ILS VEULENT PUNIR LE ZÈLE PASSÉ EN FAISANT DU ZÈLE AU PRÉSENT ! ILS VEULENT PUNIR LE ZÈLE PASSÉ EN FAISANT DU ZÈLE AU PRÉSENT !
English version
There are two Gabons, undeniably. This observation is neither a
metaphor nor a figure of speech. Any observer will easily see that there are
two Gabons, physically separated by a wall from each other: the first Gabon is
rich, corrupt and arrogant, it is that of those in Power. Yesterday as today;
the second is poor, bruised and humiliated, it is that of a people abandoned to
ruminate on its own despair. This physical separation, this segregation between
the people and their leaders, took place in several stages over half a century,
and has now become a caricature.
In August 2023, agents of the Gabonese Republican Guard seized power.
This political illegitimacy led them to apply a simple principle to the
country's civilian elite: either you are with us or you are against us. Any
dissent will be punished brutally. So, with everything they own, the old elites
rallied to the military.
One of the few who did not join the new regime was Alain-Claude
Bilie-By-Nze, Ali Bongo's last prime minister, which has led to him being
chased out of Oyem, Mitzic, and other parts of Gabon by supporters of
Brice-Clotaire Oligui-Nguema who tell you while swearing to the heaven, that
they are convinced democrats.
But dear readers, how can one be a democrat and forbid Alain-Claude
Bilie-By-Nze to move freely? They simply have to be zealous and suspend the
application of the law. What matters in the case of Alain-Claude Bilie-By-Nze
is to punish him for his past arrogance by applying the law of retaliation to
him. The most zealous supporters of Brice-Clotaire Oligui-Nguema openly tell us
that they revel in the setbacks of Alain-Claude Bilie-By-Nze; for them, it
doesn't matter what the law says, because what matters is to punish the man
individually, Alain-Claude, Bilie-By-Nze.
You will notice that the people who are the most virulent against the
right of Mr. Alain-Claude Bilie-By-Nze to express himself are those from the
poorest social strata of the country. All the bourgeois know that this posture
is ridiculous and watch the plebs rush at Alain-Claude Bilie-By-Nze with a
sneer.
But beware, Gabonese political history shows us that political or
militant zeal is often poorly rewarded in Gabon. The zeal that these people are
putting into preventing Alain-Claude Bilie-By-Nze from expressing himself will
burst in their faces. They will then understand that they were wrong to respond
to the zeal of the past by being zealous in the present.
The antics that have been observed recently in Oyem and Mitzic have
annoyed more than made people laugh in Gabonese homes, very few of which are
won over to Alain-Claude Bilie-By-Nze. But one thing is absolute and certain,
these antics will pursue their authors, even if today they imagine themselves
completely under the protection of the powers that be.
Version française
Il existe deux Gabon, indéniablement.
Ce constat ne relève ni de la métaphore ni de la figure de style. Tout
observateur constatera facilement qu’il existe deux Gabon, séparés physiquement
par un mur l’un de l’autre : le premier Gabon est riche, corrompue et arrogant,
c’est celui du Pouvoir. Hier comme aujourd’hui ; le second est pauvre,
meurtri et humilié, c’est celui d’un peuple abandonné à ruminer son propre
désespoir. Cette séparation, physique, cette ségrégation entre le peuple et ses
dirigeants s’est faite en plusieurs étapes pendant un demi-siècle, et est
devenu aujourd’hui caricaturale.
En aout 2023, des agents de
la Garde Républicaines Gabonaise se sont emparés du Pouvoir. Cette illégitimité
politique les poussa à appliquer envers l’élite civile du pays un principe
simple : soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous. Toute dissidence
sera punie brutalement. Alors, avec armes et bagages, les anciennes élites se
sont rallies aux militaires.
L’un des rare à ne pas s’être
rallié au nouveau régime a été Alain-Claude Bilie-By-Nze, le dernier premier ministre
d’Ali Bongo ; ce qui lui vaut aujourd’hui d’être chassé d’Oyem, de Mitzic,
et d’autres contrées du Gabon, par des partisans de Brice-Clotaire
Oligui-Nguema qui vous disent les 3 doigts au ciel, d’être des démocrates
convaincus.
Mais chers lecteurs, comment
peut-on être démocrate et interdire à Alain-Claude Bilie-By-Nze de circuler
librement ? Il faut tout simplement être zélé et suspendre l’application
de la loi. Ce qui compte dans le cas d’Alain-Claude Bilie-By-Nze c’est de le
punir de son arrogance passée en lui appliquant la loi du talion. Les partisans
les plus zélés de Brice-Clotaire Oligui-Nguema nous disent ouvertement se délecter
des déboires d’Alain-Claude Bilie-By-Nze ; pour eux peu importe ce que dit
la loi car ce qui compte est de punir individuellement l’homme Alain-Claude
Bilie-By-Nze.
Vous remarquerez que les
gens qui sont les plus virulents contre le droit de monsieur Alain-Claude
Bilie-By-Nze de s’exprimer, sont ceux issues des couches sociales les plus
pauvres du pays. Tous les bourgeois savent que cette posture est ridicule et
regardent la plèbe se ruer sur Alain-Claude Bilie-By-Nze avec un ricanement narquois.
Mais attention, l’histoire
politique gabonaise nous démontre que le zèle politique ou militant est bien
souvent mal récompensé au Gabon. Le zèle que ces gens mettent aujourd’hui à empêcher
Alain-Claude Bilie-By-Nze à s’exprimer, leur éclatera au visage. Ils comprendront
alors qu’ils ont eu tort de répondre au zèle passé et étant eux même zélés au présent.
Les bouffonneries que l’on a
observées récemment à Oyem et à Mitzic ont plus agacé que fait rire dans les
chaumières gabonaises, dont pourtant très peu sont acquises à Alain-Claude
Bilie-By-Nze. Mais une chose est sure et certaine, ces bouffonneries poursuivront
leurs auteurs, même si aujourd’hui ils s’imaginent complètement sous la
protection du pouvoir en place.
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