposerait de discuter des problèmes du Gabon, parce que son travail consiste à faire en sorte que la position de force du parti au pouvoir soit toujours garantie et jamais remise en question. Pour des gens comme Guy Nzouba-Ndama, qui sont il faut le signaler, les faucons du régime Ali Bongo; les membres du parti au pouvoir, par conséquent eux-mêmes, doivent à tout moment contrôler tous les aspects de la vie au sein de l’État et devraient être les seuls véhicules qui pourraient amener le Gabon vers son destin ultime. Quelles étaient donc les arguments de Guy Nzouba-Ndama contre la conférence nationale?

1. Le Gabon est un pays en paix et ne doit pas être déstabilisé

Selon Guy Nzouba-Ndama, une conférence nationale pourrait potentiellement perturber la paix du Gabon. Comment exactement cela pourrait se produire? Guy Nzouba-Ndama ne l'a pas dit. Toutefois, il a mentionné que la conférence nationale était un moyen pour certains dans l'opposition de vouloir déstabiliser l'Etat en mettant leurs militants dans la rue et créant un phénomène similaire au printemps arabe. Alors, chers lecteurs, nous savons maintenant que selon Guy Nzouba-Ndama, de demander une réunion nationale revient à porter atteinte à la stabilité de l'Etat. Mais est-ce vraiment la stabilité du pays qui l'inquiète ou plutôt la stabilité de leur régime? Chers lecteurs, lorsque le régime se confond au pays, nous en arrivons à ce genre de déclarations incongrues.

2. Le Gabon est en cours de construction et une conférence nationale serait une distraction

Selon Guy Nzouba-Ndama, le Gabon est en cours de construction dans tous les coins de son territoire et une conférence nationale pourraient être dérangeante. Encore une fois, il n'a pas expliqué comment une conférence nationale empêcherait le Gabon d'être construit, si ce pays était effectivement en construction. Mais il a demandé qu’on les laisse « avancer ».

3. L'opposition ne peut pas demander une conférence nationale d'une autorité qu'elle conteste

C'est l'argument le plus ridicule émis par Guy Nzouba-Ndama. Il dit que parce que l'opposition conteste la légitimité d'Ali Bongo, elle ne peut donc pas demander à cette même autorité d’accepter une conférence nationale. Il s'agit d'une contradiction fondamentale de Guy Nzouba-Ndama, parce que si nous utilisons son propre raisonnement, on pourrait aussi lui répliquer que l'opposition, pour l’organisation d’un meeting, n'a donc pas besoin de l'autorisation d'un régime qu'elle juge illégitime. Si Guy Nzouba-Ndama est cohérent dans son raisonnement, il devrait alors accepter d’avouer que le régime n'avait pas compétence à refuser à l’opposition la tenue du meeting sauvagement réprimé du 15 août 2012. Guy Nzouba-Ndama essaie de jouer sur deux tableaux, insistant sur le fait que son régime illégitime donne l'autorisation à l'opposition lorsque des meetings doivent être organisés, mais en disant que parce que l'opposition considère le régime illégitime, ce régime ne peut accepter une conférence nationale.

4. Les dirigeants de l'opposition sont trop vieux pour être révolutionnaires, ils doivent devenir les sages du village

Chers lecteurs, dans une autre déclaration ridicule, Guy Nzouba-Ndama a affirmé que les dirigeants de l'Union Nationale étaient maintenant trop vieux pour essayer de catalyser le changement. Il a dit: «ce n'est pas lorsque les dirigeants sont âgés de 60 ans qu'ils puissent devenir des révolutionnaires. À cet âge, ils doivent être sages et fournir des conseils dans le village". Nous demandons donc : quel âge exactement a Guy Nzouba-Ndama? Qu'est-ce qu'il attend pour aller au village jouer les sages?

5. Les dirigeants de l'opposition utilisent les enfants des autres

Eh bien, chaque jour, Télévision Gabon montre des groupes de femmes ou de jeunes gens faisant des déclarations de soutien à Ali Bongo. S'agit-il de jeunes membres de la famille Bongo? Pourquoi ne pas demander aux enfants d’Ali Bongo de venir défendre son bilan? Ceci est un autre argument stupide.

Chers lecteurs, après l'interview de Guy Nzouba-Ndama, Gabon Télévision, a montré un clip très bref de la visite de René Ndemezo'Obiang à Bitam. Mais curieusement, cet élément n'a pas mentionné que René Ndemezo'Obiang était favorable à la conférence nationale. Ce qui a été mentionné, c'est que René Ndemezo'Obiang restait membre du PDG.

Ainsi va le Gabon des Bongos

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