ATHLETES AND DICTATORSHIPS, THE DILEMMA OF RUDDY ZANG MILAMA. LES ATHLÈTES ET LES DICTATURES, LE DILEMME DE RUDDY ZANG MILAMA





English version

The only Gabonese athlete of near world caliber is a young lady by the name of Ruddy Zang Milama. She is a sprinter and is the current 100 meters African champion. While she did not qualify for the women 100 meters final competition, she is only 25 years old and can still improve but it must be considered that this year winner of the Olympics, the Jamaican Shelly-Ann Fraser is also only 25 years old and has already won 2 gold medals at two Olympic games; but the silver medalist, the American Carmelita Jeter is 32; and the bronze medalist, the Jamaican Veronica Campbell-Brown is 30 years old. There is therefore room for the young Gabonese champion to improve. Ruddy Zang Milama became African champion on 28 July 2012 with a time of 11.16 seconds and following that performance, she dedicated her victory to Sylvia Bongo, who is Ali Bongo's spouse; a move that has certainly been very unpopular among a number of Gabonese. Apparently she is being supported financially by the Sylvia Bongo Foundation and that is why she dedicated the victory to her. A lot of Gabonese see the fact that Ruddy Zang Milama was compelled to thank Sylvia Bongo as a disgusting evidence of the exploitation by the Bongos of the support this young athlete is receiving.

Ali Bongo and his family are not the first tyrants to discover or recognize the political potential of sports. Benito Mussolini’s Fascist regime was the first to use sports as an integral part of government and many of the techniques that Mussolini originated were later imitated by Hitler in Nazi Germany. It is clear that the usefulness of sport for a totalitarian regime is obvious. Totalitarian regimes use the values of sports to try to present their country as the incarnation of harmony, discipline, order, and courage. In the case of Gabon, given the high unpopularity of Ali Bongo, sport is seen as a bridge between the regime and the population. This was demonstrated by the recent African Cup of Nations, when the regime did everything it could to politicize the event in its favor. Given the crushing poverty under which the majority of the Gabonese population lives, sport becomes the perfect opiate of the masses in that it is used to keep the younger and naturally insurgent elements of the population from thinking too much about internal political conditions and lack of employment or opportunity.

In this context, one can easily understand why dictators like Ali Bongo would demand that humble athletes like Ruddy Zang Milama, in exchange for the support they receive, dedicate their victory back to the regime for allegedly inspiring them to be their best and providing them with the means to reach for the stars. Most Gabonese understand the pressure the Bongos must have put on Ruddy Zang Milama for her to dedicate her success to them but the population would rather prefer to see athletes dedicate their victory to their families or to the country at large. Giving credit to one person who happens to be the wife of the president is just too obscene for most Gabonese to accept or tolerate. It is absolutely unacceptable for most Gabonese to witness the exploitation of our athletes by the ruling family, through a collection of announcements from the regime's news outlets, trumpeting athletes like Ruddy Zang Milama thanking and dedicating their victories to their dictator.

The objective of the Bongos is fairly simple; they want to use sport to win the youths over and make them accept the regime's conception of things. If sport success can be viewed as an expression of nationalism and if the Bongos are responsible for providing the means making Gabonese athletes successful, then the Bongos think that their popularity should improve if Gabonese athletes are seen to be successful. In such a game, people like Ruddy Zang Milama are unfortunately tools to be exploited by the dictator.

What a lot of Gabonese do not like is that the Bongos are using young people like Ruddy Zang Milama as instruments for their political propaganda. Such behavior is not acceptable for most Gabonese because it appears that athletes are forced to attribute their success and their accomplishments to the Bongo family. Ruddy Zang Milama is a very talented individual and should not let her individual success be transferred to the Bongo family.




Version française

Le seul athlète gabonais de calibre à peu près mondial est une jeune femme du nom de Ruddy Zang Milama. Elle est sprinteuse et actuelle championne d'afrique de 100 mètres. Même si elle ne s'est pas qualifiée pour la finale du 100 mètres, elle est à seulement 25 ans et peut encore s'améliorer; mais il est bon de retenir que la vainqueur des Jeux Olympiques, la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser également n'a que 25 ans et a déjà remporté deux médailles d'or à deux jeux olympiques, mais la médaillée d'argent, l'américaine Carmelita Jeter a 32 ans et la médaillée de bronze, la jamaïcaine Veronica Campbell-Brown en a 30. Il y a donc de la place pour que la jeune championne gabonaise puisse s'améliorer. Ruddy Zang Milama est devenue championne d'Afrique le 28 Juillet 2012, avec un temps de 11,16 secondes et à la suite de cette performance, elle a dédié sa victoire à Sylvia Bongo, qui est l'épouse d'Ali Bongo; un geste qui a été très impopulaire parmi une bonne frange de Gabonais. Apparemment, elle est soutenue financièrement par la Fondation Sylvia Bongo et c'est pourquoi elle lui a dédié sa victoire. Mais bon nombre de Gabonais considère le fait que Ruddy Zang Milama ait été contrainte de dédier sa victoire à Sylvia Bongo comme la preuve dégoûtante de l'exploitation par les Bongos, de l'appui que reçoit cette jeune athlète.

Ali Bongo et sa famille ne sont pas les premiers tyrans à découvrir ou reconnaître le potentiel politique du sport. Le régime fasciste de Benito Mussolini a été le premier à utiliser le sport comme partie intégrante du pouvoir et la plupart des techniques utilisées par Mussolini ont été plus tard imitées par Hitler dans l'Allemagne nazie. Il est clair que l'utilité du sport pour un régime totalitaire est évidente. Ces régimes utilisent les valeurs du sport pour essayer de présenter leur pouvoir comme l'incarnation de l'harmonie, de la discipline, de l'ordre et du courage. Dans le cas du Gabon, vu la grande impopularité d'Ali Bongo, le sport est considéré comme une passerelle potentielle entre le régime et la population. Ceci a été démontré par la récente Coupe d'Afrique des Nations, lorsque le régime a tout fait pour politiser l'événement en sa faveur. Compte tenu de la pauvreté écrasante sous laquelle vit la majorité de la population gabonaise, le sport devient le parfait opium des masses en ce sens qu'il est utilisé pour tenir les jeunes éléments de la population, qui sont naturellement les plus à même de s'insurger, éloignés des questions internes concernant les conditions politiques ou le manque d'emplois.

Dans ce contexte, on peut facilement comprendre pourquoi des dictateurs tels Ali Bongo exigeraient que des humbles athlètes comme Ruddy Zang Milama, en échange de l'appui qu'ils reçoivent, dédient leur victoire au régime pour les avoir prétendument incité à être à leur meilleur et leur avoir fourni les moyens d'atteindre leurs objectifs. La plupart des Gabonais comprennent la pression qui s'exerce sur Ruddy Zang Milama pour qu'elle dédie ses succès aux Bongo; mais la population préférerait voir les athlètes consacrer leurs victoires à leurs familles ou à l'ensemble du pays. Attribuer ces victoires à une personne qui se trouve être l'épouse du président, est tout simplement trop obscène pour la plupart des Gabonais qui se refusent de l'accepter ou le tolérer. Il est absolument insoutenable pour la plupart des gabonais d'assister à l'exploitation de nos athlètes par la famille régnante, en faisant claironner dans la presse officielle une collection de reconnaissances d'athlètes comme Ruddy Zang Milama, en la générosité de leur dictateur.

L'objectif des Bongos est assez simple, ils veulent utiliser le sport pour conquérir les jeunes et leur faire accepter leur conception du pouvoir. Si le succès en sport peut être considéré comme une expression de nationalisme et si les Bongo fournissent les moyens permettant le succès des athlètes gabonais, ils pensent que leur popularité devrait s'améliorer proportionnellement à la réussite de ces athlètes. Dans un tel jeu, des gens comme Ruddy Zang Milama sont malheureusement exploitables par le dictateur.

Ce que beaucoup de Gabonais n'apprécient pas, est que les Bongo utilisent des jeunes gens comme Ruddy Zang Milama comme instruments de propagande politique. Un tel comportement n'est pas acceptable, car il semble que les athlètes soient obligés d'attribuer leurs succès à la famille Bongo. Ruddy Zang Milama est une personne très talentueuse et ne devrait pas laisser sa réussite individuelle être transférée à la famille Bongo.

Comments

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