THE GABONESE STATE NO LONGER EXISTS; IT HAS BECOME A VAST FIELD OF PREDATION ON WHICH SCAVENGERS ARE POUNCING! L’ÉTAT GABONAIS N’EXISTE PLUS ; C’EST DEVENU UN VASTE CHAMP DE PRÉDATION SUR LEQUEL S’ACHARNENT DES CHAROGNARDS!
English version
The trial of Patrichi Tanasa’s
gang will have at least had some merit; that of demonstrating to us in an
irrefutable way the complete disappearance of any form of republican regulation
at the level of the political, social, institutional, and economic management
of the country.
According to a relevant
popular formula, we have the confirmation of a genuine privatization of the
state. Indeed, in its prerogatives of public administration and manager of
public property, the Gabonese State, or what remains of it, appears today as the
property of gang leaders. These "decision-makers" placed in function
by the Bongos, subordinate all the centers, actors, mechanisms and instruments
of social, political and economic management, to the control of their informal
networks composed of their stooges and clients. Individuals like Patrichi
Tanasa, are only economic and social relays of the leading management group
that finds itself at the heart of the Bongo family. These relay individuals,
the Patrichi Tanasas, are chosen only according to criteria of allegiance and
submission to the Bongos.
Co-optation on clan bases by
structures themselves characterized by the rejection of the law and by mediocrity,
contributes directly to the collapse of the state and the demoralization of
Gabonese society. Public opinion perceives these modes of management through
incompetence as one of the aspects of an inexorable decomposition of the state.
But in reality, the retreat of the state in favor of private networks, is only
a deliberate option of management of public affairs that makes it possible to
circumvent the republican and legal obstacles that could hinder the mafia
capture of public resources.
The division of the country
between the different clans of real power in Gabon can therefore take place in
all opacity; because this organization of interest groups, which is based on
systematic fraud and permanent lies, directly determines who succeeds and who fails
in Gabon.
In this context, state-owned
enterprises disappear because they are driven into bankruptcy. The networks of
bureaucrats and businessmen who drain the public sector from supply chain
through production to distribution from end to end, organize the formal bankruptcy
of healthy companies in order to distribute their assets among themselves.
In reality, there are very
few sustainable investments left. Despite the announcement effects, the
business climate does not encourage confidence at all. No one, including the
businessmen who take advantage of the situation, dares to invest. The highest short-term
profits are the only concern from top to bottom of the activity scale. The
scandalous budget surpluses resulting from the high oil prices are allocated to
so-called structuring projects in eternal restart and whose only real objective
is the distribution of the public windfall to these same networks. We're going
around in circles!
The only posture of the
regime, knowing that it has been rejected by Gabonese society, amounts to
placing itself under external protection. This regime reflects the state of
impotence and complete paralysis of a politico-financial class without
substance. These officials of the vacuum have the impossible mission to animate
the institutional nothingness, to hide the lack of meaning and project of a
"caste-state" in rupture with the population. These role-playing
games to which no one adheres anymore, nor gives the slightest credit, not even
their own partisans, give the official representations a character of unreality
only negated by the hyperviolent police and arbitrary management of the
population by this resolutely kleptocratic regime.
This is the Gabon of today!
Version française
Le procès de la bande à
Patrichi Tanasa aura au moins eu un mérite ; celui de nous démontrer de manière
irréfutable la disparition intégrale de toute forme de régulation républicaine au
niveau de la gestion politique, sociale, institutionnelle et économique du
pays.
Selon une formule populaire
pertinente, nous avons la confirmation d’une authentique privatisation de
l’Etat. En effet, dans ses prérogatives d’administration publique et de gestionnaire
des biens publics, l’Etat Gabonais, ou ce qu’il en reste, apparaît aujourd’hui
comme la propriété des chefs de bandes. Ces «décideurs» placés en poste par les
Bongo, subordonnent tous les centres, acteurs, mécanismes et instruments de
gestion sociale, politique et économique, au contrôle de leurs réseaux
informels composés d’obligés et de clients. Des individus comme Patrichi
Tanasa, ne constituent que des relais économiques et sociaux du groupe de
direction de tête qui lui se retrouve au cœur de la famille Bongo. Ces individus
relais que sont les Patrichi Tanasa, ne sont choisis qu’en fonction de critères
d’allégeance et de soumission aux Bongo.
La cooptation sur des bases
claniques par des structures elles-mêmes caractérisées par le refus du droit et
la médiocrité, contribue directement à l’effondrement de l’Etat et à la
démoralisation de la société gabonaise. L’opinion publique perçoit ces modes de
gestion par l’incompétence comme un des aspects d’une inexorable décomposition
de l’Etat. Mais en réalité, le recul de l’Etat au profit des réseaux prives, n’est
qu’une option délibérée de gérance de la chose publique qui permet de
contourner les obstacles républicains et légaux qui pourraient gêner la
captation maffieuse des ressources publiques.
Le partage du pays entre les
différents clans de pouvoir réel au Gabon, peut donc s’opérer en toute opacité ;
car cette organisation en groupes d’intérêts qui repose sur la fraude
systématique et le mensonge permanent, détermine directement qui réussit et qui
échoue au Gabon.
Dans ce contexte, les
entreprises publiques disparaissent car elles sont poussées à la faillite. Les
réseaux de bureaucrates et d’hommes d’affaires qui ponctionnent de bout en bout
le secteur public, de la chaîne d’approvisionnement en passant par la
production jusqu’à la distribution, organisent la faillite formelle des
entreprises saines afin de se répartir leurs actifs.
Il n’y a plus en réalité que
très peu d’investissements durables. Malgré les effets d’annonce, le climat des
affaires n’incite pas du tout à la confiance. Personne, y compris les
businessmen qui profitent de la situation, ne se risque à investir. Les profits
les plus élevés à court terme sont l’unique préoccupation de haut en bas de
l’échelle d’activité. Les excédents budgétaires scandaleux issus de la plus-value
des cours du pétrole, sont affectés à de prétendus chantiers structurants en
éternel recommencement et dont le seul vrai objectif est la distribution de la
manne publique à ces mêmes réseaux. On tourne en rond !
L’unique posture du régime,
se sachant rejeté par la société gabonaise, revient à se placer sous protection
externe. Ce régime traduit l’état d’impotence et de paralysie complète d’une
classe politico-financière sans substance. Ces fonctionnaires du vide ont pour
mission impossible d’animer le néant institutionnel, de masquer l’absence de
sens et de projet d’une «caste-Etat» en rupture avec la population. Ces jeux de
rôle auxquels personne n’adhère plus, ni ne donne le moindre crédit, pas même
leurs figurants, confèrent aux représentations officielles un caractère
d’irréalité uniquement démenti par la gestion policière et arbitraire hyperviolente
de la population par ce régime résolument kleptocrate.
C’est cela le Gabon d’aujourd’hui !
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