THE END OF THE ELECTORAL MIRAGE IN GABON! LA FIN DU MIRAGE ÉLECTORAL AU GABON!

 



 English version

 

Like a struggling political soul, Alexandre Barro Chambrier travels through Gabon in pre-campaign, without arousing the slightest interest. In fact, no one cares. The Gabonese people are sick and tired of this farce. Electoralism is dead in Gabon because it has been poisoned by too much fraud. The Gabonese people seem to have chosen abstention as a mode of political protest.

 

The increasingly striking abstention in Gabon is an electoral behaviour that reveals a deep crisis of confidence. This abstention is linked to an electoral system that is based on a terrible electoral code, suspicious and unidirectional official results, and pervasive electoral fraud.

 

But it should also be noted that abstention is nevertheless directly linked to the political offering. It must be admitted that the Gabonese political class of the moment is particularly mediocre; that its proposals are outdated; that all of this leads voters to lose interest if not in the politics, but at least in the electoral process. Abstention thus becomes the consequence of a scalded, demobilized, suspicious and demanding electorate.

 

Abstention becomes an eminently political act since it amounts to challenging the functioning of the political field. Abstention is no longer a passive act, but a militant action. A refusal to be compromised.

 

Faced with a political class that is lacking in projects, dynamism and political strategies, added to the fact that the candidates in the elections suffer from a serious lack of legitimacy; abstention becomes the means for the voter to express his rejection of a political class perceived as a caste, rather closed in on itself, acting for its own interests and working for its own reproduction.

 

Gabonese political parties appear as proto-parties, which, outside the electoral deadlines, remain almost absent from the political scene. Only a few civil society organizations timidly express some points of view; but often, their lack of consistency and their following of the authorities contribute more to discrediting them than to bringing them closer to the population.

 

The Gabonese abstain because they are well aware that the electoral results are in no way linked to their vote. Why vote in elections when the government has already decided everything?

 

The survival of the Bongos in power depends on an opposition of accompaniment and sleep. This is what we are seeing with people like Barro-Chambrier preparing for an election whose outcome we all know.

 

 

 

 Version française

 

Comme une âme politique en peine, Alexandre Barro Chambrier parcoure le Gabon en précampagne, sans susciter le moindre intérêt. En fait, tout le monde s’en fiche. Les Gabonais sont las et en ont assez de ce cinéma. L’électoralisme est mort au Gabon, car empoisonné par trop de fraudes. Les Gabonais semblent avoir choisi l’abstention comme mode de contestation politique.

 

L’abstention de plus en plus frappante au Gabon, constitue un comportement électoral révélateur d’une profonde crise de confiance. Cette abstention est liée à un système électoral qui repose sur un code électoral dissuasif, des résultats officiels suspects et unidirectionnels, et une omniprésent fraude électorale.

 

Mais il faut aussi signaler que l’abstention est néanmoins directement liée à l’offre politique. Il faut avouer que le personnel politique Gabonais du moment est particulièrement médiocre ; que ses propositions soient désuètes ; que cet ensemble conduise les électeurs à se désintéresser sinon de la chose politique, mais tout au moins de la chose électorale. L’abstention devient donc la conséquence d’un électorat échaudé, démobilisé, suspicieux et exigeant.

 

L’abstention devient un acte éminemment politique puisqu’il revient à contester le fonctionnement du champ politique. L’abstention n’est plus un acte passif, mais une action militante. Un refus de compromission.

 

Devant une classe politique en panne de projets, de dynamisme et de stratégies politiques, ajouté au fait que les candidats aux élections souffrent d’un grave déficit de légitimité ; l’abstention devient le moyen pour l’électeur d’exprimer son rejet d’une classe politique perçue comme une caste, plutôt fermée sur elle-même, agissant pour ses propres intérêts et travaillant à sa propre reproduction.

 

Les partis politiques gabonais apparaissent comme des proto-partis, qui, en dehors des échéances électorales, restent quasiment absents de la scène politique. Seules quelques organisations de la société civile expriment timidement quelques points de vue ; mais souvent, leur manque de consistance et leur suivisme à l’égard des autorités contribuent plus à les discréditer qu’à les rapprocher de la population.

 

Les Gabonais s’abstiennent car ils ont bien conscience que les résultats électoraux ne sont en aucun cas liés à leur vote. Pourquoi voter aux élections alors que le pouvoir a déjà tout mis en boite ?

 

La survie des Bongo au pouvoir dépend d’une opposition d’accompagnement et d’endormissement. C’est ce que nous observons avec des Barro-Chambrier se préparant à une élection dont nous connaissons tous l’issue.

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