NATHALIE YAMB IN HER OWN WORDS! NATHALIE YAMB EN SES PROPRES MOTS!

 



 English version

 

I KNOW


Yes. I know they will kill me. But they will not succeed in murdering the irrepressible desire for freedom and justice that animates the vast majority of African populations. On October 15, 1987, they assassinated Thomas Sankara, but they failed to kill the aspirations and values he embodied.

 

On October 15, 2022, 35 years later to the day, they announce to the world that I am the greatest danger on the planet to French interests. A small African woman of 163 cm, who does not lead any state, has no weapon, no army, no media, which they themselves tore from Africa, by having me arrested and then expelled to Europe, as were captured and thrown in the holds of ships to be sent into slavery in Europe and in the plantations, our ancestors.

 

But I am not a slave. I am nobody's slave. I never was. I have lived, I live and I will live as a free woman. And I will die as a free woman.

 

In the same way that I inherited the aspirations, values, principles and courage of Thomas Sankara, Jerry Rawlings, Ruben Um Nyobè, Jean-Jacques Dessalines, in the same way thousands, millions of people will inherit this when they kill me.

 

Have a great start of the week, folks.

 

 

 

 

Version française

 

JE SAIS

 

Oui. Je sais qu’ils me tueront. Mais ils n’arriveront pas à assassiner l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines. Le 15 octobre 1987, ils ont assassiné Thomas Sankara, mais ils n’ont pas réussi à tuer les aspirations et les valeurs qu’il incarnait.

 

Le 15 octobre 2022, 35 ans plus tard jour pour jour, ils annoncent au monde entier que je suis le plus grand danger de la planète pour les intérêts français. Une petite femme africaine de 163 cm, qui ne dirige aucun État, ne possède aucune arme, aucune armée, aucun média, qu’ils ont eux-mêmes arrachée à l’Afrique, en me faisant arrêter puis expulser vers l’Europe, comme on arrêtait et jetait nos aïeux dans les cales des bateaux pour les envoyer en esclavage en Europe et dans les plantations.

 

Mais je ne suis pas une esclave. Je ne suis l’esclave de personne. Je ne l’ai jamais été. J’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre.

 

De la même façon que j’ai hérité des aspirations, des valeurs, des principes et du courage de Thomas Sankara, de Jerry Rawlings, de Ruben Um Nyobè, de Jean-Jacques Dessalines, de la même façon des milliers, des millions de personnes hériteront de cela quand ils me tueront.

 

Bon début de semaine, les amis.

Comments

Popular posts from this blog

GAGAN GUPTA’S MASTERFUL TRICK! LA MAGISTRALE ENTOURLOUPE DE GAGAN GUPTA !