POURQUOI LA TRANSACTION D’ACQUISITION DE L’HÔTEL PARTICULIER POZZO DI BORGO POSE PROBLÈME ? EXPLICATIONS




Chers lecteurs, depuis hier, date a laquelle nous avons commence a publier les documents d’acquisition de l’hôtel particulier Pozzo Di Borgo, par Ali Bongo et son homme de main Maixen Accrombessi avec le concours de l’obligé Blaise Louembet, de Ngoubili et de la sorcière qui ose prier Dieu, Mborantsuo, environ 10000 personnes ont consulte ces documents sur divers sites, selon nos comptes. Ce nombre nous invite à penser que partout dans le monde, il y a des gabonais et des non gabonais par milliers, que cette affaire intéresse. Nombreux sont ceux qui nous ont demandé par mèls de leur fournir des éclaircissements sur cette transaction. Nous le faisons ici dans ce billet, de manière à atteindre le plus grand nombre de personnes au lieu de leur répondre individuellement par mèl. Nous vous donnons aussi par ce lien (cliquez ici), le troisième document que vous pourrez télécharger à vos souhaits.

1. Il n’est désir plus naturel que le désir de connaissance
Nous sommes heureux de constater encore une fois que grâce à d’intrépides « NATIONAUX », collectivement nous faisons reculer les frontières de l’opacité, et ce en dépit du régime qui fait tout pour nous maintenir dans l’obscurantisme. En effet, sur ce blog, nous avions souvent demandé au régime de publier les documents relatifs aux transactions Pozzo Di Borgo et Ted Kennedy. La réponse a toujours été « circulez y a rien à voir », ou encore « laissez nous avancer ». Mais comme nous le soupçonnions, ils veulent cacher ces transactions a nos regards, car ils savent que celles-ci sont empreintes de mécanismes peut orthodoxes et uniques à la république bananière qu’est le Gabon, qui assimilent le patrimoine public qui devrait être collectif à nous tous, au patrimoine privé des Bongo. Grace à cette nébuleuse, les Bongo peuvent sortir des sommes faramineuses du trésor public, sous prétexte d’achats publics, pour ensuite être les uniques bénéficiaires de ces édifices. En fait, chers lecteurs, les Bongo agissent EXACTEMENT comme ces fonctionnaires qu’on accuse au Gabon de convertir leurs voitures de service en bien privé, en changeant simplement les papiers et les plaques de ces véhicules. Ne dit on pas que l’exemple vient d’en haut ? Ce billet se propose de décrire pourquoi la transaction Pozzo Di Borgo ne s’est pas faite dans les règles.

2. Qu’est-ce qu’un bien immobilier de l’état ?
Etant donné que nous sommes dans un pays qui base son fonctionnement sur ce qui se passe en France et ce sont eux sur lesquels nous avons calqué notre administration, le parc immobilier de l’état se défini dans le système français, comme tous les bâtiments et ouvrages, historiques, éducationnels, hospitaliers, militaires, administratifs ou encore domiciles, appartenant aux pouvoirs publics. Dans le système français, historiquement, c’est le ministère des Domaines qui a souvent été la centrale de gestion de ce patrimoine qui doit être identifié, catalogué, évalué (financièrement) et géré. Encore aujourd’hui en France, il y a un service appelé « France Domaine », qui est en fait le bras séculier de l'Etat dans la gestion immobilière et le Conseil de l'immobilier de l'Etat (CIE). Donc, chers lecteurs, ces organismes travaillent avec les différents ministères et organes de l’état pour « manager » le patrimoine immobilier national. Ce patrimoine est catalogué avec des numéros matricules et n’importe quel français peut examiner les registres du patrimoine d’état et découvrir que le château de Versailles appartient au patrimoine de l’état, par exemple. Dans ce contexte, un chef d’état Français, ou encore un ministre, ne peut aller apposer son nom sur un contrat de cession des biens, comme c’est le cas au Gabon, car il y a des organes affectés à ce rôle. La responsabilité d’un chef d’état n’est pas d’aller acheter des immeubles, il y a des services pour cela. Donc chers lecteurs, la première curiosité réside dans le fait que le Gabon ait bien un patrimoine immobilier. Par exemple, toutes les préfectures et gouvernorats devraient être répertoriés quelque part au ministère de l’intérieur. Nous croyons savoir qu’Ali Bongo n’est pas allé apposer son nom sur le titre de propriété d’une préfecture ou d’un gouvernorat de l’intérieur du pays ; mais il l’a fait pour un domaine très luxueux et couteux en France et certainement aussi aux USA. Si le rôle du chef de l’état gabonais est d’apposer personnellement son nom sur les documents d’acquisition immobiliers, alors on devrait retrouver le nom d’Ali Bongo partout. Mais la réalité est que seuls dans les cas précis où les biens intéressent particulièrement les Bongo, a cause, de leur prestige, voyons nous leur nom sur les documents, ce qui n’est pas la norme même au Gabon. Autre curiosité plus d’un an après l’acquisition, la propriété Pozzo Di Borgo n’est enregistrée au patrimoine d’aucun ministère gabonais. Nous avons discuté avec des gens en position de détenir l’information et il nous a été dit que cette propriété ne figurait ni sur les registres des Affaires Etrangères, ni sur ceux du ministère du Budget. Alors la grande question est de savoir pourquoi l’argent est sorti du trésor public gabonais, mais le bâtiment n’y est pas inscrit comme ayant été acquis ? On ne peut pas simplement dire à la bouche que la bâtisse appartient à l’état, il faut que cela soit reflété dans la documentation, ce qui aujourd’hui n’est pas le cas ; même s’il est désormais prouvé que l’argent a été sorti des comptes des finances publiques.

3. Le montage financier à proprement parlé
Chers lecteurs, nous persistons et signons que ce montage financier est une magouille destinée à attribuer ce bâtiment a Ali Bongo, tout en restant dans les limites de la loi française. De quoi s'agit-il? La première chose est l’étroitesse des acteurs gabonais ayant participé à cette supercherie. Un tel achat a été réglé avec le concours exclusif de 5 personnes, point. Aucune discussion à propos des besoins réels de l’état, tout a été fait en catimini et le pays a été mis devant le fait accompli grâce à la « Lette Du Continent ». Ce n’est qu’après l’article de La Lettre Du Continent que le pouvoir a publié un communiqué disant que l’achat avait pour objet d’en faire une case de passage pour fonctionnaires gabonais à Paris, un mensonge si gros que même un enfant le trouverait ridicule. Alors pourquoi le secret ? Pourquoi le mensonge ? Ensuite, ce montage financier a manifestement court-circuité la procédure normale au niveau du Gabon car l’ambassade du Gabon était en réfection, et aucune étude ne démontrait qu’acheter un domaine en France à des dizaines de millions d’euros, pour fonctionnaires gabonais de passage, feraient réaliser à l’état des économies à termes. On a fait une acquisition rapide, en cachette, sans études préalables. Ça cache quelque chose. C'est une situation ubuesque qui a voulu que Louembet autorise un transfert de fonds publics pour acquérir ce domaine, sans une mission d'évaluation et de contrôle des besoins. Puis il y a la tutelle de ce patrimoine immobilier, c'est-à-dire sa gérance. Comprenez, chers lecteurs, que cette propriété était gérée en 6000 parts par la famille Pozzo Di Borgo et que Ali Bongo est devenu le seul dépositaire de toute ces parts, et ce sous la gérance de son directeur de cabinet. Cette disposition est plus qu’inquietante car tout se passe comme si le contrôle de cette propriété ne devrait échapper à Ali Bongo sous aucun prétexte. Si la propriété appartient à la diplomatie gabonaise comme on a voulu nous le faire entendre, pourquoi la mise sous le contrôle d’Accrombessi qui ne relève nullement de ce département et ce par le biais d’une structure immobilière mise en place avec pour unique actionnaire Ali Bongo ? Cela n’a aucun sens si on prétend que ce bien soit un bien public de l’état gabonais qui servirait à recevoir les gabonais de passage à Paris. Le bouquet final est la caution juridique de la partie gabonaise qu’on a été chercher chez Mborantsuo. En circonstance normale, l’état gabonais aurait dûment mandaté un avocat d’affaires, familier de ce type de dossiers. Mais bon, Mborantsuo s’y connait dans l’immobilier car elle fait louer à l’état les immeubles abritant la cour constitutionnelle dont elle est elle-même la présidente. Le Gabon doit être l’unique pays qui utilise un président de cour constitutionnelle, pour faire valider une transaction d’affaire.

Chers lecteurs, vous avez dans ces documents la démonstration d’un mécanisme d’utilisation de fonds publics pour des bénéfices privés, avec la complicité de ceux qui devraient être les premiers protecteurs de l’état. Chers lecteurs, la transparence est l’ennemi de l’imposture. Nous nous battrons pour obtenir les documents de la propriété Kennedy à Washington et vous verrez que le scenario aurait été le même. Ainsi va le Gabon !

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