THE NICOLAS ONDO OBAME CASE IS A TRAVESTY OF JUSTICE. L'AFFAIRE NICOLAS ONDO OBAME EST UNE PARODIE DE JUSTICE


Students demostrating in front of the courtyard
Des étudiants manifestant devant le palais de justice
(photo GabonReview)




English version



Nicolas Ondo Obame is a young student at the University of Libreville in Gabon. He is one of several students who have been protesting the authorities and demanding better learning conditions. Because of these acts of fundamental freedoms, he alongside 20 other students were arrested by the Ali Bongo regime's security forces, beaten and tortured. They were finally released on the night of the 14 June 2012, after pictures of their conditions of detention made it on the internet and the international media. However, on 4 July 2012, Nicolas Ondo Obame was once again arrested, this time on trumped up charges that he attempted to set fire to the university campus. The security forces produced a backpack they said they found on the university ground and contained a bottle of gasoline and matches. However, Nicolas Ondo Obame and his attorney Naomie Assoumou, have vigorously denied that this backpack belonged to him and many students have even suggested that the security forces planted the backpack among the students. This past Monday, an expeditious court, without showing any evidence tying Naomie Assoumou's client to this backpack, condemned the young man to 4 months of jail. A blatant act of miscarriage of justice; an act that is an insult to what any system of justice should be.



1. There is absolutely no evidence against Nicolas Ondo Obame



How is it possible to condemn anybody without: a) any crime being committed; b) any evidence that the person is connected to what is presented as evidence; c) without any law in the penal code, supporting these kinds of prosecution? It is possible in a country like Gabon, in a dictatorship where the law is just at the whims of the regime and where people rights are secondary.



a. First what was the crime committed? The security forces said that they found a back pack with a bottle of gasoline and matches. Does this finding in and of itself constitute the basis of a crime? Was a fire ever lit? Was that gasoline being poured on the university campus and ready to set it ablaze? No this is a joke, just finding a backpack means nothing in the eyes of an impartial justice system.



b. What is the link between the backpack and Nicolas Ondo Obame? Were the security forces able to demonstrate that this backpack belonged to this specific student? No, therefore how can they condemn him on the basis of evidence that he has never been proven to own? These are the mysteries of the magnificent Bongo justice system.



c. Which law in the Gabonese penal code says that the security forces can round up protesters and condemn them not on the basis of crime committed, but of crime they "may" commit? Dear readers, there was no fire, not even an attempt to set a fire, yet the charges said that Nicolas Ondo Obame tried to set the campus on fire. How can he attempt to set the campus on fire if there is no fire? If the backpack does not belong to him? What is the law that allows this type of prosecution to go on?



2. Nicolas Ondo Obame was condemned on charges different from those of his arrest



In a dictatorship anything goes, especially as far as justice is concerned. First, Nicolas Ondo Obame's trial was postponed on several occasions without any justification. Then, during the trial proceedings, when it became clear that the charges under which this student was arrested, which were "disorderly conduct and trouble of public security", could not hold up under scrutiny, the prosecution then changed these charges to "attempted arson"; just like that, in the middle of the trial proceedings. Here is the testimony of Nicolas Ondo Obame's attorney:



"At the hearing, the charges did not hold up. And the prosecutor who had decided that these charges were precisely to be taken into account when judging on the basis of Article 99 on disorderly conduct and public safety. But since there was no disorderly conduct and public safety observed on the part of Nicolas Ondo Obame, the charges could not be held against him. To our great surprise, he was sentenced for an attempted arson".



Dear readers, here you have it. In a dictatorship, a young student arrested on fabricated charges of disorderly conduct and trouble to public safety, can see the prosecution and the judge collide to sentence him on yet another fabricated offense of attempted arson. Only in the Bongos Gabon, can we see a young man arrested for a non existent disorderly conduct and condemned for a non existent arson.



So goes justice in the Bongos Gabon





Version française




Nicolas Ondo Obame est un jeune étudiant de l'Université de Libreville au Gabon. C'est l'un des étudiants qui protestent et exigent des autorités, de meilleures conditions d'étude. En réponse de ces actes de libertés fondamentales, environ 20 étudiants, parmi eux Nicolas Ondo Obame, furent arrêtés par les forces de sécurité du régime Ali Bongo, battus et torturés. Ils furent finalement libérés dans la nuit du 14 Juin 2012, après que des photos de leurs conditions de détention aient été publiées sur internet et dans les médias internationaux. Toutefois, le 4 Juillet 2012, Nicolas Ondo Obame a été de nouveau arrêté, cette fois sous de fausses accusations de tentative de mettre le feu au campus universitaire. Les forces de sécurité présentèrent alors un sac à dos qu'ils prétendaient avoir trouvé sur le campus universitaire et qui contenait une bouteille d'essence et des allumettes. Cependant, Nicolas Ondo Obame et son avocat Maitre Naomie Assoumou, ont vigoureusement nié que ce sac à dos lui appartienne et de nombreux étudiants ont même suggéré que les forces de sécurité aient planté le sac à dos parmi les étudiants. Lundi dernier, un tribunal expéditif, sans démontrer aucune preuve liant le client de Maitre Naomie Assoumou à ce sac à dos, a condamné le jeune homme à 4 mois de prison. Un acte flagrant de déni de justice, un acte qui est une insulte à ce que tout système judiciaire devrait être.



1. Il n'y a absolument aucune preuve contre Nicolas Ondo Obame



Comment est-il possible de condamner qui que ce soit sans: a) qu'aucun crime n'ait été commis; b) qu'aucune preuve liant la personne aux faits ne soit présentée; c) Qu'aucune loi justifiant ces procédés n'existe dans le code pénal? Ceci n'est possible que dans un pays comme le Gabon; dans une dictature où la loi s'applique selon les caprices du régime et où les droits des citoyens sont secondaires.



a. D'abord quel est le crime qui a été commis? Les forces de sécurité ont déclaré qu'ils avaient trouvé un sac à dos avec une bouteille d'essence et des allumettes. Est-ce que cette trouvaille en elle-même constitue la base d'un crime? Est-ce qu'un feu a été jamais allumé? Est-ce que l'essence a été versée sur le campus universitaire et prête à une mise à feu? Non c'est une blague; juste de trouver un sac à dos ne signifie rien aux yeux dans un système judiciaire impartial.



b. Quel est le lien entre le sac à dos et Nicolas Ondo Obame? Les forces de sécurité ont-elles été en mesure de démontrer que ce sac à dos appartenait à cet étudiant en particulier? Non, donc comment peut-on le condamner sur la base d'éléments de preuve qu'il n'a jamais possédés? Ce sont là les mystères du magnifique système judiciaire des Bongo.



c. Quelle est la loi dans le code pénal gabonais qui affirme que les forces de sécurité peuvent arrêter des manifestants et les condamner non pas sur la base de crimes commis, mais sur la base de ceux qu'ils auraient pu commettre? Chers lecteurs, il n'y avait pas de flamme, pas même une tentative de mise en flamme; pourtant l'accusation disait que Nicolas Ondo Obame a essayé de mettre le feu au campus. Comment peut-il tenter de mettre le feu au campus s'il n'y a pas de feu? Si le sac à dos ne lui appartient pas? Quelle est la loi qui permet à ce type de poursuites d'être faites?



2. Nicolas Ondo Obame a été condamné a partir d'accusations différentes de celles de son arrestation



Tout passe dans une dictature, en particulier en ce qui concerne la justice. Premièrement, le procès de Nicolas Ondo Obame a été reporté à plusieurs reprises, sans aucune justification. Puis, au cours du procès, lorsqu'il est devenu évident que les accusations en vertu desquelles l'étudiant avait été arrêté, c'est à dire «trouble à l’ordre et à la sécurité publique», ne tenaient pas debout sous examen, le chef d'accusation a été changé séance tenante en "tentative d'incendie criminel"; comme ça, au milieu du procès. Voici le témoignage de l'avocat de Nicolas Ondo Obame:



"Il se trouve qu’à l’audience, le délit d’infraction ne tenait pas. Et le ministère public a vu le procureur qui avait justement décidé ce jour-là que cette infraction soit justement prise en compte lors du jugement sur la base de l’article 99 portant sur l’atteinte à l’ordre et à la sécurité publique et comme, il n’y a pas eu trouble à l’ordre et la sécurité publique, cette infraction ne tenait pas. À notre grand étonnement, nous sommes surpris, qu’il soit condamné pour une tentative d’incendie."



Chers lecteurs, voilà les faits. Dans une dictature, un jeune étudiant qui a été arrêté sur la base de fausses accusations de trouble à la sécurité publique, faites par les forces de sécurité; a vu son jugement se faire grâce a une collision entre juges et procureurs, sur la base d'un chef d'accusation différent de celui qui l'amenait devant les tribunaux, la tentative d'incendie criminel. Ce chef d'accusation étant tout aussi fictif que le premier. Il n'y a qu'au Gabon des Bongo où on peut observer qu'un jeune homme soit arrêté pour des troubles à la sécurité publique non existant et puis condamné pour une tentative d'incendie criminel tout aussi non inexistante.



Ainsi va la justice au Gabon des Bongo

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